Après l’expulsion de Mario Carpentier remercié il y a un mois, après avoir reçu deux constats d’infraction du Directeur général des élections du Québec pour des événements liés à son implication au sein de l’Action démocratique du Québec en 2008, c’est maintenant au tour du candidat Robert L. Zambito de se faire montrer la porte par Denis Coderre en relation avec des soupçons de corruption de la part de l’UPAC, une odeur nauséabonde dans l’entourage de l’aspirant maire de Montréal.
Accusé par Mélanie Joly de manquer de crédibilité dans cette lutte à la corruption, dénoncé par tous ses adversaires pour avoir fait appel à une vingtaine de candidats issus d’Union Montréal, le parti disgracié des Tremblay, Zampino et Applebaum, l’ex-député libéral fédéral vient de fournir des munitions inespérées à ses adversaires à quelques jours du scrutin.
Même si Denis Coderre et les ténors de son équipe claironnent haut et fort avoir pris toutes les mesures nécessaires pour s’assurer de l’intégrité de chaque candidat qui a dû répondre à un questionnaire « exhaustif » assermenté, il en ressort hors de tout doute que cet outil n’a pas su dénicher certains squelettes bien dissimulés dans les placards d’Union Montréal, un parti gangrené dont 24 candidats d’Équipe Coderre font encore partie.
Un clou sur lequel Mélanie Joly, l’étoile montante de cette campagne, n’a pas manqué de frapper en affirmant qu’un vote pour Denis Coderre, c’est donner sa voix à l’immobilisme, la même vieille politique et les mêmes pratiques douteuses que l’administration précédente.
Le sprint final est maintenant engagé et Mélanie Joly veut s’assurer que son message passe. En face, Denis Coderre, la bête politique que l’on connaît, se contente de se terrer dans son antre, attendant patiemment le 3 novembre tout en tentant patiemment de réduire à néant tout dérapage possible de fin de campagne qui pourrait nuire à ses chances de victoire.
Pour sa part, Mélanie Joly, quoique attaquée par ses adversaires sur son manque d’expérience, marque des points en alléguant, à juste titre, que sa jeunesse est une garantie de changement à l’hôtel de ville de Montréal, une façon nouvelle de faire les choses, de bafouer de la scène municipale montréalaise l’héritage légué par les « vieux routiers politiques » qui se sont succédés à la mairie, à savoir la corruption, la collusion, le financement douteux et les mœurs douteuses.
Alors que Richard Bergeron stagne dans l’opinion publique et que Marcel Côté n’arrive pas à se sortir des bourbes des premières semaines de la campagne, Mélanie Joly continue sa progression et devient la seule alternative plausible à Denis Coderre.
Reste à savoir si les Montréalais sauront tirer des leçons du passé et accorder à Mélanie Joly le mandat d’entamer le « vrai changement » qu’elle souhaite pour Montréal, un changement qui passe par elle et elle seule!
Campagne électorale montréalaise
La belle et la bête…politique
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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5 commentaires
Henri Marineau Répondre
1 novembre 2013Référence de mon commentaire précédent
http://www.lapresse.ca/actualites/politique/201311/01/01-4706042-un-rapport-du-dgeq-pointant-denis-coderre-refait-surface.php
Henri Marineau Répondre
1 novembre 2013Un rapport d'enquête du Directeur général des élections datant de 1999 qui a refait surface mercredi, au cours d'un débat télévisé, a une résonance dans la présente campagne électorale municipale dont un thème central est l'intégrité. Denis Coderre, Jean-Claude Gobé et Luis Miranda y sont mentionnés pour avoir vraisemblablement bénéficié, à l'époque, de financement occulte provenant de la firme de génie Groupe Séguin.
Archives de Vigile Répondre
1 novembre 2013Peut-on vraiment croire à la possibilité que Michel Brûlé soit de taille à emporter la mairie de Montréal quand on connaît la démographie ?
Joly ? Une autre Libérale à qui la Presse fait beaucoup de couverture.
Coderre ? Jamais je ne supporterai !
Côté ? Mister Money.
Bergeron ? J'ai milité pour Projet Montréal. Il a surtout développé ses assises chez les Anglophones et les Allophones.
Les racines sont du Parti Civique. Québec Solidaire et le NPD y est bien embarqué. En matière d'urbanisme, de transport, le chef est très compétent. Il lui fut reproché d'être un adepte de la Théorie du Complot. Mais pour des raisons évidemment politiques, il ne peut être un vrai Truther.
Le gros problème de Bergeron est, à mon avis, qu'il a abandonné les stratégies électorales aux mains de Québec Solidaire. Et les candidats poteaux lui nuisent.
