La CIA au service de la démocratie dans le monde…

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La télévision suisse présente l'histoire édifiante de la CIA

La radio suisse RTS a consacré une série de reportages sur la CIA depuis création.


Intitulé de cette série d’émissions accessibles en podcast : De Berlin à Téhéran en passant par la Provence: L’agence, sa vie ses œuvres.


C’est un travail assez remarquable, cinq émissions d’environ 50 minutes chacune, bien structurées avec pas mal de témoignages qui semblent crédibles.


A l’écoute de ces reportages, on comprend qu’assez vite au lendemain de la seconde guerre mondiale, la CIA issue de l’OSS disposait de fonds littéralement illimités pour acheter des gens, des entreprises, des médias, des banques ou des syndicalistes. De célèbres philosophes et publicistes anti-américains, entre autres.


Ensuite, par exemple en épisode 3, une opération de grande envergure qui permet le coup d’état en Iran, celui qui permettra de démettre Mossadegh et de ramener au pouvoir la « dynastie » des Pahlavi.


En épisode 4, l’effroyable dictature installée au Guatemala, pour satisfaire aux exigences de l’United Fruit Company qui convoitait les 200.000 hectares attribués par le président élu à des populations paysannes.


Episode 5, les expérimentations médicales diverses absolument effroyables effectuées aussi bien sur des citoyens US, civils et militaires, que sur des populations hors territoire américain. Dont celle de Pont Saint Esprit dans le Gard en 1951.


Au final une compilation instructive, bien documentée, qui permet de comprendre et la puissance et la capacité de nuisance de cette grande organisation au service de la démocratie.


Les 5 émissions sont disponibles en podcast sur le site de RTS.ch


www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7238451-la-cia-1-5.html


Mufasa


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La CIA (1/5)


L’avènement ou la chute

Le désastre de Pearl Harbor a eu au moins une conséquence positive pour les Etats-Unis: la prise de conscience d’une nécessité vitale de créer un service de renseignements centralisé. Le Président Franklin Roosevelt veut en finir avec les lacunes des services précédents qui ne se sont pas montrés en mesure de prévoir la violente attaque japonaise contre les forces navales et aériennes américaines. Cʹest ainsi quʹest créé, en juin 1942, lʹOffice of Strategic Services (OSS).



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La CIA (2/5)


Un sous-marin culturel

Printemps 1974. Les journalistes se bousculent pour être témoins dʹun évènement politique sans précédent. Le dissident russe Alexandre Soljenitsyne, virulent critique de la mainmise de lʹétat sur la culture, vient dʹêtre expulsé dʹUnion Soviétique. En Allemagne, Soljenitsyne trouve refuge auprès du Prix Nobel de littérature de 1972, Heinrich Böll. Pour Alexandre Soljenitsyne aucun doute, lʹOccident ne saurait comprendre, mais agirait selon dʹautres critères. Moins brutaux, plus subtils, plus discrets. En ces temps de guerre froide, la CIA prête une attention particulière à lʹaccueil de Soljenitsyne par Heinrich Böll.



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La CIA (3/5)


Ajax versus Pravda

Le 19 Juillet 1953, James Logridge, un homme d’affaires américain se rend de Beyrouth à Téhéran. James Logridge est en fait un agent de la CIA. Sa mission: orchestrer la première tentative de l’agence visant à renverser un gouvernement. Son vrai nom est Kermit Roosevelt, il est âgé de 35 ans. Il est le petit-fils du 26e Président des Etats-Unis Theodore Roosevelt. Diplômé de l’Université de Harvard en 1938, il est historien et devient homme d’affaires et officier d’espionnage dans l’OSS. Le Proche Orient vibre d’intrigues politiques, mais Kermit Roosevelt nʹa quʹune cible: Mohammed Mosadek, le premier ministre d’Iran. Les enjeux de la mission sont la menace communiste et le pétrole.




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La CIA (4/5)


Procès en stand by

Fort du coup d’état en Iran qui a permis le rétablissement sur son trône du Shah d’Iran, la CIA entend réitérer lʹopération au Guatemala. Nous sommes au début du printemps 1954. Sous la couverture d’un homme d’affaire, un agent de la CIA se mêle à la foule anonyme de Guatemala City. Son nom est Howard Hunt, il est né à Hamburg dans lʹétat de New York et a 35 ans. Officier de l’OSS, il est spécialiste des actions clandestines et il parle couramment l’espagnol. Le Directeur de la CIA, Allan Dulles, l’a envoyé en Amérique Centrale pour déterminer dans quelle mesure les officiers de haut rang sont loyaux au Président du Guatemala.




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La CIA (5/5)


Entretien avec le réalisateur Olivier Pighetti

Rencontre avec Olivier Pighetti, réalisateur de « Un village empoisonné par la CIA? Pont-Saint-Esprit 1951″, un documentaire que vous pouvez découvrir dimanche 15 novembre 2015 sur RTS Deux:

Pour une étrange affaire, c’est une étrange affaire ! Tout commence au cours de l’été 1951, dans la commune gardoise de Pont-Saint-Esprit. Victimes de ce qui semble être une banale intoxication alimentaire, les habitants se plaignent de problèmes digestifs. Quelques jours plus tard, le bourg plonge dans l’hystérie collective: les malades souffrent d’hallucinations, de convulsions et de crises de démence. L’un se défenestre, croyant pouvoir voler. L’autre voit son cœur s’échapper par le pied. Un troisième s’affole de sentir des serpents dans son ventre. Au pire de la crise, Pont-Saint-Esprit vit ce que l’un des médecins locaux appellera « une nuit de l’apocalypse ».

Pendant une semaine, les scènes surréalistes s’enchaînent. Au terme de cet épisode traumatisant, on déplore cinq morts et 300 malades, dont une soixantaine internée dans des hôpitaux psychiatriques. En 2009, le journaliste américain Hank Albarelli assure dans un livre que le village aurait été victime d’une expérience sur les effets du LSD, menée conjointement par l’armée américaine et la CIA. Une théorie qui prend place aux côtés de l’empoisonnement par l’ergot de seigle ou les mycotoxines dans le catalogue des hypothèses.




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