En réaction à l’article de Serge Charbonneau

«L’indépendance d’abord» : Une stratégie de droite

Combattre la peur de l’indépendance par la justice sociale

Tribune libre

«L’indépendance d’abord» : Une stratégie de droite
En réaction à l’article de Serge Charbonneau [«Qu’est-ce qui nous unit?»
->26650]
Serge Charbonneau, dans son article «Qu’est-ce qui nous unit ?» nous dit :
«Parler de Souveraineté, de la séparation du Québec en ne parlant pas des raisons pour se séparer, c’est viser le discours vide et se diriger vers l’échec.»
- Voilà !
C'est la souveraineté «coquille vide» dont on a tant parlée, et qui nous laisse sans projet de société, sans arguments et désarmés pour défendre l’indépendance.
Merci donc à Serge Charbonneau, d'avoir insisté des motifs différents, additionnels et beaucoup moins invoqués comme : le pacifisme, l'écologie et la laïcité, auxquels j'ajouterais sans hésiter, la justice sociale et la solidarité…
…et pourquoi pas d’ailleurs… l’intégrité, l’éthique et la démocratie ?
Par les temps qui courent, ce ne serait pas superflu…
Car ce n’est pas d’aujourd’hui que seule «la langue» est constamment ramenée comme principal motif pour accéder à l’indépendance. Une raison exagérément utilisée et que l’on martèle sans cesse, parce qu’on n’en veut délibérément pas d’autres, et qui, comme vous le remarquerez, n’a aucun impact sur le bien être économique de l’ensemble de la population.
«L’Indépendance d’abord» : Une stratégie de droite
Comme plusieurs le savent, cela m’a toujours beaucoup agacé que l’on répète sans cesse «Indépendance d’abord» en ne prenant pas en compte les urgences sociales d’ici le «grand soir» en ne sachant pas trop de quoi sera fait ledit pays et en ne tentant pas de mettre de la chair autour de l’os.
Il me semble que pour faire l'indépendance, il faille avoir un minimum de «vision». Et on sait combien ça manque par les temps qui courent en politique d'avoir de la «vision» ; nombre de politiciens d’aujourd’hui n’ayant pas de tellement de «vision», mais plutôt des «carrières» et des «intérêts».
Cette approche «du pays avant tout» recèle d’ailleurs une terrible perversion, pour ne pas dire un véritable «danger». Cela signifierait en effet qu’il faudrait appuyer la souveraineté les yeux fermés, en faisant fi de toutes autres forme de préoccupations et de valeurs absolument essentielles avant, pendant et après l’indépendance ; une véritable lobotomie de la conscience et de la moralité, mais surtout une vielle stratégie péquiste. L’indépendance d’abord… On réfléchira ensuite…
Il est à remarquer qu’avec cette «approche écran» qui évacue toutes autres formes de valeurs au nom de la sainte «unité» de la coalition, c’est «la droite» qui y en profite constamment, la gauche ayant toujours été littéralement noyée dans une mer de droite au PQ.
«Indépendance d’abord» et nul besoin de défendre l’équité sociale, l’écologie et la répartition de la richesse qui remettraient un tant soit peu en question les privilèges des élites les plus riches…
- Vive la langue !
- Vive la culture !!
- Vive le Québec Libre !!!

..et nous pauvres naïfs… pendant ce temps-là… on mange les miettes… pour ne pas dire d’autre chose… et Pauline rentre tranquillement à son château…
L’indépendance comme telle est un formidable projet, mais qui le devient beaucoup moins, quand il sert les visées d'un parti politique et qui plus est, à évacuer des valeurs dont certaines constituent de véritables urgences sociales, économiques et écologiques.
Pour pouvoir de promouvoir l’indépendance convenablement, ne faut-il pas aussi se faire rassurant, inspirant et donner le goût du changement ?
Pour ma part, je crois que nous sommes tellement rendus au bout du rouleau de la droite néolibérale, que ce changement et ce renouveau ne pourront venir que de la gauche.
En ce sens, les défenseurs de l’indépendance auraient grand intérêt à être plus attentifs à notre discours qui emmène pas mal d’eau au moulin et sécuriserait les citoyens.
«Et les valeurs… Quelles valeurs ? »
- Le français, l’égalité hommes/femmes et la laïcité…
- Et c’est tout ??

