Ce qui nous distingue

La langue de chez nous

Tribune libre

« Certains se demandent ce qui permet au Québec à autant moins dériver vers cette rampante mcdonaldisation. Ce n’est en tout cas ni un quelconque esprit militariste, ni la face de la reine sur les billets de vingt dollars qui a favorisé tant de résistance au modèle étasunien. En fait, c’est plutôt le français qui, encore aujourd’hui, permet au Québec de sauvegarder sa culture et ses valeurs profondes.

À mon avis, ce qui lui sert grandement à se distinguer, c’est cette obligation de « parler bleu ». Je vous en prie, Monsieur qui semblez vous-mêmes vous distinguer en vous identifiant comme Quebecer, parlez français au Québec, sinon vous devrez forcément vous résigner à devenir Étasunien dans le plus mauvais sens de cette identité. Vous n’aurez alors que deux choix : parlez bleu ou aider le dollar américain à éroder
davantage l’âme québécoise ».

Extrait de l’article de Claude G. Charron paru sur cette tribune le 26 juin 2014 sous le titre « Coup de tonnerre à la Gazette »

Le débat sur la défense de la langue française au Québec remonte aussi loin que sa fondation. Et, parmi ses défenseurs, et ce malgré qu’il soit natif de France, figure l’auteur de « La langue de chez nous », Yves Duteil.

De passage au Saguenay-Lac Saint-Jean pour y offrir un spectacle, il s’est fait demander en entrevue si la langue française était menacée au Québec, ce à quoi il a répondu : « Je crois que c’est quand les Québécois se mettront à penser qu’elle ne l’est plus qu’elle le sera le plus »…Un message révélateur qui nous renvoie à notre devoir de continuer à défendre sans relâche la langue de chez nous!

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juillet 2014

    "« Je crois que c’est quand les Québécois se mettront à penser qu’elle ne l’est plus qu’elle le sera le plus »…
    On peut aussi imaginer qu'il réfère à sa patrie la France... qui pense qu'elle ne l'est pas! (SSink abaout zat!)