Le Parti québécois invite actuellement ses membres à lui présenter des propositions pour sa plateforme de l’élection générale 2018.
Le PQ doit sortir de sa torpeur et éviter la catastrophe électorale qui s’annonce en adoptant primordialement un discours identitaire décomplexé qui le distinguera nettement de la CAQ superficielle et l’opposera directement au PLQ destructeur. Ainsi axé sur les aspirations de son électorat indépendantiste, le PQ attirerait les nationalistes tièdes et les citoyens indécis, comme un puissant aimant agissant sur la limaille de fer. Le PQ doit donc offrir au peuple des propositions audacieuses, voire transgressives.
Voici mes suggestions :
- L’établissement de la Cour suprême du Québec, qui aura la primauté sur toute autre autorité judiciaire — y compris fédérale — parce que ses jugements s’appliqueront aux domaines vitaux du Québec, d’abord à la langue commune et officielle.
- La création de la citoyenneté du Québec.
- L’adoption d’une charte de la laïcité complète, en relançant donc le projet rigoureux de Bernard Drainville tout en rejetant l’inepte rapport Taylor-Bouchard.
- Un système éducatif capable d’enseigner efficacement les activités de base : lire, écrire, compter ; qui saura susciter un intérêt durable pour les matières fondamentales : le français, la littérature, l’histoire et la géographie.
- Le report de l’étude des religions à l’école secondaire, où émerge l’esprit critique chez les étudiants.
- Afin de préserver la liberté d’expression contre le harcèlement croissant du dogmatisme religieux, inscription dans la Charte des droits et libertés de la personne d’un désaveu de l’obscurantiste « libelle blasphématoire », qui fait encore partie du Code criminel canadien.
- La dénonciation du multiculturalisme comme idéologie nihiliste et totalitaire.
- L’extension de la Charte de la langue française aux cégeps.
- L’exigence d’un apprentissage réussi de la langue commune pour que les diplômes des établissements scolaires anglophones soient valides et reconnus.
- Un programme majeur de réparation historique pour combler le sous-financement chronique des universités francophones.
- Le droit de travailler en français dans toutes les entreprises, quel que soit le nombre d’employés.
- L’imposition du français comme langue d’affichage exclusive.
- L’obligation de connaître ou d’apprendre le français avant d’émigrer au Québec pour les immigrants légaux et dès leur arrivée au Québec pour les réfugiés politiques authentiques ; le refoulement des clandestins hors de nos frontières.
- La suppression définitive des temps d’attente dans les urgences des hôpitaux.
- L’électrification des transports.
- L’accès à l’Internet sur tout le territoire québécois.
- La mise sur pied de la Défense nationale.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. J’incite les membres du PQ à participer à cet exercice afin que les forces vives pèsent de tout leur poids sur l’orientation générale à modifier.
Marc Labelle, membre du Parti québécois
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