C’est ce que le PQ tambourine depuis des semaines en tous cas...
Et il le fait non seulement à cause de son manque chronique de «vision», mais à cause de son discours réducteur de droite qui ne risquerait pas de parler d’autres valeurs impliquant certains changements bien réels et économiques tels : la justice sociale, la solidarité, le pacifisme, l’écologisme, voire même, le nationalisme économique comme Serge Charbonneau l’a lui-même abordé en parlant de la nationalisation des télécommunications.
Il me semble donc évident, voire même impérativement nécessaire, que l’on se penche sur nombre d’autres valeurs importantes afin d’enrichir le discours de l’indépendance et de jeter les assises d'une société véritablement évoluée.
D’ailleurs, qui sont ceux qui seraient tellement incommodés et qui auraient tellement à y perdre dans la promotion de valeurs telles l’écologisme, le pacifisme, la justice sociale et le nationalisme économique… si ce ne sont ces très riches «minorités élitiques» «déjà» sécurisées qui profitent allègrement du recul de nos valeurs et conséquemment des citoyens ordinaires ?
«Combattre la peur de l’indépendance par la justice sociale»
On peut facilement affirmer sans trop de craintes de se tromper, que les citoyens sont généralement assez craintifs face au changement.
- Et ils craignent quoi au fond..?
Ils craignent d’abord et avant tout pour leur sécurité sociale, que leur niveau de vie baisse et de s’appauvrir.
C’est l’argument classique des fédéralistes. Et c’est d’ailleurs pour cela que j’avais déjà écrit cette ligne qui en avait fait sursauter plus d’un, qui le fait encore et que j’ose toujours affirmer :
«L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas»
- Et pourquoi ?
Simplement parce que la gauche souhaite protéger et améliorer la sécurité sociale et économique de l’ensemble de la base de la société. C'est-à-dire «Nous» «Le peuple».
«Nous», les classes moyennes, pauvres et populaires, pour ne pas dire l’immense majorité du monde ordinaire qui pourrait voter «Oui» pour peu que l’on se préoccuperait de leur sort dans ce foutu projet de pays.
Même la droite aurait avantage à voter à gauche
Dans une certaine optique, on peut dire que cette ligne «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas» était presqu’une boutade, puisque même la classe moyenne de droite aurait avantage à voter à gauche - elle qui se plaint sans cesse d’être surtaxée et que les services sont pourris et insuffisants.
Car dans une approche de gauche, il n’y a que les très riches élites et les grandes entreprises qui auraient quelque chose à y perdre en ayant à contribuer de manière plus substantielle et plus équitable au bien être collectif. Des minières… Des banques… Des pharmaceutiques et j’en passe. Le projet de la gauche étant l’amélioration du sort de l'ensemble de la collectivité par le renforcement et le peaufinage de la social-démocratie.
«L’indépendance… Qui y travaille vraiment ?»
L’indépendance ne progresse pas beaucoup depuis 40 ans. Ce qui est tout de même étonnant avec le nombre d’années de pouvoir du PQ. Il en est même à se demander si quelqu’un y travaille vraiment…
- Le PQ, du temps où il était au pouvoir, a-t-il fait les études sociologiques afin de connaître ce qui motiverait les Québécois à voter «Oui» ?
- Avait-il prévu une stratégie dynamique pour faire progresser l'indépendance durant les périodes où il ne serait pas au pouvoir, ou s'est-il affairé à tout ramener à «lui» et à tout faire passer par «lui» ?
- Y a-t-il eu une pétition organisée pour demander l’indépendance ?
- A-t-il institué la question nationale sur notre bulletin de vote ?
- Quels seraient les impacts d’une pétition sur la souveraineté qui dépasserait «50%» de la population du Québec ?
- Le peuple ne jouit-il pas en tout temps du droit fondamental légal et politique de décider de lui-même si on le dit tellement «souverain» ?
- Ne pourrions-nous pas augmenter nos chances de faire l’indépendance en mobilisant les citoyens sur un an plutôt que sur 30 jours ?
Il y a même une page Internet «Un million de Québécois prêts à donner 10$ pour l'indépendance ?» sur Facebook.
http://www.facebook.com/profile.php?v=feed&story_fbid=103625606342751&id=780112906#!/group.php?gid=377414827270&ref=ts
Mais tout semble faire en sorte que l’on envoi l’énergie de la mobilisation pour l’indépendance dans une voie de garage, qu’on étouffe et qu’on éteint dans un attentisme en deux étapes assez aliénantes :
Il nous faut «ATTENDRE» que le PQ soit «D’ABORD» élu (évidemment) et «ENSUITE», «si et seulement si» le PQ le juge opportun, on nous permettra «enfin» de voter...
«Il y loin de la coupe au lièvre» comme dirait Jean Perron…
Québec Solidaire a récemment atteint «10%» des intensions de vote. Et le PQ toujours plus à droite, ne fait plus ce soi-disant consensus qui rallie tout le monde…
En conséquence, il faudra bien trouver des solutions…
Mais, il serait bien étonnant qu’elles émanent du Parti québécois, puisqu’il se sert de la question nationale pour se faire élire et non le contraire…
«Québec Solidaire : la ceinture et les bretelles»
En terminant, je vous dirai qu'en ce me concerne, fort des expériences passées, l’indépendance étant loin d’être une partie gagnée d’avance, il augure qu’entre-temps, les citoyens ordinaires seraient beaucoup mieux servis par un parti de gauche qui, en plus de se préoccuper de la question nationale, se préoccupe de «leur sort» plutôt que de celui des plus riches et d'entreprises déjà parfaitement capables de s’occuper d’elles-mêmes…
«Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience»
- Jean Jaurès - 1859-1914

____________________
Christian Montmarquette
Membre et militant de Québec Solidaire
«Il y a les faux amis : ceux qui en situation de pouvoir, ne l’exercent pas pour prôner l’indépendance nationale, pour établir des stratégies et mettre au point des tactiques pour la réaliser. Il y a le Parti québécois qui, depuis 42 ans, mobilisent les indépendantistes sous de fausses représentations»
- Andrée Ferretti
«Qui ne fait pas l’indépendance la combat surtout s’il est en position de pouvoir» :
http://www.vigile.net/Qui-ne-fait-pas-l-independance-la
.

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Membre fondateur de Québec solidaire

Militant pour l'éradication de la pauvreté et l'indépendance du Québec

Site officiel : [www.quebecsolidaire.net->www.quebecsolidaire.net]

Courriel de Québec solidaire info@quebecsolidaire.net

Programme : [http://quebecsolidaire.net/engagements_2008->http://quebecsolidaire.net/engagements_2008]

Téléphone : (514) 278-9014





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23 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2014

    Puisqu'il a été question de Jaurès, socialiste et laïque, laissons-le parler encore :
    «Ouvriers de cette cité, ouvriers de la France républicaine, vous ne préparerez l’avenir, vous n’affranchirez votre classe que par l’école laïque, par l’école de la République et de la raison».

  • Yves Claudé Répondre

    3 avril 2010

    En tant que membre de « Québec solidaire », Monsieur Montmarquette peut bien argumenter et discourir en vain sur les relations entre la question sociale et la question nationale : il ne réussit qu’à nous convaincre du fait que, malgré sa propagande formelle, ce groupuscule qui se prétend détenteur de la « Solidarité » (et … du « courage politique » !) a relégué la question nationale dans le rayon des accessoires !
    Depuis sa fondation, « Québec solidaire », organisation postmoderne et à vocation archaïsante (ouverture au machisme et au traditionalisme religieux …), poursuit une imperturbable trajectoire dogmatique et groupusculaire, se métamorphosant en « grenouille qui se croit plus grosse que le boeuf » lorsque l’apport de votes protestataires vient flatter de vains espoirs de prise du pouvoir !
    Pour poursuivre dans la métaphore, remarquons que QS a la peu enviable posture d’une embarcation bricolée qui erre au milieu des emblacles de l’Histoire, confondant les prises d’eau annonciatrices d’un inévitable naufrage politique, avec le souffle d’un vent qui pousse un peuple vers son avenir !
    Une incurable dyslexie me fait lire « courge politique » … au lieu du slogan récemment mis en marché par QS (www.couragepolitique.org). Je m’en excuse d’avance auprès des concepteurs éclairés de ce mot d’ordre !
    S’ils mettent de côté leurs fantasmes groupusculaires, les militants de QS sont aptes à contribuer d’une manière appréciable aux mouvements sociaux. Cependant, leur éventuelle contribution à une autre réélection du gouvernement Charest signifierait le naufrage complet de leur petit navire protestataire.
    Yves Claudé – sociologue
    Montréal, le 3 avril 2010
    ycsocio[@]yahoo.ca

