L’ingérence des États-Unis dans le mouvement « Occupy Central » de Hong Kong

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Le jeu préféré des États-Unis : renverser l'autorité en place

Les manifestations « Occupy Central » de Hong Kong sont dans la continuité de la déstabilisation de la petite île du sud de la Chine, fameuse pour être un havre financier international pour les intérêts entrepreneuriaux et financiers et avant cela, les ambitions coloniales de l’empire britannique. Ces intérêts ont conspiré depuis des années afin de sortir l’île de l’influence de Pékin après qu’elle fut retournée non sans jalousie à la Chine à la fin des années 1990 et utilisée comme un tremplin pour déstabiliser toujours plus avant la Chine continentale.
Derrière les manifestations du soi-disant « Occupy Central », qui se déguise en mouvement « pro-démocratie » cherchant le « suffrage universel » et la « pleine démocratie », se trouve un réseau profond et insidieux de soutiens financier, politique et médiatique étrangers. De manière proéminente se trouvent parmi eux le département d’État américain et sa National Endowment for Democracy ou NED (vitrine de la CIA), ainsi qu’une succursale de la NED : le National Democratic Institute (NDI).
Les États-Unis ont maintenant adopté une position beaucoup plus ouverte dans leur soutien du chaos que leurs propres réseaux de manipulation ont préparé et orchestrent maintenant. La Maison Blanche a officiellement soutenue « Occupy Central ». L’agence Reuters, dans son article « « White House Shows Support For Aspirations Of Hong Kong People » affirme :
« La Maison Blanche observe les manifestations pour la démocratie à Hong Kong de manière très attentive et soutient les “aspirations du peuple de Hong Kong”, a dit le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest ce lundi.
Les États-Unis soutiennent le suffrage universel à Hong Kong en accord avec la loi de base et nous soutenons les aspirations du peuple hongkongais, a dit Earnest, qui a aussi insisté pour que les deux camps fassent preuve de retenue. »
Le département d’État américain a construit et dirige le mouvement « Occupy Central »
Les commentaires de Earnest ont repris à la lettre les demandes des leaders des manifestations d’Occupy Central, mais de manière plus importante, verbatim la longue liste que le NDI du département affiche sur son propre site Internet dédié à son ingérence dans les affaires de Hong Kong. Le terme « suffrage universel » et la référence à la « loi de base » et son « interprétation » pour vouloir dire véritable « démocratie » sont clairement cités , qui affirme :
« La loi de base a mis en place un cadre de gouvernance dans lequel des groupes d’intérêts spéciaux, ou des “zones électorales fonctionnelles”, maintiennent la moitié des sièges du conseil législatif. En ce moment, le directeur exécutif de Hong Kong est aussi choisi par un comité sélectionné de manière non-démocratique. D’après le langage de la loi de base, le « suffrage universel » est le “but ultime”. Alors que le “suffrage universel” demeure indéfini dans la loi, les citoyens de Hong Kong l’ont interprété comme étant la véritable démocratie. »
Pour pousser cet agenda, qui essentiellement sert à empêcher Pékin d’examiner les candidats se présentant aux élections à Hong Kong, ouvrant ainsi la porte à des politiciens ouvertement soutenus, financés et dirigés par le département d’État américain, le NDI liste un nombre d’ingérences se déroulant à son initiative sur l’île. Il déclare :
« Depuis 1997, Le NDI a effectué une série de missions sur Hong Kong pour évaluer le cadre électoral après le retour à la Chine, le statut de l‘économie, la règle de la loi et les libertés civiques sous souveraineté chinoise ainsi que les perspectives et les défis à la démocratisation. »
L’Institut affirme également :
« En 2005, le NDI a lancé un programme de 6 mois pour la formation de jeunes leaders politiques se focalisant sur l’entraînement d’un groupe politique émergeant et de membres de groupes politiques afin de les former dans le domaine de la communication politique. »
Et :
