Le devoir de combattre la rectitude politique par tous les moyens

La parole confisquée

Panama Papers et autres facéties

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Chronique de Patrice-Hans Perrier

L’auteur de ce billet est un journaliste indépendant qui surveille la scène politique des deux côtés de l’Atlantique. Et, de fil en aiguille, l’analyse cèdera bientôt la place à la littérature dans son plus simple appareil.

La communication factice s’infiltre par tous les pores médiatiques et la mémoire collective est oblitérée à force de nous faire dicter ce que nous pouvons dire. Nous sommes en liberté surveillée dans un contexte où les acteurs politiques s’improvisent censeurs obligés d’une moralité publique à géométrie variable. Le récent scandale des Panama Papers nous aura permis de comprendre que c’est à partir de fuites contrôlées que les officines de la rectitude politique prétendent faire régner la « liberté de l’information ». Une armée de « lanceurs d’alertes », bien rétribués, fait office de tireurs d’élite mandatés pour faire circuler des informations compromettantes pour certaines personnalités ciblées par l’oligarchie mondialiste.

Des fuites contrôlées

Qu’il nous soit permis de remettre en question tout ce coulage de l’information prétendument au service d’une « mise en lumière » qui s’apparente à la plus vile mise en scène. Curieusement, aucune grande corporation américaine n’a été mise sous le feu des projecteurs dans ce Panamagate qui a été orchestré par une nébuleuse d’organisations non-gouvernementales (ONG). Tous les faisceaux de probabilité semblent indiquer que cette mise en scène avait pour but de discréditer une brochette de personnages politiques triés sur le volet. C’est ainsi que Vladimir Poutine aura été la personnalité la plus ciblée par les médias dominants, sans que son nom n’apparaisse sur les documents consultés jusqu’à date.

Interdire la vérité de situation

Marine Le Pen, cheffe d’une formation dite d’extrême droite, aura tenté d’amorcer un dialogue avec notre classe politique atone lors de sa dernière visite en terres du Québec. Peine perdu, puisque les responsables de l’agenda politique international ont pris les précautions d’usage pour que nos larbins politiques s’abstiennent d’échanger la moindre politesse avec l’infortunée politicienne. Cette saynète nous rappelle la fable des animaux malades de la peste à une époque où le Québec semble avoir été pris en otage par une caste de prévaricateurs de la pire espèce. Étrangement, seuls, ceux qui osent nommer les maux qui accablent notre société moribonde sont ostracisés afin que la portée de leur parole soit prestement anéantie.

Or donc, à une époque où des flots ininterrompus de migrants déferlent aux quatre coins de l’occident, le pouvoir suprême décrète qu’il est interdit de remettre en question l’abolition des frontières comme mesure de balisement d’un territoire donné. Toute information n’est pas bonne à partager : il convient donc de policer le langage afin que la communication soit, impérativement, mise au service de la narration des élites mondialistes.

Occuper le domaine public afin de museler la liberté d’expression

L’internationalisme l’emporte sur le nationalisme et toutes ses déclinaisons conceptuelles. Il importe, donc, de favoriser la prise de parole de groupes d’intérêts qui affichent leur dissension avec la cité. Pendant que les multinationales grugent des parts de marché de plus en plus considérables, les idiots utiles d’une « société civile » créée de toutes pièces s’activent sur le terrain de la communication. La « différence », agissant comme un facteur de fragmentation de la cohésion sociale, s’affiche chaque jour d’avantage au détriment d’un récit national tombé en disgrâce. La majorité silencieuse subventionne, contre son gré, une multitude d’associations et de lobbies qui prennent la parole afin d’augmenter la cacophonie ambiante.

Les autorités publiques et les forces policières laissent agir, en toute impunité, des groupes de pression qui ont pour mandat de venir occuper TOUTE la place publique de nos agoras en carton-pâte. Il y a, bien entendu, une limite à cette pantalonnade lorsque des zombies cagoulés se mettront à détruire le mobilier et les équipements de certaines de nos « augustes » institutions publiques. Quelques escouades antiémeutes seront déployées afin de « baliser » l’action de ces troupes de choc toujours commanditées par les mêmes prestidigitateurs de la finance. Mais, il fallait si attendre, les médias aux ordres prendront le crachoir pour venir s’inquiéter du fait que nos vaillants « révolutionnaires » puissent être incommodés par les forces de l’ordre.