  • Christian Montmarquette Répondre

    2 avril 2010

    Re-bonjour à tous,
    Et tout «D'ABORD», sincèrement merci d'avoir participé si nombreux et si généreusement à cet important débat pour moi.
    Je commencerai par dire à ceux qui remettent en doute ma loyauté envers la cause nationale se trompent grandement.
    J'ai adhéré à la cause de l'indépendance dès l'âge de 14 ans, et je n'en ai jamais démordue.
    - J’ai débarqué «DU PQ».
    - «JAMAIS» de «l'indépendance» !
    - Ça fait une sacrée différence !
    Si l’on veut m’accuser d’une «trahison», c’est de celle-là dont il faut m’accuser ! - Une trahison par ailleurs à laquelle je plaiderai sans remords et sans aucune hésitation :
    «Coupable»
    Le PQ n'est d'ailleurs pas le «propriétaire» de la question nationale ! Même s'il fait tout pour nous le faire accroire..
    Du côté des commentaires, j'estime beaucoup Monsieur Racine, mais je crois qu'il est bien naïf de croire que le PQ serait encore le moindrement de gauche...
    Le PQ «discoure» à gauche, mais «gouverne» majoritairement à droite, sauf des exceptions ayant précisément comme objectif de mêler tout le monde... C’est, et cela a toujours été, la stratégie péquiste de concéder à gauche et de gouverner à droite. - Le PQ n'est pas plus de gauche que sa queue verte est écologiste !
    «Le Parti québécois est un parti «néolibéral» qui applique exactement les mêmes politiques que le Parti libéral. Ce sont, au plan idéologique, des «jumeaux politiques» - Paul Cliche / 2001.
    Je pourrais… une fois encore… énumérer une foule de politiques droitistes et libérales du PQ telles que le furent : les coupures sauvages à l'aide sociale, le maintient des «boubous macoutes» par Louise Harel, les baisses d'impôts de $ 4.5 milliards entre 1998 et 2001, le déficit zéro de Lucide Bouchard, la mise à la retraite de 18,000 infirmières et de 6,000 médecins, les coupures dans l’éducation ; sans parler de son approche actuelle valorisant la richesse personnelle, défendant tel un clone de l’ADQ, la prépondérance des valeurs individualistes sur les valeurs collectivistes d’entraide et de solidarité et brisant du même coup, tel que le fait actuellement parti libéral avec son budget tortionnaire, notre contrat social issu de la révolution tranquille.
    En ce qui concerne la question «L’indépendance «d’abord» : Une stratégie de droite» et à laquelle beaucoup on répondu avec leur cœur, passion et en leur âme et conscience, ce qui les honore :
    «L’INDÉPENDANCE D’ABORD!»
    Sachez bien qu’en ce qui me concerne ce que vous dites équivaut à un véritable «désaveu du Parti québécois» qui applique dans un parcours «sans fautes» et depuis sa fondation même :
    «LE «PQ» D’ABORD»
    Cela crève littéralement les yeux pour quiconque veut les ouvrir, que ce parti opportuniste trahit lui-même vos propres convictions et «votre propre priorité».
    «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas»
    Comme vous le savez, j’ai toujours trouvé assez mesquin que des indépendantistes ne se solidarisent pas dans un projet de société véritablement social-démocrate ayant pour objectif le peaufinage et le parachèvement de la révolution tranquille, afin de rendre ce projet de pays plus attrayant et surtout plus sécurisant pour la frange des citoyens les plus fragiles économiquement de notre société.
    Du côté de Québec Solidaire, réagissant positivement à mon article, on confirmait récemment que cette stagnation à 40% des appuis à l’indépendance correspond sociologiquement, et tel que je le présumais, au «20%» des appuis manquants de la couche la plus pauvre de la population et qu’il faudrait bien «convertir». Ce qui pourrait bien augmenter les appuis stables à plus de «60%»!
    Mais ce qui se déroule sous nos yeux actuellement chez «Vigile» m’apparaît - et je pèse mes mots - «extrêmement important» pour la cause nationale.
    Comme je l’ai dit, l’émergence de Québec Solidaire sur la scène politique force non seulement la réflexion au point de vue idéologique, mais force aussi la révision de «l’approche stratégique» en libérant du même coup la question nationale de l'emprise péquiste. Permettant par surcroît de sortir le Québec de la stagnation et de sa léthargie politique.
    Ce changement absolument fondamental semble de plus en plus se dessiner «à gauche» tel que je l’avais prédit. Puisque «la reprise en main de la question nationale par le peuple lui-même» et la «mobilisation citoyenne» apparaissent non seulement comme une «technique de gauche» (la rue) mais comme la solution la plus crédible, la plus unitaire, la plus directe et donc, la plus efficace. L’indépendance devenant ainsi une question qui transcende les partis.
    Je vous réitère donc ma proposition :
    Il est devenu complètement aliénant que la cause de l'indépendance soit littéralement tenue «captive» et «sous contrôle» d'un parti embourgeoisé, non militant et passif tel que l'est devenu le Parti québécois au travers des ans.
    Il était si «confortable» pour le «p’tit peup'» de s'asseoir sur ses lauriers et «d'attendre».. que le PQ s'en occupe et règle la question...
    Or nous savons combien la question nationale a été si souvent malmenées et mise en veilleuse au Parti québécois. - Le PQ ne faisant que «miroiter» comme un leurre à poissons l'idée de la souveraineté «électoraliste-ment» sans réellement «travailler à la construire tous les jours».
    En conséquences :
    «LE PEUPLE DOIT REPRENDRE L'INITIAVE DU COMBAT POUR L'INDÉPENDANCE ET Y TRAVAILLER CONCRÈTEMENT TOUS LES JOURS»
    -Et comment ?
    - Voici la proposition bien concrète que j'avais laissée sous un récent article de Michel Gendron et qui à mon sens n’a pas reçue l’accueil qu’elle aurait dû mériter :
    - Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d’indépendance ?
    - À la suite d’une telle mobilisation générale, n’importe quel parti politique pourrait s’estimer légitime, sinon contraintde réaliser l’indépendance du Québec, puisqu’il aurait une majorité de signatures en poche pour le faire.
    En fait, il s'agit-là de la stratégie «inverse» du PQ.
    «D'ABORD» «Les signatures».
    Et «ENSUITE» l'élection des partis politiques.
    - Et adiòs les référendums perdants.
    Tout ceci pourrait se dérouler sur beaucoup plus de temps qu'une «campagne marketing» référendaire de 30 jours, ce qui augmente de beaucoup ses chances de réussite et mettrait à rude épreuve la crédibilité de partis soi-disant souverainistes qui prétendent l'être et qui ne sont pas.
    Il n'en tient désormais plus qu'à «Nous» !
    «Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens engagés et bien intentionnés puissent changer le monde... C’est historiquement la seule façon de le faire»
    - Margaret Mead
    ____________________
    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire
    Toujours du côté de Québec Solidaire, certains aceuillent l'idée d’une pétition positivement que l’on module de la manière suivante et non officielle :
    «Il faudrait probablement que la pétition elle-même demande la convocation d'une Assemblée constituante, pour que la loi fondamentale du Québec soit élaborée de la manière la plus démocratique possible. La subtilité serait alors le lien entre l'AC et l'indépendance. On ne peut pas décider à l'avance des conclusions de l'AC, mais si on lui donne en partant le mandat de rédiger la constitution d'un pays indépendant et qu'on le fait majoritairement par la pétition, puis des élections, ça pourrait fonctionner
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mars 2010

