Après 15 ans de tergiversations et de querelles, le nouveau CHUM sort enfin de terre. La construction du centre de recherche de l'hôpital est presque terminée. Longtemps sceptiques, les gens d'affaires se sont mobilisés: la fondation du CHUM a amassé 185 millions.
Qui est le principal responsable du déblocage: le directeur général Christian Paire, arrivé il y a quatre ans. L'Assemblée nationale aurait dû adopter une motion de félicitations. Au lieu de cela, les députés ont tenu une sorte d'inquisition sur la gestion de M. Paire. Un exercice mesquin, vain, néfaste.
Quelle catastrophe s'est produite au CHUM pour que les députés court-circuitent les canaux ordinaires de gouvernance et tiennent ces audiences exceptionnelles? Aucune.
Le point de départ de cette affaire, c'est une lettre du président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l'établissement déplorant certaines décisions de la direction. Des quatre questions soulevées, deux relèvent de Québec bien plus que de l'hôpital.
Voyons les deux autres. Le CMDP trouve qu'il y a trop de cadres au CHUM. S'il fallait que les parlementaires convoquent tous les dirigeants d'organismes dont les employés dénoncent le nombre de cadres, ils passeraient tout leur temps là-dessus. De toute façon, qu'un hôpital en pleine transformation voit le nombre de gestionnaires passer de 338 à 351 (de 2008-9 à 2011-12) n'a rien de scandaleux. D'autant que le ratio d'encadrement reste plus bas au CHUM que celui des autres CHU de la province.
Les médecins trouvent que la direction générale ne communique pas suffisamment avec «la base». Ils en veulent pour preuve l'adoption, sans consultation des employés, d'un nouveau... logo. Les députés se sont beaucoup intéressés à cette grave question. Ils tenaient aussi à savoir si, au moment de son embauche, le directeur général avait subi des «tests psychométriques»...
Pendant les deux jours consacrés au CHUM, on a eu la nette impression que des élus reprenaient à leur compte la vendetta que certains livrent contre M. Paire. Parce qu'il est Français; parce que, comme tout patron, il a pris des décisions qui ont déplu; parce qu'il a un gros salaire; parce que d'autres convoitaient le poste.
On a cherché à démontrer qu'avant son arrivée à Montréal, Christian Paire avait tellement mal géré le CHU de Rouen que les autorités françaises avaient dû mettre l'établissement en tutelle. Or, si les députés avaient pris la peine de s'informer - ah! c'est dur la rigueur - ils auraient vite réalisé que la tutelle en question n'avait absolument rien à voir avec la gestion de M. Paire.
À défaut d'informations démontrant l'existence de graves problèmes de gestion, il faut constater que Christian Paire est en train de réussir l'un des projets les plus importants de l'histoire du système de santé au Québec. Comme l'a souligné le directeur général de la Fondation du CHUM, Ékram Antoine Rabbat, pour la première fois depuis des lunes, l'établissement connaît «un beau momentum». «Ça serait dommage de gâter cet élan», a-t-il ajouté. En effet. Espérons que, dans un rarissime sursaut de sagesse, les députés auront entendu M. Rabbat et laisseront Christian Paire mener cet immense navire à bon port.
La chasse à Paire
Une défense qui vaut aveu des intérêts de l'Empire Desmarais dans la présence de Paire au CHUM
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
Cliquer ici pour plus d'information
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé