Charte des droits et libertés et pouvoir des juges

Lorsque l'essence même d'une loi vient bafouer le principe de séparation des pouvoirs

Tribune libre

Qu’il y ait eu «vice de procédure» ou «atteinte au sacro-saint principe de séparation des pouvoirs» ou non lors du rapatriement de l’AANB n’est carrément qu’un détail en soit au regard du principe même d'une charte des droits et libertés. Car si scandale il y a, hé bien il se trouve justement là; au cœur même de ce type de charte ou loi-cadre qui n’a en fin de compte rien de moins que pour objectif que de venir bafouer ce principe de séparation des pouvoirs en accordant aux juges ce pouvoir de désavouer les lois légitimement votés par nos élus.
Et à ce titre, la législature québécoise fut la première en 1976 à «subir un coup d’état» lorsqu’elle adopta sa charte des droits et libertés qui, faut-il se le rappeler, est venue invalider des grands pans de notre autre fameuse charte, soit celle de la langue française en 1984. Et dois-je rappeler que ce fut encore là une cour de justice toute québécoise qui est venue porter ce jugement, c’est-à-dire la cour supérieure du Québec. (La cour suprême n’est venu que confirmer ce jugement, sur les bases cette fois de la charte fédérale…).
La question de «l’annexion» de cette charte des droits et libertés fédérale à cette loi constitutionnelle de 1982 n’est donc qu’un détail, un p’tit «power trip de libéraux» (politiciens, juges, affairistes…) qui comme nous l’apprenait déjà voilà vingt ans feu Pierre Falardeau dans son documentaire «le temps des bouffons»… couchent tous ensemble… Et ça, ce n’est pas de l’enflure verbale…
Mais de parler de «coup d’état» sous prétexte qu’un (défunt) juge en chef libéral, nommé par un gouvernement libéral, ait appuyé de façon un peu trop zélé la démarche d’un gouvernement libéral consistant à annexer cette fameuse charte à cette loi constitutionnelle maintenant sous juridiction fédérale… c'est comme un peu charié... et c'est s’éloigner du véritable scandale qui consiste à la légitimité même dans leurs essences des chartes des droits et libertés… et ce, qu’elles soient annexées ou non aux lois constitutionnelle.
Vous comprendrez donc que je fais allusion ici à la Charte québécoise des droits et libertés individuelles qui n'est nullement annexée aux lois constitutionnelles.
Lorsque les indépendantistes québécois auront un projet clair d’indépendance à mettre sur la table et qu’ils arrêteront de brailler pour des détails de ce genre en essayant d’en faire des affaires d’État lorsque ce ne sont que des anecdotes historiques… ils commenceront à être pris au sérieux par une majorité de «québécois»…
D’ici là, ils continueront de faire rire d’eux et les gens hausseront les épaules à leurs éternels enfantillage…
P.S. Vous voulez vraiment mettre en lumière de véritable scandale ? Dévoiler au grand jour de basse manœuvre ? Hé bien dans ce cas, vous devriez commencer par faire le ménage dans votre propre cours… Et à ce chapitre, le tandem Lévesque/Morin arrive bien en tête…
http://archives.vigile.net/ds-souv/docs2/02-4-6-duchesne-violence.html


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2013

    Le président de la république Tchèque, M. Klaus Vlaclav, qui connait très bien les dictatures, pour avoir vécu en Tchékoslovakie, dit:
    Nous ne sommes plus en démocratie, ce sont des JURISTOCRATIES.
    http://tundratabloids.com/2012/09/president-of-the-czech-republic-vlaclav-klaus-human-rights-are-a-revolutionary-denial-of-civil-rights.html