    Présentement au Québec, il n'y a qu'un parti politique qui est honnête sur la question de l'indépendance et c'est le Parti Indépendantiste (PI). Vous n'avez qu'à lire leurs énoncés politiques sur Vigile pour vous rendre compte que leur message est clair et non équivoque sur l'indépendance, contrairement à celui véhiculé par le PQ et QS. Il s'agirait que les vrais indépendantistes, ceux qui sont vraiment convaincus investissent ce parti; la donne changerait complètement. Mais comme je l'ai dit précédemment dans cet article, je suis pour l'union de toutes les forces indépendantistes comme l'était le RIN de Pierre Bourgault. L'INDÉPENDANCE D'ABORD!
    André Gignac le 31 mars 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Lorsque les indépendantistes de gauche , de centre et de droite s'uniront ensemble, dans un même élan pour l'INDÉPENDANCE D'ABORD!
    Le comte-à-rebours de l'expérience canadienne va commencer!
    Monsieur Picard; vous venez de donner le signal de départ!
    Les fédés n'auront qu'à bien se tenir, on arrive!
    Ni à gauche, ni au centre, ni à droite, L'INDÉPENDANCE D'ABORD!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Bravo monsieur Picard!
    Un homme de gauche comme moi peut parfaitement militer au côté d'un homme de droite comme vous pour faire du Québec, notre pays!
    La démocratie, c'est l'alternance entre la droite et la gauche. C'est le peuple qui en décidera. Vouloir faire disparaître la droite ou la gauche aboutit au fachisme ou au communisme. C'est un débat improductif tant que nous n'aurons pas un pays normal pour y faire des débats normaux! Les Québécois sont des gens de centre, tantôt au centre-droit, tantôt au centre-gauche. C'est la vie!
    L'INDÉPENDANCE, D'ABORD!

