La langue du maître

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La langue du maître
Le 25 novembre, le journal La Presse nous apprend que la Ligue canadienne de football a choisi le Québécois André Proulx pour agir comme arbitre-chef lors de la 99e partie de la Coupe Grey, dimanche prochain. Doit-on comprendre qu’il pourra parler français lors de ce match? Poser la question, c’est y répondre. Les arbitres au football canadien ne s’expriment jamais en français même lors des parties disputées au stade Mc Gill à Montréal, imaginez au BC Place de Vancouver. C’est d’ailleurs la même chose au hockey, notre sport national : au Centre Bell, les arbitres ne s’adressent qu’aux spectateurs de langue anglaise. Pourquoi les Québécois acceptent-ils d’être traités comme des citoyens de seconde zone? Quand se lèveront-ils pour réclamer d’être respectés dans leur propre pays?
En attendant ce grand jour, je continuerai de prétendre que les dirigeants tolèrent les arbitres québécois au football et au hockey professionnels en autant que ces derniers acceptent de parler la langue du maître.
Claude Bachand, Laval

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2 commentaires

  • Daniel Roy C.A. Répondre

    25 novembre 2011

    Cher Monsieur Bachand,
    On commencera à s'indigner le jour où l'on cessera de se lever lors de l'hymne national du Canada avant les parties de hockey et de football.
    J'ai assisté à une partie de football des Alouettes il y a trois ans au Stade Molson. Lors de l'hymne national, je suis resté assis. Ensuite, je me suis levé et j'ai chanté: Gens du pays ... Je me suis fait regarder de travers et ma voix n'a pas su percer, car j'étais seul.
    Le jour où on se mettra ensemble pour ne plus se lever lors de l'hymne du Canada, chanter Gens du pays, et crier En français quand les arbitres s'adressent en anglais, on aura fait un pas.
    En attendant, on est des colonisés qui élisent des néodémocrates et des fédéralistes de tout acabit. On accepte de confier plus de la moitié de nos impôts à des étrangers. Quelle bande de caves faisons-nous!
    De plus, tant que nos élites et élus ne s'indigneront pas, on fera pire que du surplace, on reculera.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011

    Et il en sera également ainsi à l'amphithéâtre de Québec lorsque les "Nordiques" y reviendront. Déjà que nous devons nous agenouiller devant Gary Bettman pour oser espérer avoir un deuxième club de hockey au Québec.

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