La police des mœurs, y’en a marre!

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Un jour ou l'autre, le ridicule finit par tuer





Récemment, dans Le Journal, mon mari, Richard Martineau, évoquait la possibilité qu’en 2025, les romanciers doivent répondre à des « critères de représentation de la diversité ». C’était un texte de science-fiction.


Sauf qu’on n’a pas eu besoin d’attendre 2025 pour que la rectitude politique extrême pourrisse le paysage culturel. Déjà, en 2017, avec le film Dunkerque, on voit que les féministes analysent une œuvre non pas sur des critères artistiques, mais selon des critères de « diversité ». Peu importe si tu fais un film sur un événement historique impliquant 99 % d’hommes, il faut que tu mettes en vedette des femmes, sinon t’es sexiste.


ÇA VA FAIRE !


Vous avez été très nombreux (et nombreuses) à réagir à ma chronique « Dunkerque, ouache, des hommes ». J’y racontais qu’une chroniqueuse du magazine Marie-Claire trouvait que Dunkerque ne faisait que célébrer la masculinité­­­.


Manifestement, je ne suis pas la seule à trouver que cette haine des valeurs masculines est tout à fait déplacée. Un ancien combattant m’a écrit : « Comme vétéran, je suis sensible à ce que l’on écrit sur les soldats. Comme citoyen, je suis sensible à la juste critique de la pensée féministe quand elle s’égare. Votre texte de ce matin dans Le Journal rejoint mes deux sensibilités et je me réjouis de l’idée que des femmes saines peuvent encore croire au principe de réalité et souligner avec force des faits d’armes et des qualités propres aux hommes valeureux qui sont morts ou qui ont risqué leur vie pour défendre collectivement des valeurs qui nous font encore vivre dans une opération militaire qui leur appartient. Votre texte est d’autant plus intéressant pour moi que vous défendez Dunkerque avec l’intégrité et l’intensité du combattant. »


Plus généralement, vous avez été nombreux à m’écrire que vous êtes écœurés/exaspérés/tannés/fatigués de ces militants/militantes incapables d’apprécier une œuvre pour ce qu’elle est et uniquement intéressés à y appliquer leur petite grille d’analyse de la Police de la pensée.


« Avez-vous le quota requis de personnes racisées ? Avez-vous inclus le bon pourcentage de membres des Premières Nations ? Respectez-vous la parité hommes-femmes ? Poète, vos papiers ! »


CHERCHEZ L’ERREUR


Récemment, je suis tombée sur un document fascinant préparé pour la FNEEQ, la Fédération nationale des enseignants du Québec. Ça s’intitule LGBTQ12SNBA+ et c’est un guide des « mots de la diversité liée au sexe, au genre et à l’orientation sexuelle ». On y explique toutes les combinaisons possibles d’êtres humains, avec des exemples : « Une femme trans lesbienne ; un homme cisgenre hétérosexuel d’expression de genre plutôt féminine ; une femme bisexuelle qui préfère les femmes dans sa vie amoureuse ; une personne non binaire attirée par les hommes dans sa vie sexuelle et amoureuse ; une femme pansexuelle cisgenre d’expression de genre plutôt masculine ; un homme intersexe hétérosexuel ; une personne asexuelle en relation amoureuse avec une personne hétérosexuelle ».


Et c’est un document qui est censé aider les enseignants à s’y retrouver !


Combien de temps, d’après vous, avant que nos organismes subventionnaires, SODEQ, Téléfilm, Conseil des Arts sortent leur petite liste de critères pour s’assurer que tous les LGBTQ12SNBA+ soient représentés dans les œuvres québécoises afin de « refléter la diversité » ?




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