  • Frédéric Picard Répondre

    30 mars 2010

    Monsieur Montmarquette, vous vous regardez le nombril sans tenter de penser ce qu'un droitiste (économique ou social) puisse penser. Vous pleurnichez à l'hérésie gauchiste, sans toutefois penser que les droitistes, eux aussi, font des efforts.
    Vous voyez le PQ comme à droite ? Moi je le vois comme à gauche !
    Cette coalition, elle est "pénible" aussi pour les gens de droite. Contrairement à vous, j'accepte de mettre en veilleuse mes idées de droite le temps de faire l'indépendance. Après, les indépendantistes pourront argumenter sur le débat gauche-droite nécessaire dans toutes les sociétés civilisées.
    ***
    Ce qui me choque le plus, c'est que vous deniez le droit à d'autres de s'appeller indépendantistes, parce qu'ils croient plus en Locke, Rand, Rothbard, Jefferson ou Adam Smith qu'en Marx, Trotsky, Lénine, Mao ou Zola.
    Smith et Marx n'ont AUCUN rapport avec l'indépendance du Québec. Je ne vois pas alors la nécessité de s'entredéchirer pour le plaisir de s'entredéchirer au nom la pureté de nos dogmes respectifs. Du moins, pas avant l'indépendance du Québec.
    Faisons l'indépendance, débarassons nous du gouvernement (dépensier) fédéral. Puis après, on verra.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Monsieur Montmarquette!
    Vous n'avez pas répondu aux questions suivantes: ''Quel est votre pays, le Canada ou le Québec?''
    Vous battez-vous pour que le Québec devienne un pays indépendant? Êtes-vous un indépendantiste québécois?
    Lorsque je te dis passe-moi le beurre; passe-moi pas autre chose!
    Moi, mon choix est fait! C'est l'INDÉPENDANCE D'ABORD!
    Je ne retournerai pas faire du porte-à-porte et ramasser des fonds pour autre chose que pour l'indépendance du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Le Québec remportera son pari pour l'Indépendance Nationale le jour où les gens mettront leur gros ''EGO'' de côté pour militer tous ensemble dans un même véhicule qui deviendra un véritable TGV.
    L'INDÉPENDANCE D'ABORD! TOUS ENSEMBLE! OBJECTIF INDÉPENDANCE!
    Françoise, Amir, Pauline, Gérald, Patrick et les milliers de québécois et de québécoises qui attendent le signal, pas pour débattre, pas pour prendre le pouvoir. Pour aller parler à nos compatriotes de la nécessité de faire du Québec, un pays indépendant.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Monsieur Montmarquette
    Votre parti par son orientation politique donne l'impression qu'il est l'aîle québécoise du NPD à Ottawa. QS est pour les accommodements raisonnables donc pour le multiculturalisme à la CANADIAN", il ne parle que très rarement de la langue française qui est menacée au Québec et pratiquement pas d'indépendance même si ce parti se dit indépendantiste. Il y a un manque de clarté ou de transparence quelque part qui cloche. Selon moi, le Québec doit posséder tous les leviers économiques et politiques d'un vrai pays avant de se donner des structures socialistes ou de gauche. Sans ça, le partage de la richesse sera impossible à réaliser. Je ne possède pas la vérité mais ma logique me dicte ce gros bon sens. L'INDÉPENDANCE D'ABORD!
    André Gignac le 30 mars 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Il faut mettre fin au piège qui consiste pour le PQ de porter le projet de pays et à la fois prendre le pouvoir et gérer le demi-budget de la province de Québec qui ne donnera jamais autre chose qu'un demi-résultat. C'est ça le cul-de-sac!
    Cette gouvernance a mis à dos des milliers d'indépendantistes qui ne veulent plus militer dans ce parti. On connaît tous et toutes d'anciens militants et militantes qui ne veulent plus rien savoir. C'est la raison pour laquelle le PQ éprouve depuis des années de graves problèmes de recrutement et de financement.
    Il s'est disqualifié, il n'est plus crédible pour mobiliser, motiver et unir. Avant la prise du pouvoir en 1976; il était une grande coalition arc-en-ciel. Puis, la déchéance a commencé au lendemain de la prise du pouvoir. Après que le PQ ait gouverné le Québec ,a commencé à se développer une problématique en porte-à-faux. Cette tendance n'a fait que s'amplifier au cour des années. Il n'y a que ses militants actuels, complètement aveuglés par leur partisanerie politique, qui refusent de voir la réalité en face.
    Le seul parti politique qui a encore de la crédibilité pour faire la promotion de l'indépendance nationale; c'est le Bloc Québécois justement parce qu'il ne vise pas le pouvoir et qui ne l'exercera jamais. Il n'est justement pas en porte-à faux.
    Duceppe mène un important combat à Ottawa et le rôle du Bloc n'est pas pollué par la gouvernance.
    Si nous voulons regrouper les indépendantistes de tous horizons, nous n'avons pas le choix. Seul un véhicule citoyen non-partisan le peut!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    L'indépendance de gauche ou de droite est un échec. Il faut aller au-dessus de ce débat.
    Avec le vieillissement de la population, de un, ce n'est certainement pas l'indépendance de gauche qui sera la voie à suivre. La seule chose de gauche que les babyboomers veulent avoir c'est des soins de santé universels et ne pas devoir vivre dans la peur de perdre leurs pensions du fédéral.
    Est-ce que je me trompe?
    Si l'approche de M. Montmarquette représente la vision de Québec solidaire, et bien je vous parie que le PLQ est réélu aux prochaines élections. Le PQ n'est pas un parti de droite. Voici un extrait du Mot de Paulin Marois provenant du site du PQ:
    * Toutes nos régions se développent afin que celles-ci puissent pleinement contribuer à la création de la richesse en s’appuyant sur le dynamisme et la détermination des gens.
    * Chaque enfant ait une place en garderie.
    * Chaque famille québécoise qui désire soutenir un parent ou qui a la charge d’un enfant handicapé soit mieux épaulée.
    * Les jeunes restent à l’école et non dans la rue, qu’ils ne retardent pas de plusieurs années l’obtention de leur diplôme d’études secondaires, qu’ils sachent lire et écrire, bref, qu’ils soient bien préparés au moment de faire leurs premiers pas dans la vie adulte.
    * Les Québécoises et les Québécois, qui ont la chance de posséder un grand territoire, de l’énergie, des lacs et des rivières en abondance, puissent léguer à leurs enfants un pays prospère et un environnement sain.
    * Les malades reçoivent les services médicaux dont ils ont besoin dans les délais médicalement requis et que chacune et chacun puisse trouver un médecin de famille.
    * Les travailleurs puissent gagner leur vie en français et qu’ils aient la formation nécessaire pour trouver de bons emplois.
    * Les Québécoises et le Québécois soient fiers de leur identité et qu’ils portent haut et loin une culture qui nous honore. Nous pouvons être fiers de ce que nous sommes et de nos valeurs et nous allons répondre aux attentes et aux besoins de nos concitoyens. C’est notre engagement. Pendant que le gouvernement de M. Charest somnole, le monde se transforme à une vitesse inouïe. Il faut protéger l’équipage et le navire durant la tempête. Il faut aussi comprendre que le temps est venu de donner un coup de barre, de prendre des décisions et poser des gestes concrets pour créer de la richesse, améliorer nos services et les rendre plus humains et, enfin, retrouver la fierté de notre identité.

    Je ne crois pas que ce soit un programme de droite, est-ce que je me trompe? Est-ce que c'est aussi ce que recherche Québec solidaire? Je crois que oui. Alors, pourquoi entrer dans un débat gauche-droite?
    On retrouve grosso-modo la même chose dans la section Engagements sur le site d QS.
    Je le répète, le débat gauche-droite est futile est ne fait que défricher le chemin pour un autre gouvernement majoritaire du PLQ.
    C'est le temps que le PQ et QS cesse de diviser les votes, car l'élection éventuelle du PLQ aux prochaines élections fera que, considérant qu'il y a déjà beaucoup de babyboomers qui sont passés d'indépendantistes à fédéralistes depuis 1995, stratégiquement, pour une question individuelle, de nombreux autres viendront s'ajouter. Il faidrait peut-être allumer à ce niveau. Des hommes et femmes qui ont voté toute leur vie pour le PQ, rendu à 65 ans, je les comprends de changer de bord pour le PLQ. Non seulement ça, il faut se rendre à l'évidence que les babyboomers élevés par l'église auront tendance à s'aligner vers le conservatisme en prenant de l'âge, donc ce n'est pas une clientèle pour QS. L'élection du PLQ en, disont, 2012, c'est le clou dans le cercueil à jamais de la possibilité de faire du Québec un pays.
    Et puis, ne le prenez pas mal, mais pour moi, la différence entre le PQ et QS, c'est que QS est un parti féministe populiste qui cherche à attirer les pauvres et les opprimés. C'est noble de faire ça, mais en même temps, ça ne fait pas un parti bien winner. Je préfère le PQ, qui est un parti inclusif, qui inclut donc les femmes, les gais et lesbiennes, les pauvres et les autres opprimés.
    Je me trompe peut-être! Voilà 10 ans, je n'avais pas de notion en économie et je n'avais pas encore fait l'expérience du modèle suédois, j'aurais peut-être alors eu tendance à être du côté de Québec solidaire, mais maintenant, pour moi, c'est évident que c'est le PQ qui va mener le Québec à l'indépendance. Si l'ADQ était un parti de droite populiste, QS est un parti de gauche populiste.
    Alors, cessez de vous demander pourquoi le PLQ sous Charest depuis 2003 se paie la gueule des indépendantistes et souverainistes, c'est fort probablement parce qu'ils font exactement la même analyse que je viens de faire.
    Est-ce que quelqu'un va finir par comprendre? Enfin je suis certain que des stratèges du PLQ me liront et en riront un bon coup!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    @ Denis Julien de Lotbinière
    Je suis d'accord avec vous pour la création d'un mouvement citoyen non-partisan pour l'indépendance du Québec mais, monsieur Julien, nous ne sommes même pas capables d'en créer un pour nous débarrasser du gouvernement pourri à Charest, alors que faire? Contre la guerre en Irak et la guerre civile au Liban, des milliers de Québécois sont descendus dans la rue; pourquoi ne le font-ils pas pour leur propre cause? C'est inconcevable! Les fédéralistes sont morts de rire!
    André Gignac le 30 mars 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2010

