L'UPAC dans les bureaux de la firme BPR

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L'affaire des compteurs d'eau prend une tournure criminelle





Des agents de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) mènent jeudi matin deux perquisitions dans les bureaux de Québec et de Montréal de la firme de génie-conseil BPR.


Les enquêteurs de l’UPAC s'affairent depuis 7 h, jeudi matin, dans les bureaux de Tetra tech, la compagnie mère de BPR, situés un peu à l’est de l’autoroute Henri-IV, sur le boulevard Hamel.


Les employés qui se présentaient au travail jeudi matin ont été invités à retourner chez eux.


«Une soixantaine de policiers au total participent à ces opérations qui visent à récolter des preuves comme des documents ou des fichiers informatiques. Il n’y a aucune arrestation prévue», a affirmé la porte-parole de l’UPAC, Anne-Frédérick Laurence.


Compteurs d’eau


L’enquête est liée au scandale des compteurs d'eau de Montréal, selon l’agence QMI. BPR avait rédigé les devis pour le controversé contrat des compteurs d'eau de la Ville de Montréal qui devait être réalisé par le consortium GÉNIeau, formé des entreprises Simard-Beaudry (qui appartenait à Tony Accurso) et Dessau.


En septembre 2009, le vérificateur général de la Ville, Jacques Bergeron, avait montré du doigt «bon nombre d'irrégularités administratives» et «une gestion déficiente» dans l’attribution du contrat des compteurs d’eau, le plus gros jamais octroyé à Montréal. Ce contrat avait par la suite été annulé et le projet de compteur d’eau avait été abandonné par le maire de Montréal de l'époque Gérald Tremblay.


Ciblée à plusieurs reprises


La firme BPR a été ciblée à plusieurs reprises par l’UPAC depuis trois ans pour des dossiers concernant les villes de Mascouche, de Boisbriand et de Saint-Gilles-de-Lotbinière. Des représentants de l’entreprise ont été reconnus coupables de lobbyisme illégal en mai dernier.


En mars 2013, le président démissionnaire de l’entreprise, Pierre Lavallée, a confirmé à la commission Charbonneau que BPR s’était résignée à participer au système de quotes-parts en vigueur à Montréal en 2007 et 2008. Les firmes devaient alors remettre 3 % de la valeur de leurs contrats au parti Union Montréal par le biais du directeur du financement, Bernard Trépanier.


M. Lavallée avait qualifié cette pratique de honteuse et dégradante.


Il a aussi admis avoir participé à un système de collusion avec d’autres firmes. Dans son témoignage devant la juge Charbonneau, il reconnaît également que les cadres et les employés de l’entreprise contribuaient aux partis politiques municipaux et provinciaux, mais que ces derniers n’étaient pas remboursés par la suite.


- Avec la collaboration de l’agence QMI




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