Martine Ouellet

La candidate de la base militante

Tribune libre

La position du Syndicat des Métallos en faveur de Martine Ouellet dans la course à la direction du PQ n’a peut-être rien de surprenant, mais les arguments évoqués par son président, Daniel Roy, laissent à réfléchir. Entre autres arguments, M Roy fait allusion à deux facteurs qui m’apparaissent prédominants, à savoir la reconnexion du parti à la classe moyenne et l’expérience militante de Martine Ouellet.

En ce qui a trait au premier facteur, il m’apparaît évident que le PQ, avec l’usure des années de pouvoir à travers lesquelles il a passé, s’est progressivement détaché de son ADN d’origine, soit la classe moyenne. Une réalité qui s’est confirmée avec fracas lors du dernier scrutin général d’avril 2014

Pour ce qui est de son expérience militante, Martine Ouellet a la réputation d’être tenace dans l’exécution des mandats qu’on lui confie. À preuve, ses positions fermes face aux entreprises dans le secteur minier alors qu’elle occupait les postes de ministre des ressources naturelles et ministre responsable du développement nordique entre 2012 et 2014.

En bref, Martine Ouellet n’a peut-être pas le charisme d’un PKP mais elle transporte par ailleurs un bagage bien rempli qui ne peut que contribuer à recentrer le PQ sur une frange de ses militants qui se sont éloignés d’un parti dans lequel ils ne se reconnaissaient plus. Et, en ce sens, elle mérite amplement sa place dans la prochaine course à la chefferie du PQ.

En terminant, je vous laisse avec cet extrait évocateur du billet de Daniel Roy signé dans Le Devoir du 22 janvier sous le titre Les Métallos derrière Martine Ouellet : « C’est une visionnaire pragmatique. Dans un Québec malmené par le déclin rapide du secteur manufacturier, cela soulage de voir une politicienne prête à se retrousser les manches pour l’emploi.

Ses propositions pour donner de l’oxygène à la classe moyenne et aller chercher une marge de manoeuvre financière auprès des mieux nantis et des entreprises dont le capital dort nous apparaissent bien avisées. Elle comprend que l’argent doit circuler davantage dans les poches de ceux qui stimulent véritablement l’économie, la classe moyenne. Plutôt que de saigner les familles et de couper dans les services publics, il est temps de remettre en question les avantages fiscaux accordés aux banques et à certaines compagnies. Ces dernières n’ont pas rempli leur part du contrat social : elles n’ont pas investi et créé de l’emploi. »

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Henri Marineau2030 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Serge Jean Répondre

    22 janvier 2015

    Bien mais où est le pays, le peuple, l'indépendance, les douze nations, là-dedans? On ne va pas encore réduire tout le projet d'indépendance pour tout le peuple à une misérable histoire syndicale de gagne pain bonyeu!
    Serge Jean