    Vous démontrez bien monsieur Montmarquette à la fin de votre intervention, que Québec-Solidaire défend une position ambigüe par rapport à l'indépendance du Québec.
    Et bien en ce qui me concerne mon choix est fait: ''C'EST L'INDÉPENDANCE D'ABORD!'' Dans une démarche citoyenne sur le terrain avec le peuple du Québec qui est constitué de gens de toutes les tendances politiques. C'est la seule façon logique d'y arriver monsieur Montmarquette, tous ensemble!
    La politique, je laisse cela aux politiciens et ceux qui s'y intéressent encore. D'ailleurs le débat entre la gauche, la droite et le centre y sont bien servis. S'ils y avaient des élections générales au Québec demain. Les différentes tendances politiques s'opposeraient pour le grand bien de la démocratie.
    Vouloir se faire un pays transcende pour moi cette démarche politicienne et parlementaire parce que justement le pays; c'est pour tout le monde!
    Je vous rappelle qu'aimer sa patrie n'est pas un privilège appartenant uniquement à la gauche. Durant la résistance en France; il y avait des gens de toutes les tendances qui participèrent à la libération. Charles De Gaulle a dirigé les Forces Françaises Libres de Londres et il n'était pas un homme de gauche.
    Je suis un homme de gauche. Si Québec-Solidaire présente dans Lotbinière un ou une candidate intéressant, je pourrais voter pour QS mais ce qui m'intéresse le plus, C'EST L'INDÉPENDANCE D'ABORD!
    J'ai eu la chance dans le passé de dîner avec Pierre Falardeau et il pensait la même chose. Il disait qu'il fallait combattre pour l'indépendance du Québec avec tous ceux et celles qui voulaient ce pays. Qu'on aurait bien le temps de reprendre les hostilités par la suite, laver notre linge sale en famille. Je crois qu'il avait raison. Il m'avait dit: ''Un patriote; c'est quelqu'un qui se bat pour son pays, crisse!'
    Êtes-vous prêt à vous battre pour votre pays monsieur Montmarquette? Et d'abord; c'est quoi votre pays, le Canada ou le Québec monsieur Montmarquette?
    Ce sont des questions claires, nettes et précises qui demandent des réponses non-ambigües.

  • Gilles Bousquet Répondre

    30 mars 2010

    M. Montmarquette écrit : «Je terminerai en vous disant non pas…« L’indépendance d’abord ! » Mais… « l’indépendance aussi ! »
    Longue explication qui se termine par un élan assez faible pour le pays du Québec, qui me semble être du genre : L’indépendance s’il le faut ou si le Canada pouvait être plus à gauche, nous n’aurions pas besoin de la souveraineté.
    La solution me semble plus simple : Faut faire un pays francophone avec le Québec en prenant les meilleurs moyens légaux qu'il faut. Keep it simple.

  • Christian Montmarquette Répondre

    29 mars 2010

    Bonsoir à tous et merci de vos contributions.
    Je crois que je dois remettre un tantinet les pendules à l’heure.
    Premièrement, nombreux sont ceux qui confondent «la gauche» et Québec Solidaire dans ce texte.
    N’importe quel parti ou n’importe quel groupe pourrait enrichir son approche et améliorer sa stratégie à partir de la manière de faire et des valeurs de gauche.
    Ne serait-ce que par la démocratie participative et l’initiative citoyenne qui sont fondamentalement des démarches de gauche et qui semblent prendre racine chez Vigile ; Québec Solidaire est un parti issue de la rue ne l'oublions pas.
    Et je ne tente pas de faire surfer Québec Solidaire sur le mouvement souverainiste, pas plus que je ne tente de revendiquer le monopole de l’étiquette du pays comme certains l'imaginent.
    En fait, si le peuple pouvait lui-même reprendre en main cette question précise, cela libérerait enfin le vote gauchiste de l’emprise du Parti Québécois, ce qui serait une excellente chose pour Québec Solidaire et à mon sens pour tout le Québec.
    Ce que je dis, c’est que tout mouvement, parti politique ou organisation qui milite en faveur de l’indépendance, aurait grand intérêt à inclure dans son discours des valeurs de gauche de manière à le rendre intéressant, sécurisant et avantageux pour la majorité des gens ordinaires.

