Les années 60 ce n'étaient pas vraiment pas cela

L'Indépendance

Vaut mieux en être le curé que le fossoyeur

Tribune libre

Les années 60, ce n'est pas tout à fait cela; les 2 orthodoxies comme le dit M. Vincent n'ont pas passé le cap des années 60. Mort de Pacelli en 58 et de Duplessis en 59.
La révolution tranquille date des années 60 avec la venue de Lesage et Lévesque, l'Équipe Maître chez-nous en 62. Parizeau était dans l'ombre mais non moins actif. Ce fût la prise de possession de l'hydroélectricité jusqu'à notre savoir faire dont la première exposition universelle moderne.
Dans les 2 sphères, religion et politique, tout le monde a déchanté à la fin des années 60. Un net recul s'est fait et ce n'est pas venu du peuple québécois. Du coté de la religion ce fut avec le retour en force de la curie romaine par la faiblesse de Montini et du coté politique ce fut le retour en force du fédéral avec sa meilleure arme contre le Québec, un canadien-français comme premier ministre.
Cette génération n'a pas jeté le bébé avec l'eau du bain comme le dit M. Vincent; les pouvoirs ont tué le bébé (tout espoir). C'est ce qui a amené le Québec jusqu'à la crise d'octobre. Il a fallut attendre jusqu'en 1976 pour revoir autant d'espérance et de vie. Oh Oui, ça je m'en souviens de ce «Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je serais aussi fier d'être Québécois.». J'étais dans les forces armées, les Royal ci et cela avaient déjà disparu à la fin des années 60 sous le commandement du Général Allard. Malgré l'apocalypse prêché par le Général Dextrase qui se promenait de base en base à l'automne 1976 pour nous convaincre du danger de la prise du pouvoir du P.Q., nous avions voté pour le Québec, nous avions voté pour nous.
Les années d'or du Parti Québécois ont duré jusqu'à la défaite 1980 et le "Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de me dire à la prochaine fois..." Dans le camps adverse le règne des traitres, les magnifiques du Beaver club, revivait.
Le Parti Québécois ne sera jamais plus le même. Il y avait des gens de foi, de conviction qui étaient garants de l'honnêteté de ce parti et une population confiante en l'avenir, je vous laisse qualifier ceux qui le représentent aujourd'hui.
Pour ma part, ce ne sont que des carriéristes dont les mots indépendance et surtout souveraineté, notion plus abstraite et moins choquante à leurs oreilles, ne sont que des mantras de convenance. Dans leur bouche, ça ne veut rien dire, ce ne sont que des moulins à prières qu'on fait tourner.
Tant qu’à Legault, je n’aime pas le dire mais Charest a raison, ce n’est pas un beau risque et c’est surtout jouer à la roulette russe. Un mandat, deux tout au plus, pour faire quels changements et après ils ne seraient plus redevables, Bye Bye Charlie Brown! C’est un piège à cons.
La seule raison pour laquelle on s'accroche encore au P.Q. et on le lit très souvent, c'est de faire dégager Jean Charest; ça manque de vision, de contenu et de projets d’avenir. Je ne voterai pas contre Jean Charest, je voterai pour le parti qui proposera haut et fort des politiques sociales convenables et qui s’engagera dans le parcours à l'accession de l’indépendance du Québec. Seul Québec Solidaire le fait.
Refus global d'avoir peur.
Je veux un pays.
La Nouvelle!
Hier à la radio Z104, grosse nouvelle de notre député péquiste Dave Turcotte, il a obtenu pour St-Blaise-sur-Richelieu $21,000.00 d'asphalte. Wow!
On est revenu au temps de Beaver Asphalte. À quand la construction de ponts pour de futures rivières. Peut-être un frigidaire avec ça.
Un parti qui a vieilli prématurément.


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4 commentaires

  • Jeannot Duchesne Répondre

    31 août 2011

    N.B.
    Cher Monsieur Vincent, ne voyez pas ma réponse comme un règlement de compte à votre critique sur mon commentaire; je veux surtout affirmer mes convictions sur les sujets mentionnés. Je sais très bien que vous avez de l'allure et que vous souhaitez le meilleur à notre pays. Nos choix sont différents.
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    Monsieur Vincent, j'ai écrit que ce qui c'est passé dans les années 60 concernant ce que vous avez nommé orthodoxie que parce que vous avez l'aviez mentionné. Ce qu'a écrit Desjardins, Marx et bien d'autres l'ont dit autrement. Ce qu'ont écrit des poètes semble être pour vous la seule vérité, sauf que d'autres ont écrit autre chose et que certains ont reformulé leurs pensées.
    Ma foi et ma religion je suis capable de la critiquer moi-même, je les critique assez sévèrement et je les remets en question assez souvent. J'évite le plus possible d'utiliser une pensée qui ne m'appartient pas pour y asseoir quelque verdict.
    Revenons à note petite politique.
    Le clivage Québec/Canada je n'ai jamais embarqué dedans c'est un pays que je voulais et que je veux encore; mais on ne peut nier la force adverse et les moyens qu'elle prend pour démolir notre volonté. Connaissons-nous vraiment nos ennemis?
    Je suis bien d'accord avec vous, je l'ai dit et écrit souvent que le vote du N.P.D. n'a pas été un vote contre Le Bloc, ni contre le P.Q. mais contre le cul de sac politique dans lequel nous sommes. Moi j'ai voté Bloc par appartenance et je n'en suis pas fier du tout. J'ai vraiment manqué de vision et de courage. Ça faisait un bon bout de temps (années) que je voyais que ça ne menait nulle part. Ce ne sont pas que les jeunes qui ont voté Orange, le taux de votation des jeunes est encore très bas.
    Je sais très bien que la vie bouge et je suis en plein dedans avec son lot de bonnes et de mauvaises journées. Qu'on ne me demande pas de jouer le paternel qui regarde passer avec nostalgie la vie que les jeunes mordent à pleines dents. Cette caricature du pépère sage fumant sa pipe en distribuant les clins d'œil aux belles créatures et aux jeunes morveux entre deux crachats dans son crachoir bien "shiné", ça ne m'intéresse pas, mais pas du tout. Je n'ai jamais eu de ceintures fléchées et j'espère bien qu'elles ne sortiront plus des musées.
    Je suis bien enraciné dans cette vie et je tiens bien à y rester actif à la mesure que mes os et ma chair me le permettront. Le pays que je veux, je le veux pour moi, pour ma génération. Les générations suivantes auront ce que nous leur laisserons et comme nous leur laisserons. Le discours manipulateur et improductif de vouloir laisser une terre plus belle et un avenir meilleur aux générations suivantes en culpabilisant les générations passées, j'en ai plein le casque. Si nous-mêmes, ne méritons pas une meilleure société et de l'air plus pur c'est que nous ne méritons pas les générations qui suivent.
    Clivage gauche/droite, non plus je n'y embarque pas; mais nous n'avons pas le choix d'y être étiquetés selon nos convictions et nos choix de société. Je me qualifie de social-démocrate, du moins j'essaie de l'être et je supporte toute lutte pour une justice sociale et tout organisme qui en fait son affaire.

