Vous rendez-vous compte Monsieur le Premier ministre de la gravité de la situation? Des personnes du Parti libéral arrêtées, cela ne peut continuer. Si vous ne faites rien, la SQ va aller plus haut, ils vont finir par accuser Marc Bibeau et quantité d'autres. Ils pourraient même finir par accuser Jean Charest. C'est épouvantable, qui va vouloir collecter pour le parti si vous n'intervenez pas? Ça va être pire que le scandale des commandites en terme de répercussions. Je vous le dis tout de suite, vous avez le devoir moral de sauver le Parti libéral.
Je vous suggère de regarder très attentivement les demandes des policiers provinciaux dans la négociation collective. Le 50/50 du fonds de pension, non, non, il ne fait pas toucher. Puis il faut être toujours être aussi généreux que dans toutes les autres conventions collectives qui ont été signées auparavant. Sans aller leur donner plus que ce qu'ils demandent comme c'est déjà arrivé, on fait preuve d'écoute, d'empathie et de magnanimité.
C'est sûr que si vous faites ça, vous allez mal paraître, mais ne vous en faites pas, ça va être vite oublié. En définitive, quel choix avez-vous? Faire arrêter autant de personnes que dans un club de hockey? Ça va occasionner des frais, des frais et des frais et monopoliser nos tribunaux. C'est insensé, vous devez peser le pour et le contre. Dernièrement le gouvernement fédéral a donné le bon exemple avec l'histoire de KPMG et les évasions fiscales, vous avez vu, c'est déjà oublié.
Je vous en prie, ne répondez pas à cette lettre, cela pourrait vous mettre dans l'embarras, ce que j'essaie de vous éviter. Votre fidèle et dévoué serviteur,
Jean Lespérance