    À cet égard, c’est d’ailleurs la droite qui a occupé le haut du pavé au PQ depuis belle lurette, et durant ce temps, l’indépendance a été terriblement malmenenée. Elle a été soit constamment mise sur la glace, soit sous investie, soit stagnée, soit reculée ou a été perdue.
    La droite disons le tout de suite n’ayant pas tellement, et c'est peu dire, une âme de révolutionnaire..
    En conséqience, ne pensez-vous pas qu’il y aurait au moins lieu de se poser quelques questions ?
    Pratiquement tout ce qu’il y avait d’intéressant au début du PQ dans son approche social-démocrate a été abandonnée, et la démocratie comprise, en abandonnant le projet de scrutin proportionnel ; et encore pire «la mobilisation de la base».
    Mais il semble que beaucoup ne sachent pas lire ou comprennent ce qu’ils veulent, s’ils prétendent que je tente de ramener l’indépendance à Québec Solidaire. Car il est bien dit dans l’article :
    «Quels seraient les impacts d’une pétition sur la souveraineté qi dépasserait «50%» de la population du Québec ?
    - Le peuple ne jouit-il pas en tout temps du droit fondamental légal et politique de décider de lui-même si on le dit tellement «souverain» ?
    Il s’agit bien là d’un appui au mouvement citoyen à ce que je sache ?
    D’autre part,pour ceux qui ne le saurait pas, Bougault affirme haut et fort dans le film «Le RIN» :
    «Qu'il n'a jamais été de gauche !»..mais à peine social-démocrate.. «...même si on ne savait à peu près pas ce que cela voulait dire...» (sic) dit-il… (je vous le recomande, c'est un excellent documentaire..
    Ce texte se veut donc une contribution à l’enrichissement d'un discours beaucoup trop ténu sur l’indépendance, par une critique de ce qui a déjà été fait et la proposition de solutions concrètes et d’approches nouvelles et innovatrices pour atteindre notre objectif ; et y compris l'action citoyenne, qui, elle aussi est une arme de combat de plus pour l’atteindre.
    Mais le premier problème que nous rencontrerons sans doute, sera de nous demander s’il est réellement possible d’accéder à l’indépendance par la seule initiative populaire, ou si un tel projet doit nécessairement être porté par des partis politiques pour être validés par l’Assemblée nationale.
    Le problème étant que le PQ garde «captif»et pour ses propres ambitions ce projet d'indépendance et que nous devions trouver des moyens de l'en sortir.
    Pour confirmer mes dires, voici ce que Serge Charbonneau retenait de mon commentaire sous le récent article de Michel Gendron «La société civile : fer de lance de la convergence souverainiste» :
    Monsieur Montmarquette nous offre une option bien intéressante :
    - Que se passerait-il si plus de 50% des citoyens du Québec signaient une requête officielle, légale et explicite d’indépendance ?
    - À la suite d’une telle mobilisation, n’importe quel parti politique pourrait s’estimer légitime de réaliser l’indépendance, puisqu’il aurait une majorité de signatures en poche pour le faire. - CM.
    Le pouvoir citoyen. Oui, il faut le réveiller.
    Je crois que nous avons bien des éléments à notre disposition pour motiver les citoyens à prendre leur Pays en main. - SC.
    J'espère que ceci contribura à vous éclairer votre lanterne.
    Car la situation est quelque peu complexe, puisqu'ici se juxtaposent deux manières de faire :
    L'une étant «d'initiative polulaire» et l'autre «de politique partidaire».
    Je terminerai en vous disant non pas…
    «L’indépendance d’abord !»
    Mais… «l’indépendance aussi !»
    Christian Montmarquette

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    La langue, le pacifisme, l’écologie, la culture, la laïcité, la justice sociale, la solidarité, l’intégrité, l’éthique, démocratie, l’équité sociale, l’égalité hommes/femmes, le nationalisme économique et la répartition de la richesse.
    Aucune de ces valeurs sont la raison principale et fondamentale de faire l'indépendance nationale.
    L'indépendance nationale est comparable à un mariage. C'est un engagement à long terme. Pour la vie.
    La valeur fondamentale et raison première pour l'indépendance nationale est l'engagement de loyauté INDÉFECTIBLE entre les membres de cette nation. L'État doit être le symbole et l'instrument de cette loyauté. Tout le reste dépend de cette loyauté.
    Qu'il soit à gauche ou à droite, il doit l'être strictement dans l'intérêt de la nation toute entière.
    Alors, ce n'est pas avec l'idée d'une république démocratique libérale dans laquelle tout dépend d'un vote, ou d'un État de gauche dominateur et multiculturel qu'on va convaincre le peuple Québécois de quitter la fédération.
    Le peuple va choisir ce qui est bon pour lui et ce qui lui assure la place centrale.
    Ce qui choque le peuple c'est l'absence de loyauté de son élite. Il n'y a aucun plan actuel de souveraineté qui aborde cette loyauté. Rien ne garanti que l'élite d'un Québec indépendant sera loyale au peuple.
    Celui qui convaincra le peuple de sa loyauté le convaincra de le suivre dans l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    En complément de ce que dit M.Denis Julien
    Je répète mes messages fait à la suite du texte de M. Daniel SENECHAL,Gouvernement de l’affirmation minoritaire, Tribune libre de Vigile,27 mars 2010
    Pas obligatoire de prendre le pouvoir pour mettre ses idées en œuvre.Le concept de « l’iniative citoyenne » pourrait suffir,à condition d’être habile à se servir de la rue et d’internet.

    À propos de « l’initiative populaire en matière référendaire »
    Pour simplifier nous pourrions dire « l’Initiative citoyenne »,sous la responsabilité du Directeur général des élections.
    Elle naîtrait d’un individu,d’un collectif de citoyens ou d’un organisme communautaire,localement,dans une région ou au national.
    Pas de nouvelle loi à faire.Seulement introduire un chapitre dans l’actuelle loi référendaire.
    « L’initiative citoyenne » servirait ;
    1) à abroger,changer,ajouter des articles dans une législation,des règlements dans une loi,
    2) à révoquer un député,un ministre,un maire,un conseiller municipal,un gouvernement municipal,régional ou national,en tout temps d’un mandat.
    L’iniative populaire en matière référendaire,une voie originale vers l’indépendance du Québec.
    [« En modifiant la loi sur les consultations populaires, l’Assemblée Nationale pourrait permettre l’initiative populaire en matière référendaire. Cette mesure, déjà établie dans plusieurs pays et dans une trentaine d’États américains, de même qu’à l’échelle municipale au Québec, permettrait de déplacer le contrôle de l’agenda référendaire du gouvernement à la population.
    On peut ainsi imaginer que si 15% des inscrits sur la liste électorale demandaient par pétition la tenue d’un référendum, le gouvernement, quel qu’il soit, serait tenu de déclencher une telle procédure dans les soixante jours.
    Le projet d’indépendance trouverait alors une flexibilité lui permettant d’épouser les variations de l’opinion publique.
    Si l’indépendance devait être souhaitée par un grand nombre de Québécois, dans deux, cinq ou vingt ans, ou selon une urgence déclenchée par une « offensive fédérale », l’idée d’un référendum sur cette question pourrait se concrétiser rapidement et ce, peu importe quel est le parti au pouvoir à Québec à ce moment-là.
    Le projet occuperait alors une position « attentiste », inscrite dans la durée ; il ne subirait pas les aléas des élections. Il pourrait cesser de génèrer une profonde lassitude. » ]
    — Extrait d’un article de Jean-Herman Guay, « La dialectique de la souveraineté », paru dans Options politiques, volume 28, no 4, avril 2007, p. 79-83.

