L'université, "haut lieu de la culture"?...

La censure dans les universités

"Et on n'a encore rien vu!"

Tribune libre

Même si la propension à brimer la liberté d’expression dans les universités fait boule de neige depuis dix ans particulièrement dans les universités américaines, nous entrons dans une ère « de déclin de l’argumentation, de la rationalité et du politique » dans les universités québécoises, pense l’historien des sciences de l’UQAM Yves Gingras. « Et on n’a encore rien vu ! » ajoute-t-il.
Toujours considérée comme un « haut lieu de la culture », l’université, ce faisant, se déleste graduellement de cette culture qui prend naissance dans le « choc des idées d’où jaillit la lumière ». À titre d’exemple fort révélateur, deux professeurs de théologie de l’Université McGill n’ont pu aborder la question des transgenres, muselés par une trentaine d’étudiants qui les ont interrompus au point où la menace de devoir appeler la police a fini par être brandie.
Pour l’ex-professeur à l’UQAM, Normand Baillargeon, il est invraisemblable qu’on veuille interdire la parole à des gens à partir d’un jugement a priori. Pour lui, l’université est le lieu dans la société où il doit être possible de discuter de tout. Cette position lui a valu récemment d’être submergé par un torrent de haine, dont une menace de procès et l’annonce de sa mort en ligne sur le site Wikipédia.
En bref, nous assistons à un phénomène de censure répressive dont les conséquences dramatiques risquent de transformer les universités en « ghettos culturels » où la rectitude drastique y aura pignon sur rue…Une situation dangereuse sur laquelle il faut illico mettre en frein pour le plus grand bien de la liberté d’expression!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    6 avril 2017

    Correction:
    Dernier paragraphe, il faut lire "...il faut illico mettre un un frein..."