L’imposture péquiste (l'origine…)

Tribune libre

L’IMPOSTURE PÉQUISTE (L’ORIGINE…)

René Lévesque fonda le «Mouvement souveraineté-association» en 1967 qui un an plus tard allait devenir le Parti québécois. Les médias en firent sa figure de proue pendant plus de 20 ans avant d’en faire par la suite une quasi icône… Idem pour les chantres actuels du PLQ, y compris le PM Jean Charest qui ne manque pas de l'encenser lorsque l'occasion se présente comme étant une figure de «tolérance» aux côtés des actuels chefs péquistes …

Mais d’abord, il faut savoir que «Ti-poil» occupa, en 1944-45, le poste d’agent de liaison, au grade assimilé à celui de lieutenant, au sein de « l’Office of War Information » (OWI), c’est-à-dire au sein du « Bureau de propagande de la guerre des États-Unis d’Amérique ». Ce bureau fusionna avec l’« Office of Strategic Services » (OSS) pour former la «Central of Intelligence agency» (CIA) en 1947. À la fin de la Guerre de 39-45, le « Service international de la Société Radio-Canada », succursale francophone de la propagandiste impérialiste « British Broadcasting Corporation » en Amérique du nord britannique devint son nouvel employeur jusqu’à son engagement politique au sein du PLQ en 1960.

Grâce à l’appui « surprise » des financiers de « Wall Street » et au détriment des traditionnels financiers Anglais de la rue St-Jacques, son passage au Ministère des Ressources hydrauliques suite à la victoire du PLQ de Lesage lors de l’élection référendaire de 1963 lui permit de nationaliser 11 compagnies de production et de distribution d’électricité au Québec. Cette « prise de contrôle publique» à fort prix (et non expropriation… ) permit ainsi à « Power Corporation » de devenir un des plus puissants holding financier propagandiste fédéraliste « canadian » et commanditaire de «québec bashing»…

Le 14 octobre 1968, soit seulement deux semaines après le décès tragique (officiellement, une crise de coeur...) lors d'une visite inaugurale (en présence de Lévesque) au chantier du barrage Manic 5 du Premier Ministre Daniel Johnson (père) naît le Parti Québécois. Curieusement, le Parti de l’Union Nationale, alors au pouvoir à Québec, venait de mettre sur pied un comité constitutionnel formé de représentants de toutes les provinces dans le but d’adopter une véritable constitution canadienne écrite par des Canadiens et pour les Canadiens (y comprit les Canadiens-français). Dans son manifeste de 1965, « Égalité ou Indépendance », Johnson ne passait pourtant pas par quatre chemins advenant l’échec des négociations entourant les travaux de ce comité;

‘Il ne peut y avoir d’égalité culturelle sans autonomie culturelle. Et il ne peut pas y avoir d’autonomie culturelle sans autonomie politique. Il faut une patrie à la nation canadienne-française. Si elle ne parvient pas à se réaliser politiquement d’un océan à l’autre, dans un fédéralisme nouveau et binational, elle n’aura pas d’autre choix que de faire l’indépendance du Québec’.

Le 6 octobre de la même année, Johnson avait prévu de visiter le Général de Gaule à Paris, eux qui avaient alors tissé de forts liens diplomatiques et instauré une coopération pour le développement culturel, technologique et industriel. Johnson avait l’intention de réinviter le Général au Québec. Les médias auront simplement retenu cette phrase du passage du Général au Québec en 1967 ; « Vive le Québec libre ! ». Mais dans les faits, il y avait plus ;

‘Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d'immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection, elle recommence à ressentir pour les Français du Canada. (ovation)

Et si vous saviez à quel point, elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C'est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation) des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. (ovation)

Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France. (ovation)

Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux.

Vive Montréal ! Vive le Québec ! (ovation)

Vive le Québec... libre ! (très longue ovation)

Vive le Canada français ! Et vive la France ! (ovation)’

La classe politique fédéraliste en fut évidemment scandalisée, forçant même le Président à retourner manu-militari en France sans passer par Ottawa. Quant à cet homme qui deviendra la figure de proue du Parti québécois, il fut lui aussi scandalisé par cette ingérence d'un chef d'État étranger dans les affaires internes du Canada et se rangea à 100 % derrière la condamnation sans appel de son chef Jean Lesage qui accusera Johnson d’avoir inspiré De Gaulle d’avoir tenu des propos « séparatistes »… Cette condamnation sans appels de Lévesque envers De Gaulle fait donc suite à ce discours du 24 juillet 1967 qui venait de donner un véritable élan aux mouvements véritablement nationalistes québécois tel le fut à cette époque l’Union Nationale…

Pourtant, il quitta le Parti libéral le 14 octobre 1967 pour fonder le Mouvement souveraineté-association (MSA) le 19 novembre de cette même année… où plus de 400 délégués du Québec se réunirent à Montréal autour de lui afin de structurer et organiser les appuis à la souveraineté-association.

Les négociations sur la fusion du RIN au M.S-A. n’aboutirent cependant pas devant l’intransigeance de René Lévesque sur la question de l’association avec le reste de l’Amérique du nord britannique de même que sur la question de l’imposition d’une seule langue officielle au Québec. Une résolution, soutenue par l’exécutif du RIN, proposa alors la dissolution pure et simple de ce parti et suggéra l’intégration individuelle de ses membres dans les rangs du PQ. L’approche stratégique à court terme était en fait de se rallier à une plus grande coalition regroupant diverses familles idéologiques et qui pourrait faire progresser l’idée de souveraineté dans l’opinion publique grâce à la visibilité de politiciens devenus professionnels comme Lévesque.

Lévesque sut s’entourer d’hommes tels Claude Morin qui fut tout comme lui, aux services de la S.R-C durant les années 50… pour ensuite devenir le principal rédacteur des discours du premier ministre Jean Lesage jusqu’à la défaite du PLQ en 1966. En 1963, Morin organisa un tout nouveau ministère, celui des Affaires fédérales-provinciales du Québec. Nommé sous-ministre, Morin sut conserver son poste sous Johnson, Bertrand et Bourassa… mais décide de joindre les rangs du PQ en 71, allant même à être élu membre de l’exécutif de ce parti en 72 !

Lors du congrès du PQ de 74, Morin réussit à faire changer la stratégie du parti qui était jusque là de réaliser la souveraineté étatique par une simple victoire du PQ à celle dite de «l’Étapiste»… consistant à soumettre une série de référendums à la population du Québec suite à une victoire péquiste. Élu en 76 lors de la victoire péquiste, Lévesque le nomme ministre des Affaires intergouvernementales.

Nous savons aujourd’hui que Morin entretenait des relations avec la GRC et ce dès 1974… et qu’il perpétua ces rencontres alors qu’il était ministre dans le cabinet Lévesque. Ce que Lévesque savait et tolérait.[]


Sylvain Marcoux


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2 commentaires

  • Donald Rouleau Répondre

    12 août 2011

    Merci beaucoup Sylvain pour cet exposé très intéressant. J,aimerais savoir dans quel Livre je pourrais retrouver cette histoire. Çà m'intéresse énormément.
    merci encore
    Donald Patriote
    Courriel: donald@emdx.org

  • Archives de Vigile Répondre

    1 août 2011

    Ce que Morin a commencé, Bouchard et Landry l'ont terminé dans la gouvernance du P.Q., rendre le projet d'un PAYS utopique.