« Le NDI a aussi œuvré pour rassembler les partis politiques, les leaders de gouvernement et les acteurs de la société civile au sein de forums publics afin de discuter le développement d’un parti politique, le rôle des partis à Hong Kong et la réforme politique. En 2012 par exemple, une conférence s’est tenue sous les auspices du think tank de Hong Kong SynergyNet, soutenu par le NDI et qui mit en scène des intervenants de partis couvrant le spectre politique ambiant et qui explora comment adopter un système de coalition gouvernemental qui mènerait à un processus législatif plus efficace. »
Le NDI admet aussi qu’il a créé, financé et soutenu d’autres organisations opérant à Hong Kong afin de parvenir au but du département d’État américain, à savoir la subversion du contrôle de Pékin sur l’île :
« En 2007, l’Institut a lancé un programme de participation politique pour les femmes qui travaillaient de concert avec le réseau du Women’s Political Participation Network(WPPN) et des Hong Kong Federation of Women’s Centres (HKFWC) afin de renforcer la participation des femmes dans la politique, d’encourager une augmentation de participation en politique et s’assurer que les problèmes des femmes soient pris en considération dans le processus de décision politique. »
Sur une , le NDI décrit les programmes qu’il conduit avec l’université de Hong Kong pour parvenir à cet agenda :
« Le Centre for Comparative and Public Law (CCPL) de l’université de Hong Kong, avec le soutien du NDI, travaille pour amplifier les voix des citoyens dans le processus de consultation en créant Design Democracy Hong Kong [1], un site Internet neutre et unique qui donne une place aux citoyens pour discuter du futur système électoral de Hong Kong. »
Les lecteurs ne devraient donc pas être surpris de constater que tous les leaders du mouvement « Occupy Central » soient soit directement liés au département d’État américain, à la NED, au NDI ou impliqués dans bien des plans du NDI.
Le leader auto-proclamé d’Occupy Central, Benny Tai, est un professeur de droit à l’université sus-mentionnée de HK et un collaborateur régulier du CCPL, financé par le NDI. En 2006-2007(rapport annuel en pdf), il fut nommé membre du bureau directeur, une position qu’il a maintenue jusqu’à l’an dernier. Dans le rapport annuel CCPL’s 2011-2013 (annual report pdf). Le NDI est mentionné pour avoir « donné des fonds pour l’organisation de la mise en place et l’application d’un modèle en ligne de portail pour le suffrage universel, où le public peut discuter et s’informer des idées pour voir quelle méthode de suffrage universel est la meilleure pour HK ».
Bizarrement, dans le dernier rapport annuel du CCPL pour 2013-2014 (pdf), Tai n’est plus listé au comité directeur mais il est listé comme participant à 3 conférences organisées par CCPL et il est le chef d’au mois un des projets. Au moins une des conférences le voit parler côte à côte d’une autre « figure » importante d’Occupy Central, Audrey Eu. Le rapport 2013-2014 liste également le NDI comme finançant le site Internet du CCPL « Design Democracy Hong Kong ».
La présidente du Civic Party, Audrey Eu Yuet-Mee, en plus de parler avec Benny Tai aux conférences CCPL-NDI, est impliquée avec le département d’État américain et son NDI. Elle participe régulièrement aux forums organisés par la NED et sa succursale du NDI. Elle fut conférencière en 2009 pour SynergyNet, financé par le NDI ; elle fut aussi conférencière pour le centre pour les femmes financé par le NDI, l’« International Women’s Day Event », accueilli par le Conseil des femmes de Hong Kong, aussi financé par le NDI.
Il y a aussi Martin Lee, président fondateur du parti démocrate de Hong Kong et une autre figure importante venue en soutien d’Occupy Central. Cette année, Lee s’est rendu à Washington et a rencontré directement le vice-président Joseph Biden, la parlementaire Nancy Pelosi et a pris part à une conférence de la NED faite spécialement pour lui et son agenda « démocratique » à HK. Lee a une page du site de la NED qui lui est dédiée et il a reçu le « Grand Prix de la NED » en 1997. Avec lui voyagea à Washington Anson Chan, une autre figure soutenant les manifestations actuelles de HK.