À Montréal-Nord en 2009, il avait présenté Ronald Boisrond. Les militants locaux n'étaient pas appelés à se prononcer ou même soutenir. L'organisateur de Boisrond fut un militant de QS et fit trois erreurs que j'avais jadis bloqué dans les consultations :
1. Ouverture d'un local électoral alors que les finances ne le permettent pas
2. Location du Club Social de Mtl-Nord pour tenir une journée-spaghetti de financement sans effort de publicité. Un band y jouait de la musique trop forte au point de me repousser dehors. Hormis quelques initiés/habitués de Projet Montréal, seul sa famille est venue et ce fut déficitaire.
3. Projection du film "La Couleur du Temps" qu'il clamait être le sien. La salle louée était trop grosse et remplie à moitié grâces à la gang d'Amir Khadir du Plateau.
Le plus grand écœurement fut de voir ses affiches se concentrer dans le "Bronx" haïtien. Seule Judith Houedjissin, une Béninoise, faisait du terrain. Le reste des candidats croyant à la Loterie Coloniale. J'aurais soutenu Judith à la mairie d'arrondissement si elle avait voulu se représenter, à la condition qu'elle commence son travail de terrain dès 2010 avec ma guidance.
Et maintenant, que connais-je des candidats locaux de Projet Mtl ? J'ai rencontré Gélin, un jeune Haïtien, à la porte du Super C. Parlant avec lui, je n'ai pas trouvé beaucoup d'idées alors que le programme du parti en regorge. Son argument est qu'il est beau. Pour la corruption, il dit ne pas pouvoir faire de miracles. J'ai écouté sa conversation avec un autre Haïtien sceptique envers la politique saine. Finalement le vieil Haïtien lui dit qu'il va voter pour lui parce qu'il est de sa race. Pas un appui pour Projet Montréal, et sans désaveu de Gélin.
Bon, je vais voter Projet Montréal sauf lui parce tous les autres sont Blancs. Ainsi, j'annule un vote raciste.
Henri Marineau Répondre
31 octobre 2013Le candidat-vedette de l’Équipe Coderre à la mairie de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, était présent à une fête organisée chez Paolo Catania et longuement évoquée à la commission Charbonneau, a appris La Presse. Pour célébrer les 40 ans de sa femme, l’entrepreneur avait réuni des proches de la mafia et plusieurs acteurs montrés du doigt dans le scandale de la collusion à Montréal, dont des ingénieurs qui allaient plus tard reconnaître avoir été corrompus.
Luc Bertrand Répondre
31 octobre 2013Monsieur Marineau, si la mafia médiatique n'avait pas fait son travail de désinformation et de déstabilisation, ce ne serait pas Mélanie Joly qui chaufferait les fesses du gros Coderre, mais peut-être l'indépendantiste Michel Brûlé.
Au commencement de la campagne, personne à peu près ne connaissait Mélanie Joly, sauf peut-être les sympathisants de Justin Trudeau pour qui madame Joly était sa responsable de campagne lors de la dernière course à la chefferie du PLC. Quatrième dans le premier sondage de cette élection municipale, les médias l'ont préféré à Michel Brûlé lors du premier débat organisé entre les candidats à la mairie, à cause de son "image de jeunesse" et ses idées "nouvelles". La semaine dernière, elle était classée bonne deuxième, devançant même "le candidat de Power Corp" Marcel Côté qui devait représenter les intérêts de la communauté des affaires.
Ça ne vous rappelle pas un peu le cas d'André Boisclair, un autre soi-disant "jeune aux idées neuves" que l'establishment du PQ, avec la complicité des médias, a porté à la tête du parti en novembre 2005? Très au fait de ses frasques du temps qu'il était ministre, ils savaient très bien qu'avec sa langue de bois et ses cadavres dans le placard il constituait l'adversaire de choix pour Jean Charest. Aujourd'hui il ne milite même plus pour l'indépendance et constitue un boulet pour Pauline Marois et le PQ.
Moi aussi, j'avais un préjugé favorable pour elle, mais j'ai déchanté lorsque j'ai su ce que j'ai écrit plus haut et lorsqu'elle a annoncé ses couleurs vis-à-vis des employés de la ville.
Michel Brûlé, en tant qu'éditeur de la maison Les Intouchables, est relativement indépendant de fortune et polyglotte en plus d'être un farouche défenseur de l'unilinguisme français à Montréal. D'abord présenté comme indépendant, il a tenté de corriger le tir en créant son propre parti (Intégrité Montréal) et en présentant une quinzaine de candidats, mais le mal était déjà fait. D'autant plus que les médias ont dû constater que Marcel Côté ne faisait pas lever l'appui massif que les commerçants espéraient et qu'ils ne voulaient pas offrir une alternative vraiment rassembleuse à la communauté francophone.