    Je perçois votre discours en contradiction, car vous dites que vous observez le changement mais vous vous accrochez encore au P.Q. comme la seule voie possible, de peur que Charest soit réélu. On en est rendu là avec le P.Q., à manquer d'imagination, à votre par peur que...
    Est-ce que le dernier vote Orange était fondé sur la peur ou sur un désir de changement?
    Est-ce la peur que nous voulons laisser à ceux qui nous suivent?
    Moi j'ai fait une croix (je devrais dire plutôt un X pour ne pas irriter quelques oreilles) sur le P.Q., je suis membre de Québec Solidaire.
    P.S.
    De Gaulle n'a rien fait, il n’a fait que constater à haute voix qu'il y avait un nouveau pays. Il ne nous reste qu'à le confirmer.
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    Des églises, des synagogues, des monastères et des livres; il y en a plusieurs aux siècles derniers qui en en ont brûlés et nous avons collaboré à tuer plus de 6 millions de personnes, juifs, vieillards, malades mentaux, handicapés, tziganes, homosexuels et toute personne que les lucides considèrent comme inutiles ou de sous-race.
    C'est certains que de la poésie c'est toujours plus beau autour d'un feu. Dans toutes les religions comme dans l'athéisme aux différentes époques, on a su et on sait encore aujourd'hui apprécier un bon feu peu importe ce qui y brûle.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2011

    « Vaut mieux en être le curé que le fossoyeur... »
    Le problème monsieur Jeannot Duchesne, c'est que présentement, le curé est aussi le fossoyeur de par son discours et le rictus de prêcheur qui tord son visage.
    La vie bouge monsieur Jeannot ; moi, « je demande à manger aux espoirs de toutes sortes... » Et les curés, mis à part le ciel et l'enfer... côté espoir, c'est du toc.
    Comme dit si bien le poète Desjardins (je cite de mémoire) : Les églises ou les mosquées, les seules lumières qu'elles dégagent, c'est lorsqu'elles passent au feu !
    Je redis que ce qui se passe maintenant ressemble drôlement aux années '60, c'est un changement complet de couleurs, et d'époque. Et je ne crois pas me tromper, y'a qu'à regarder dehors.
    Et si vous avec des petits-fils ou filles, prenez le temps de les écouter, de les entendre, et de les regarder vivre.
    C'est très... coloré.
    André Vincent

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    30 août 2011

    «La seule raison pour laquelle on s’accroche encore au P.Q. et on le lit très souvent, c’est de faire dégager Jean Charest...».
    Dans le contexte actuel, de réussir à le faire, est devenue une chose d'importance capitale!
    Le Québec ne survivrait pas à un quatrième mandat de ce gouvernement-là!

  • Marcel Haché Répondre

    30 août 2011

    Vous omettez le fait que René Lévesque s’adressait à Nous.
    L’Expo ? Jean Drapeau s’adressait à Nous. Et Robert Bourassa aussi avec sa Baie James. Johnson aussi avec Égalité ou Indépendance.
    Les choses n’ont pas cassé avec les Événements d’Octobre, bien au contraire. C’est en 1973 que les choses ont commencé de mal aller pour les indépendantistes, pour se terminer avec la Défaite des défaites, en 1980.C’est dans cette intervalle que le P.Q. a cessé de s’adresser à Nous, de peur de passer pour xéno.
    Les péquistes ont toujours été plus respectueux du West Island que l’inverse.
    Les véritables fossoyeurs de l’indépendance, ce sont les curés qui ont volontairement ignoré la composition de l’assemblée des fidèles, et qui ont fait comme si le West Island n’existait pas, pire encore, comme si le West Island était converti.
    Cette messe se continue. Vous pouvez accabler le P.Q. avec raison. Je crois pour ma part que Québec Solidaire n’en continue pas moins sur une lancée anti Nous, dont la grande vedette à gauche fut jusqu’à récemment Gilles Duceppe.
    Cette religion porte un nom : multiculturalisme. Cette religion est canadian.