À propos de l'offre gouvernementale

L'heure est à la consultation des membres

Par respect pour la démocratie dont se réclament les leaders étudiants!

Tribune libre

La dernière proposition du gouvernement Charest dans le conflit qui les oppose aux étudiants sur la hausse des droits de scolarité, en étalant sur sept ans au lieu de cinq l’augmentation, équivaut à faire passer cette hausse de 1625$ à 1778$, considérant un taux d’inflation annuel de 1,02%, bref à changer quatre trente sous pour 75¢.
Une proposition qui suscite des réactions préliminaires plutôt froides de la part des associations étudiantes et qui ne laissent pas présager un règlement prochain du conflit, comme en font foi les déclarations des trois leaders :

«On va prendre le temps d'analyser ça plus en profondeur [...] mais les échos que j'ai pour l'instant de la part de nos associations étudiantes, c'est que ce ne sera pas suffisant», a dit le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin.
En rendant publiques ses propositions, le gouvernement a voulu faire de la «politique sur le dos des étudiants», a fait valoir de son côté la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). L'offre du gouvernement ne suffira pas à clore le débat, a soutenu la présidente Martine Desjardins.
«On va prendre un peu de recul pour s'asseoir avec nos associations étudiantes pour voir quelles sont les sorties de crise et on demande au gouvernement Charest de cesser de jouer à relancer la balle. Il doit regarder la réalité et s'asseoir avec nous lorsque tout le monde aura repris son calme…Les étudiants vont devoir se prononcer dans leurs assemblées générales. Si le gouvernement pense que les étudiants vont retourner facilement en classe, je crois qu'il se trompe. Je n'ai pas l'impression que ça va calmer le climat. Visiblement, on ne veut pas écouter les étudiants».
Quant à la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), sa réaction a été lapidaire. Le gouvernement n'a pas saisi l'ampleur de la grogne étudiante, a soutenu la co-porte-parole Jeanne Reynolds.
«On constate que le premier ministre et sa ministre de l'Éducation ne prennent pas en considération les revendications des étudiants. On verra pour la suite des choses, mais il est clair que le gouvernement n'a pas saisi la signification de notre mouvement».
Quoiqu’il en soit, même si je suis en complet désaccord avec le contenu de la proposition et la négociation sur la « place publique », telle qu’utilisée de façon démagogique par Jean Charest, les représentants étudiants doivent, à mon sens, présenter l’offre gouvernementale à leurs membres, tout au moins par respect pour la démocratie dont ils se réclament!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Quand on regarde le nombre d'étudiants qui se promènent dans la rue, il est évident que la majorité s'exprime contre la hausse. Tous les étudiants ne peuvent pas être dans la rue en même temps. Les manifestations parlent d'elles-mêmes. Comme on dit, ça ne dérougit pas, au contraire, la grogne augmente. Avec des manifestations d'une telle ampleur, la démocratie s'exprime fort bien. Les détracteurs de La Presse peuvent distordre la vérité, ils ne peuvent pas mentir sur le nombre d'étudiants qui se promènent dans la rue. Lyne Beauchamp et Charest ne sont tout simplement pas à la hauteur, Ils sont minables dans ce conflit qu'ils ont laissé pourrir volontairement dans le but de se faire du capital politique. Honte à vous, M.Charest. Le seul geste honorable qu'il lui reste à faire, c'est de démissionner.