Le Parti Libéral du Québec a mis en ligne un vidéo amateur qui filmait madame Marois frappant des couverts de casseroles lors d’une grande manifestation publique qui avait pour objectif de démontrer au gouvernement le ras-le-bol de la population envers les politiques misent de l’avant par le gouvernement de monsieur Charest.
À titre de chef de l’opposition, madame Marois avait jugé bon de se joindre à ce mouvement de masse et ainsi démontrer qu’elle était à l’écoute de la population et près d’elle. Combien de fois lui a-t-on reproché son snobisme? Comment monsieur Charest peut-il dire maintenant qu’elle a agi par pur opportunisme alors que lui-même ne se gêne pas pour utiliser à son profit l’inauguration de la centrale hydroélectrique d’Eastmain?
L’opportunisme n’est pas malsain en soi si on le permet à tous les partis.
Est-ce parce que les partis fédéraux et les partis politiques américains utilisent ce genre de publicité trompeuse et hargneuse que nous nous devons d’en faire autant? Je ne crois pas. Que des particuliers le fassent sur les réseaux sociaux, en s’exposant à des poursuites personnelles, je veux bien même si je ne suis pas en accord avec ce genre de pratique. Que des partis politiques le fassent pour redorer leur blason est tout simplement inacceptable et indigne de l’image que l’on devrait avoir du politicien défendeur des droits de ses concitoyennes et concitoyens.
Je me demande pourquoi les medias font-ils choux gras de cette publicité disgracieuse? En quoi cela devrait être une nouvelle d’intérêts publics? En diffusant dans les bulletins de nouvelles ce vidéo, ne contribuent-ils pas à augmenter le cynisme dans la population envers la classe politique? Ils devraient plutôt dénoncer haut et forts ou ignorer entièrement cette publicité.
Plus on donnera de l’importance à ce genre de publicité, plus nous risquerons de voir des débordements parfois dommageables. Il sera alors trop tard.
Les medias ont un rôle de bon parent à faire et empêcher ces situations disgracieuses. Sinon vous devenez complice.
Roger Kemp, Trois-Rivières.