La CLASSE, face à la violence morale du gouvernement Charest !

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012


En tentant d’humilier la composante la plus militante du mouvement étudiant, de discréditer des formes d’action et de résistance sociales qui sont légitimes du point de vue des dominés mais illégitimes du point de vue des dominants …, le gouvernement Charest a fait preuve d’une violence morale qui révèle sa faiblesse et son incapacité à représenter d’autres groupes sociaux que celui des prédateurs économiques et financiers. Cette injonction adressée aux organisations étudiantes, de dénoncer la violence d’une manière générale, sous peine d’exclusion des négociations, constituait un piège grossier, témoignant à la fois de l’ignorance des réalités sociologiques, et d’une rare perversité.
La “violence” peut être morale ou verbale, physique ou psychologique, matérielle ou symbolique, économique, etc. … ! La “violence” peut être légitime ou illégitime, légale ou illégale; elle est relative aux valeurs et normes de chaque société ou groupe social. L’injonction gouvernementale, moralement violente, était en fait arbitraire et dénuée de sens !
Face au piège et à la violence morale du gouvernement, la CLASSE a répondu de la seule manière qui soit digne de la part d’un mouvement social. Le gouvernement a réagi, comme prévu, en excluant la CLASSE de la rencontre à laquelle il invite la FECQ et la FEUQ ce lundi 23 avril.
Face à un gouvernement incarnant une honte nationale, en attente d’élections salutaires, nombre de citoyens demandent un moratoire immédiat sur le dégel des frais de scolarité, et des arrangements administratifs (calendrier ministériel, etc.) pour que la session scolaire puisse reprendre dans les plus brefs délais et les meilleures conditions dans les réseaux collégial et universitaire.
Yves Claudé – citoyen, sociologue, et parent d’élèves


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2012

    Bonjour cher avenir de notre cher Québec!
    Je suis avec vous tous et toutes dans vos combats comme dans vos tentatives de rapprochement, de dialogue que John Charest n'a même pas daigné prêté l'oreille. Peut-être devient-il sourd avec l'âge si l'on en crois la démesure de son poids qui ne cesse de sagraver. Enfin!
    Loins sont les jours de M. René levesque. Un homme touchant, rassasembleur et qui savait ce que le mot QUÉBEC et solidarité signifiait. Tous l'ont aimé. Il faut toujours croire en plus grand que nous, ne l'oublions pas.
    Je vous transmets mon amour inconditionnel, ma fraternité sans limite et mon support absolu dans vos décisions et vos actions étudiantes.
    Plus que jamais le peuple sera derrière vous. Il faut y croire et l'agir doit s'y raccoler.
    Vous êtes nos amours, nos professionnels de demain et jamais je ne vous trahïrai.
    Votre ami sincère.
    René
    rb.beland@cablevision.qc.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2012

    Du seul fait d'avoir laissé pourrir la situation pendant 10 semaines, tout en provoquant la violence physique par l'action d'agents dormants, en vue de surchauffer l'opinion publique, démontre que le chef de l'État considère la jeunesse de son peuple comme l'ennemi. Qu'il en vienne à argumenter que la majorité des étudiants est rentrée dans le rang, ceci est venu à l'usure, comme résultat des menaces de perte de cession, menaces proférées par les babines en charge des basses oeuvres du Joker.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2012

    Le gouvernement Charest, par la voix de Madame Line Beauchamp, exige des associations étudiantes, et implicitement de l’ensemble du mouvement, une «trêve des gestes de perturbations» … :
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/04/23/001-classe-violence-beauchamp.shtml
    La ministre, manifestant une nouvelle fois son ignorance, réelle ou feinte, de la langue française, tente une autre manœuvre dilatoire !
    En effet, une trêve implique la cessation des hostilités de la part des deux parties. Cela signifierait minimalement, de la part du gouvernement, le cantonnement des forces policières et le retrait des milices privées des institutions scolaires dans lesquelles elles continuent à faire régner un lourd climat d’intimidation et de violence; ainsi qu’un décret levant les injonctions ayant pour effet d’anéantir la démocratie étudiante, et amnistiant les militants judiciarisés pour leur simple présence sur des lieux de manifestations.
    À force de tendre des pièges au mouvement étudiant, à n’en plus finir, la ministre, elle-même piégée dans sa désastreuse stratégie, n’aura d’autre choix que de demander à être libérée de ses fonctions !
    Yves Claudé