Indépendance

La gouvernance d'Harper et les retombées sur l'argumentaire indépendantiste

Servi sur un plateau en or en provenance d'Ottawa

Tribune libre

Le gouvernement majoritaire des conservateurs et la gouvernance dictatoriale de Stephen Harper constituent en soit une véritable bénédiction pour l’argumentaire indépendantiste du Québec.
Au cours du Forum Économique réunissant les élites mondiales de l’oligarchie durant la semaine du 25 au 29 janvier 2012 à Davos, le Premier ministre canadien Stephen Harper y a lancé une offensive idéologique conservatrice sur le régime de pension du Canada à l’égard de nos ainés actuels ou en devenir.
Il faut se rappeler que la crainte de la perte du chèque de pension du Canada fut un épouvantail à moineaux que les fédéralistes ont abondamment utilisé pour faire peur aux personnes âgées au cours des deux consultations référendaires de 1980 et 1995, afin de leur arracher toute envie d’appuyer le clan indépendantiste dans notre lutte à la libération nationale du Québec, dans l’effroi de perdre ce chèque de pension.
L’annonce de Stephen Harper d’une réforme du régime de pension canadien n’annonce rien de bon à l’égard des aînés et c’est un véritable cadeau offert à l’argumentaire indépendantiste. Voilà une excellente façon de faire la démonstration que dans un Québec indépendant les aînés qui se verront traité avec égard et respect, ce que ne semble aucunement avoir le gouvernement conservateur de Stephen Harper dans son obsession idéologique.
Dans un autre ordre d’idées, le gouvernement conservateur de Stephen Harper, dans un geste unilatéral, démontrant à la fois sa toute puissance dictatoriale et son mépris de la démocratie parlementaire et des provinces canadienne sous l’égide du Conseil de la Fédération, a annoncé sa décision de réduire les augmentations du financement dans le paiement de transfert aux provinces en matière de santé. A terme cela va paver inévitablement la voie à la privatisation complète du système de santé à l’américaine. Cet état de fait vient heurter de front nos valeurs sociale-démocrates du Québec où la grande majorité de la population souhaite conserver un système de santé entièrement public. Devant cet autre mur qui s’érige devant nous, voilà un autre argument économique de taille qui va favoriser la croissance d’appuis à l’indépendance du Québec, et les leaders de la cause doivent immédiatement reprendre cette balle au bond.
Que dire du projet de loi C-10 où le ministre libéral Jean-Marc Fournier s’exclamait l’automne dernier «je ne reconnais pas le Canada que je connais dans ce genre de loi là», alors que son homologue de la Justice à Ottawa, dans le comportement dictatorial de son gouvernement, refusait toute concession dans le projet de loi en question au Québec? Il me semble qu’un tel aveu, venant de la part d’un fédéraliste québécois en dit très long sur le désarroi qui gagne présentement les rangs fédéralistes du Québec, n’est-ce pas?
Besoin est-il de rappeler les affronts qui nous viennent d’Ottawa en matière de respect du français à l’égard du Québec? On peut très bien anticiper que la hache va tomber sur le bilinguisme officiel pour des raisons de coupures budgétaires, mais on sait très bien que les royalistes de ce gouvernement conservateurs n’attendaient qu’une excuse de ce genre pour bafouer la spécificité des francophones. Bien voilà, ce sera chose faite plus tôt que tard.
Voilà plein de belles munitions toutes neuves prêtes à servir dans l’argumentaire indépendantiste. Servons-nous en quantité illimité que l’on nous présente sur un plateau en or en provenance d’Ottawa!
De Soulanges,
Normand Perry.
Texte disponible sur mon blogue: Réalisme 101

Squared

Normand Perry126 articles

  • 100 762

On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2012

    Si l'on suit la logique de la secrétaire d'État américaine, dame Clinton, le gouvernement canadien n'a pas de légitimité.
    Madame Clinton avait dit l'an dernier que le régime Kadhafi avait perdu toute légitimité parce qu'il avait attaqué ses propres citoyens.
    Le gouvernement Harper est très proche d'un autre régime qui a attaqué ses propres citoyens le 11 septembre 2001, c'est à dire le régime en place aux États-Unis.
    Ainsi, le gouverment Harper en collaborant avec un régime illégitime se rend lui aussi illégitime.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2012

    Bonjour
    Suite de la lecture sur le lien « réalisme 101 »
    Le but du bloc québécois à Ottawa n’était pas seulement de défendre les intérêts du Québec en tant que province Mais aussi en tant que nation.

    Exemple, scénario idéal.
    Imaginons que le 2 mai 2011 que le bloc québécois aurait formé l’opposition officiel à Ottawa avec les conservateur majoritaire Et ensuite parti québécois forme un gouvernement majoritaire aux prochaines élections provincial.

    Le bloc québécois n’aurais pas été inutile à la suite d’un référendum gagnant (souveraineté) pour des négociations sur la séparation Des biens comme les infrastructures, la voie maritime, régime de pension, l’armé etc.


    Moi c’est ce que je comprends de la stratégie souverainiste mais que l’électorat n’a pas compris.