  • Raymond Gauthier Répondre

    29 mars 2010

    Même si je suis membre de Québec Solidaire et que je suis un indépendantiste de la première heure, je ne crois pas qu'un parti politique peut revendiquer le monopole de l'étiquette du pays à venir.
    Un peu de modération, monsieur Montmarquette. Votre discours enflammé et partisan à outrance ne peut que contribuer à renforcer la division. Nous avons besoin d'autre chose que des propos « réactionnaires » (au PQ et à la droite) d'un gars qui se proclame à gauche. S'il faut attendre encore 40 ans que la majorité des Québécois virent à gauche (selon votre conception), aussi bien plier bagage et rentrer gentiment au CANADA !
    Vous êtes encore jeune, je pense, et aurez tout le temps de faire valoir avec nous tous le modèle de pays que nous voulons, en négociant avec ceux qui ne pensent pas nécessairement comme nous. Vous aurez amplement le temps de régler vos comptes, au lendemain de l’indépendance.
    Bienvenue au pays de la diversité !
    Raymond Gauthier

  • Nosco Répondre

    29 mars 2010

    M. Montmarquette pourquoi surfer sur la mouvance indépendantiste pour faire avancer les idéaux de gauches? La gauche ne pourra faire l’indépendance sans la droite et la droite ne pourra le faire sans la gauche. Les deux mains devront traverser la frontière en même temps. Les bases du pays du Québec n’ont rien à voir avec la gauche ou la droite elles ont à voir avec l’instauration de structures aux principes démocratiques. Principes sur lesquels le peuple pourra par la suite changer à son gré le gouvernement de droite pour un de gauche et vice versa. Exit les stratégies divisionnistes svp.
    NOSCO

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    Je ne minimise pas le rôle important que joue Québec-Solidaire à l'Assemblée Nationale. Je suis moi-même une personne de gauche et trouve que monsieur Kadir fait un excellent travail de parlementaire.
    Ce que je dis; c'est que ni Québec-Solidaire, ni le PQ, ni l'ADQ, ni le PLQ ne peuvent seuls mener le combat de l'indépendance nationale. Ce combat se situe ailleurs et doit se situer ailleurs en raison justement de la gouvernance qui vient brouiller les cartes et cela fait l'affaire des fédéralistes je puis vous l'assurer!
    Le jour où un véritable mouvement citoyen non-partisan sera sur le terrain, là, ils vont commencer à s'inquiéter.
    Ni à gauche, ni au centre, ni à droite, TOUS ENSEMBLE, L'INDÉPENDANCE D'ABORD!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    Non monsieur Montmarquette, l'indépendance d'abord ce n'est pas une stratégie de droite.
    Pierre Bourgault qui était un homme de gauche et pour preuve, il prononça en 1971, lors du Congrès National du PQ à Québec un discours mémorable où il rendit hommage à Castro et Ho Chi Min. Ce texte fut repris par Patrick Bourgeois lors du Moulin-à-Paroles l'été dernier sur les Plaines d'Abraham.
    Bourgault était très clair à ce sujet! ''Le peuple québécois fera tous les débats normaux que les peuples normaux font chez-eux, lorsqu'ils vivront dans un pays normal!'' Il faut construire la maison d'abord! On aura bien le temps de se diviser en familles politiques par la suite.
    Monsieur Montmarquette, la gestion de la province de Québec ou si vous préférez la gouvernance, constitue un boulet qui rend non-crédible la poursuite du combat indépendantiste par un seul parti politique y compris Québec-solidaire qui sera pris dans la même problématique.
    La France qui est une république indépendante abrite en son sein, le peuple de gauche, de centre et de droite et chacun n'est pas moins français que l'autre. Il en va de même pour le Québec. Le projet de pays appartient à tous les québécois.
    Ce sont les politiciens qui ont confisqué le combat en 1968, le réduisant aux débats parlementaires. Le peuple québécois doit se réapproprier le combat sur le terrain et pour cela, il est impérieux de nous réunir dans un mouvement citoyen non-partisan. Les politiciens se sont disqualifiés. Ils n'ont plus la crédibilité nécessaire. Place aux citoyens!
    Ni à gauche, ni au centre, ni à droite, L'INDÉPENDANCE NATIONALE D'ABORD!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    La production de la richesse.
    [ « Le débat sur le développement économique n'a souvent de visée que des lorgnettes étroites, celles de la production de richesse calculée en termes financiers.

    Dans notre monde où la finance et l’économie ont pris toute la place, il est devenu de bon ton de faire l’éloge de la richesse. Même les politiciens, enclins à faire écho à ce qui est à la mode, jouent le jeu et placent au haut de la liste de leurs priorités, celle de favoriser la croissance de ce qu'on appelle le produit intérieur brut. À leur avis, il faut de toute urgence créer de la richesse, clament-ils avec trémolos dans la voix.
    Cette phrase maintes fois répétée ne fait toutefois que proposer une action sans en préciser l’objectif. Créer de la richesse ? Mais pour qui ? Pourquoi ? Voilà ce que l'on voudrait savoir.
    Faut-il créer de la richesse pour créer plus de riches, au détriment d'une majorité ? Faut-il créer de la richesse pour élargir l'écart entre les riches et les autres ? Ou faut-il créer de la richesse afin de mieux répartir la richesse, réduire les écarts entre les uns et les autres, combattre la pauvreté ?
    Pourquoi faudrait-il augmenter l’abondance des biens et exploiter davantage la planète alors que celle-ci s’essouffle et demande grâce ? Pourquoi faudrait-il augmenter davantage la richesse alors que se dépensent des sommes folles à faire des guerres violentes en bien des replis de la planète? Faudrait-il augmenter la richesse pour soutenir ces guerres et ces violences ?
    On ne sait pas. Cette phrase - il faut créer de la richesse ! - reste inachevée. Il importe de la compléter.
    Riches ou pas, tous désirent le bonheur. La richesse de quelques-uns ne fait pas le bonheur de tous. La richesse individuelle ne crée pas la richesse collective. Ce qui laisse supposer que s'il importe d'augmenter le PIB (le produit intérieur brut), il faut aussi, il me semble, faire autant d'efforts et mettre autant d'ingéniosité à augmenter le BIB ( le bonheur intérieur brut). » ]

    M.Claude Béland,sur son blogue,claudebeland.org,25/11/2009