L’indépendance

C’est au Québec de la faire

Tribune libre

1. Gilles Duceppe et le mouvement indépendantiste québécois ne vont pas sortir gagnants aux prochaines élections fédérales. Avec dignité, Duceppe devrait abolir le Bloc québécois qui n’était que temporaire à ses débuts.

2. Cela permettrait l'annulation massive du vote fédéral québécois et aurait un impact médiatique et politique clair sur notre option politique.

3. Le système politique canadien est irréformable, car il implique l’accord de sept provinces sur dix, dans certains cas et l’unanimité dans d’autres cas. Ce qui est dans la pratique impossible.

4. L’autre réalité est qu’on aime diviser notre vote au fédéral entre le NPD et le Bloc; plus grave encore, au provincial face au Parti libéral, à l’exception des Caquistes, on présente une opposition divisée entre le Parti québécois, Québec solidaire et Option national. Les fédéralistes libéraux présentent un bloc uni derrière Couillard, alors que les indépendantistes sont divisés. De cette manière les Libéraux vont garder le pouvoir au Québec encore longtemps, puisqu’en obtenant 34% des votes de la population, même si les autres partis politiques (PQ, QS, ON et autres) obtiennent 66% des votes, ils obtiennent une majorité relative. Que voulez-vous, nous somme en démocratie « canadienne »!

5. Je demande à Gilles Duceppe et aux membres du Bloc québécois de se retirer de la scène fédérale afin d’envoyer un message clair au Canada sur notre volonté de rapatrier tous nos pouvoirs et de nous donner un pays. C’est au Québec que l’indépendance doit se faire et non à Ottawa.

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Marius Morin130 articles

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interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





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5 commentaires

  • David Boardman Répondre

    11 juin 2015

    100% d'accord. Voter au parlement du Canada-Uni est le comble de l'impuissance de la pitoyable province de Québec – nous avons notre propre Assemblée !
    Pourquoi on ne vote pas à Washington ou à Mexique ?

  • Marius Morin Répondre

    10 juin 2015

    Les Québécois, se sentant en sécurité avec le Bloc québécois à Ottawa, ont l’impression qu’ils peuvent avoir tout ce qu’ils veulent du gouvernement fédéral, et cela, tout en demeurant à l’intérieur du Canada. De cette manière, nous vivons le syndrome de la femme battue, qui ne veut pas quitter son mari de peur de tout perdre. On peut dire, nous ne sommes pas si mal traités, après tout, à l’intérieur du Canada, même si Ottawa nous prive tranquillement de nos aspirations, de notre autonomie, de notre culture et de notre langue. La question que je me pose. Vu sous cet angle, le Bloc québécois fait-il avancer la cause de l’indépendance du Québec. Ma réponse est non.

  • Marius Morin Répondre

    10 juin 2015

    @François Chartier. Comment expliquez-vous la déconfiture du Bloc québécois en 2011? Pourquoi les Québécois ont-ils préféré le NPD pour défendre leurs intérêts à Ottawa? Malheureusement, je doute que Duceppe soit "un sauveur" pour le Bloc québécois. Il me manque sans doute beaucoup d'éléments d'analyse... pour ahérer à la nécessité du Bloc québécois, dans la situation actuelle. Bon débat!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2015

    «2. Cela permettrait l’annulation massive du vote fédéral québécois et aurait un impact médiatique et politique clair sur notre option politique.»
    Impact médiatique, il y aura, effectivement. J'entend déjà le "standing ovation" d'Ottawa.
    «5. Je demande à Gilles Duceppe et aux membres du Bloc québécois de se retirer de la scène fédérale afin d’envoyer un message clair au Canada sur notre volonté de rapatrier tous nos pouvoirs et de nous donner un pays.»
    Au lieu de passer votre message en siégeant au parlement à Ottawa, et en regardant Harper droit dans les yeux, vous proposez qu'on hurle après Harper de notre sous-sol, sur l'écran de télévision. Pour avoir plus d'impact, devrait-on se procurer un téléviseur plus grand?

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2015

    Cher M. Morin, quelle méconnaissance de l'histoire! Ne savez-vous que la politique a horreur du vide? Si nous n'occupons pas toute l'espace, nos adversaires le feront. Qui se souvient du fameux "le 8 juillet, moi j'annule" de René Levesque en 1974? De la non - campagne de 1972? Qui s'est opposé à l'adoption de la loi des mesures de guerre en 1970? Qui s'est opposé au rapatriement de la constitution canadienne en 1982? La division à l'assemblée nationale est déplorable mais cela n'a rien à voir avec l'existence du Bloc Québécois. Sachez aussi qu'au parlement de Westminster au Royaume-Uni il y a trois partis indépendantistes représentant respectivement l'Irlande du Nord, l'Écosse et le Pays de Galles. Nous ne sommes donc pas seuls à nous trouver dans cette situation. Le seul moment où nous n'aurons plus besoin du Bloc Québécois ce sera lorsque le Québec sera indépendant, qu'on se le dise!