L’agenda très impopulaire d’« Occupy Central »
Si la démocratie est caractérisée par l’auto-règlementation, alors un mouvement « Occupy Central » dans lequel chaque figure proéminente est le bénéficiaire ou le dépositaire d’argent étranger, de soutien, et d’un agenda politique venant de l’étranger, n’a rien à voir avec la démocratie. Il a en revanche tout à voir avec l’abus de la démocratie afin de minimiser le contrôle de Pékin sur HK et d’ouvrir la porte aux candidats politiques qui serviront clairement des intérêts étrangers, pas ceux de la Chine, ni même ceux du peuple de HK.
Ce qui en dit encore plus long est le référendum illégal effectué par Occupy Central plus tôt dans l’année dans une tentative de justifier un chaos planifié et à venir dans les rues de HK. Le référendum se focalisa sur le but du département d’État de mettre en application le « suffrage universel », bien qu’1/5e de l’électorat de HK participât à ce référendum, et pour ceux qui y participèrent, aucune alternative ne fut proposée autre que celles soutenues par les organisations paravents des États-Unis afin de diminuer l’influence de Pékin.
La BBC rapportait dans un article : « « Hong Kong democracy “referendum” draws nearly 800 000 » que :
Un total de 792 808 votants ont pris part à ce référendum non-officiel sur le suffrage universel à HK. On dit les organisateurs.
La statistique menée sur 10 jours fut organisée par le groupe contestataire Occupy Central.
C’était au sujet de pouvoir élire les leaders de HK, le chef de l’exécutif. Le gouvernement de HK a déclaré que le vote n’avait aucun fondement légal.
Environ 42 % des votants ont soutenu la proposition de permettre au public, un comité nominateur et aux partis politiques de nommer les candidats pour le poste suprême.
Pour un mouvement de contestation qui clame être pour la « démocratie », voulant dire pour la volonté du peuple, il a un agenda impopulaire clairement rejeté par la vaste majorité de la population de HK et il est maintenant en train de déranger les parties vitales de l’île, tenant la population et la stabilité de l’endroit en otage afin de pousser son agenda. Tout ceci est orchestré et soutenu par les États-Unis, son département d’État et son réseau de sédition globale opérant sous la bannière de la NED et de sa succursale du NDI.
Tandis que les merdias occidentaux montrent une foule de « milliers » de personnes, impliquant que le « peuple » soutient le chaos ambiant dans les rues de HK, Le referendum auto-organisé et illégal d’« Occupy Central » prouve qu’il n’a pas le soutien du peuple et que son agenda est rejeté à la fois par la Chine continentale et le peuple de HK.
Exposer la nature insidieuse, malhonnête et dirigée de l’étranger, du mouvement Occupy Central est important. Il est aussi très important d’examiner objectivement et scrupuleusement chaque manifestation qui émerge dans le monde. La superficialité ne peut pas lier un mouvement à un autre, un groupe à des intérêts spéciaux. On doit au contraire s’attacher à identifier et à profiler les leaders des mouvements, toujours suivre la piste du fric pour le financement, identifier les véritables objectifs et motivations et documenter leurs liens aux intérêts spéciaux au sein ou au-delà des frontières incriminées de la nation où les manifestations ont lieu.
En faisant cela, les mouvements comme celui d’« Occupy Central » peuvent être exposés au grand jour et désamorcés avant que la destruction et le chaos par la déstabilisation induite par les États-Unis, ne puissent surgir à Hong Kong, comme ce fut le cas en Ukraine ou au Moyen-Orient récemment.
Tony Cartalucci
Source : landdestroyer.blogspot.fr
Traduction : resistance71


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