Le règne des ventriloques

Le pouvoir, effectif et, donc, réel, utilise tous les artifices de son arsenal sémantique afin de conditionner une PRISE DE PAROLE au service du démantèlement systématique de nos civilisations meurtries. Les citoyens lambda, incapables de fédérer leurs légitimes prérogatives, assistent, impuissants, au spectacle ambiant d’une communication artificielle qu’ils sont forcés d’ingurgiter, vaille que vaille.

Ainsi, un soi-disant « artiste » est venu, l’hiver dernier, marteler à l’édition montréalaise de l’émission TOUT LE MONDE EN PARLE que « les hommes enlaidissent le monde, alors que les femmes l’embellissent ». Il fallait voir tout ce troupeau de meneuses de claque gavées d’antidépresseurs applaudir à tout rompre à ce chapelet d’insanités totalement au goût du jour. Seuls, quelques mâles ayant subi une castration chimique ou psychologique, ont, désormais, le droit de prendre la parole sur les ondes. Pour que soit célébrée la violence quotidienne d’une communication axée sur le simulacre et le mensonge. Puisque qu’il y a toujours un ventriloque qui vient souffler aux « victimes » sélectionnées par l’ordre dominant la réplique qu’il convient de servir aux « coupables » de l’heure.

Squared

Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2016

    Ce n'est pas un hasard si le plus grand ennemi des Grecs de l'antiquité étaient les Amazones avec Hyppolite, fille d'Ares dieu de la guerre. Ce n'est pas que les Grecs étaient de gros machos misogyne, c'est un constat que la féminisation de la société appelait à son déclin et sa disparition. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippolyte_%28Amazone%29
    A travers l'histoire, à chaque fois qu'il y avait un roi, il y avait aussi une reine, mais l'inverse n'est pas vrai et pas besoin de chercher très loin, les exemples sont abondants de reine sans roi.
    C'est une fois castrée que nos sociétés occidentales sont décimées, tant de l'intéroeur que de l'extérieur, en envahi par par des étrangers qui se reproduisent en masse et de familles qui ne sont font que trop rarement. Au Québec, avec notre taux de natalité pour les Québécoise, après 2050, des 6 million de québécois que l'on retrouvait à la fin des années '70 (avec 170 000 anglophones et 250 000 immigrants, des 6 millions de natifs québécois que l'on retrouve encore en 2016 (800 000 anglophones et 1,5 million d'immigrants), nous ne seront que 4 million de québécois "d'origine" sur une population qui devrait être de 11 million.
    Éric Zemmour en France parle du suicide français, mais peut-on parler du suicide québécois, qui est beaucoup plus rapide et accentué, alimenté par toute une narration dite féministe, mais qui ne sert pas les femmes mais les trafiquants de monnaie qui ont besoin d'une croissance sans fin même pour des populations qui ont des cycles normaux de croissance et de décroissance. Sauf qu'ici la décroissance est plus qu'un processus naturel, il est le résultat de politique fondamentale du rêve hégémonique du dominion of Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2016

    M. Lisée vous avez trop d'expérience et de flair pour ne pas avoir "évaluer" les dégâts potentiels avec votre sortie. Par contre, Machiavel nous préviens " Quand il s'agit d’offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance."
    Vous serait-il nécessaire de lire tous les commentaires sur page Facebook en porte à faux contre l'attitude du Parti et assurément votre sortie... avec des propos qui ne vous sont pas coutumes, je ne le crois pas, votre expertise est trop grande pour ne pas avoir saisi dès le moment l'impair qui s'élaborait. Étiez-vous en mission commandé, peut-être?
    Le parti n'a absolument pas les moyens sinon les risques à prendre de froissé un personnage comme Madame LePen, la stratégie commande des tactiques.. ce que vous maîtrisé très bien.
    Il faut donc qu'une action rapide soir mené même en toute discrétion pour tempérer la réaction du parti et non des militants auprès de l'équipe de Madame LePen. Nous n'avons pas à partager leurs idées, mais à respecter ces acteurs politiques

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    16 avril 2016

    En prime, le dictionnaire de la novlangue :
    http://www.polemia.com/mot-clef/novlangue/
    JCPomerleau