Immigration

La CRE voudrait porter le nombre d'admissions à 55 000

Louise Harel trouve «raisonnable» la limite de 50 000 immigrants envisagée par le gouvernement

Multiculturalisme - subversion intégrale!

Robert Dutrisac - La Conférence des élus (CRE) de Montréal a préconisé, hier, que le gouvernement fixe à 55 000 plutôt qu'à 50 000 le seuil annuel des admissions d'immigrants pour les trois prochaines années tout en demandant davantage de ressources pour intégrer les nouveaux arrivants. Brandissant le spectre des pénuries de main-d'oeuvre, la Chambre de commerce de Montréal a déjà proposé que ce seuil soit porté à 65 000.
La chef de Vision Montréal, Louise Harel, a qualifié hier de «raisonnable» la limite de 50 000 immigrants envisagée par le gouvernement. Mais, paradoxalement, elle a fait état du chômage élevé qui frappe certaines communautés immigrantes à Montréal, notamment la communauté arabe, une situation qui peut causer de «l'amertume» chez les immigrants qui seraient «venus sous de fausses impressions». Comme dans certains pays d'Europe, la deuxième génération, celle qui est née au Québec, «si elle ne trouve pas sa place, il y a un réel danger», craint Louise Harel.
Kathleen Weil avait aussi convié, hier, les ex-représentants du Conseil des relations interculturelles (CRI), un organisme qui a été aboli le 1er juillet mais qui avait pris la peine de préparer un mémoire. Dans un entretien accordé au Devoir, l'ex-présidente du CRI, Patricia Rimok, a rappelé que seulement 9 % des immigrants dits économiques, c'est-à-dire les travailleurs qualifiés, détiennent une formation qui correspond réellement aux besoins du marché du travail québécois, un constat qu'avait fait le Vérificateur général. Elle juge irréaliste l'objectif de la ministre de porter à 50 % cette proportion. Selon Mme Rimok, la grille de sélection du ministère est déficiente: le Québec devrait s'inspirer de l'Australie et accorder plus de points aux candidats qui ont une expérience de travail probante et des compétences plutôt qu'une formation souvent mal adaptée. Patricia Rimok qualifie aussi d'«échec» le programme d'immigrants-investisseurs, dont seulement le quart s'établissent au Québec tandis que les autres partent pour l'Ontario et la Colombie-Britannique.


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