MICHEL DOLBEC PARIS - Le nouveau siège parisien de l'Organisation internationale de la Francophonie consacrera un lieu à la mémoire du Québécois Jean-Marc Léger, décédé en début de semaine à Montréal.
Le secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, l'a confirmé mardi, en faisant part de sa «très grande tristesse» et de sa «profonde émotion» après la disparition «d'un grand militant de la Francophonie et d'un père pour la Francophonie institutionnelle».
«La vivacité de notre mouvement, son rayonnement à travers le monde, le rôle que la Francophonie a acquis dans le domaine des relations internationales, sont le fruit de ce projet visionnaire auquel la contribution de ce grand francophone a été essentielle, parce que fondatrice», a déclaré l'ancien président sénégalais.
En fin de semaine, l'OIF quittera le siège de la défunte Agence de coopération culturelle et technique, sur les bords de Seine, pour s'installer dans un vaste immeuble du 7e arrondissement de Paris, offert par l'État français. Une salle y portera sans doute le nom de Jean-Marc Léger, comme c'était le cas dans les anciens locaux.
«Nous ne l'oublierons pas», confirme le numéro deux de la Francophonie, Clément Duhaime, qui assistera en personne aux funérailles de M. Léger.
Selon M. Duhaime, qui n'a cessé de côtoyer ce dernier depuis le milieu des années 70, la prochaine inauguration de la Maison de la Francophonie est la traduction «symbolique» de l'infatigable combat mené par ce «militant d'exception» à la fois «pionnier et défricheur».
«Jean-Marc Léger a théorisé l'idée francophone, estime Clément Duhaime. Il a compris très tôt la nature des défis qui attendaient la Francophonie et des obstacles politiques et institutionnelles qu'elle devrait surmonter pour arriver là où elle est aujourd'hui. Pour lui, la création d'un siège digne d'une grande organisation internationale marquait l'accomplissement d'un rêve.»
Jean-Marc Léger est décédé à l'âge de 84 ans. Journaliste et écrivain, il a été dans les années 60 le premier directeur de l'Office de la langue française du Québec. Ardent promoteur, comme le président sénégalais Léopold Senghor, de la Francophonie, il a été dans les années 70 le premier secrétaire général de l'organisation, connue alors sous le nom de l'Agence de coopération culturelle et technique.
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