Ne tombez pas dans le panneau de la propagande fédéraliste

L’heure est à l’action !

Rien n’est plus contagieux que le dynamisme de ceux qui savent où ils s’en vont et qui y marchent d’un pas résolu

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« Notre État français, nous l'aurons ! » - {Chanoine Lionel Groulx}

Depuis deux jours, la grosse Presse (de plus en plus mince) de l’Empire Desmarais s’est lancée dans une vaste offensive de propagande pour tenter de faire croire aux Québécois, et surtout aux indépendantistes, que les chances de voir un jour le Québec prendre sa place dans le concert des Nations sont désormais nulles.

Le but de la manoeuvre est évident, et il est double.

D’abord, détourner l’attention des Québécois de l’effondrement du PLQ devant les révélations qui s’accumulent quotidiennement sur sa participation active et son rôle de facilitateur dans la plus gigantesque fraude jamais perpétrée contre le Québec et les Québécois.

Il faut en effet comprendre que celle-ci ne se limite pas au financement des partis politiques. Ce financement cache tout un système de prébendes et de favoritisme qui a déjà emporté plusieurs ministres de Jean Charest, deux maires de Montréal, celui de Laval et quelques autres de la périphérie. S’ajoutent à ces cas celui de l’AMT et du CUSM, déjà à un stade avancé de révélations, celui du CHUM dont on sait encore peu de choses mais qui recèle bien des surprises, celui des milliards disparus à la Caisse de dépôt que j’ai eu l’occasion de creuser récemment dans un livre qui servira bientôt de base à des enquêtes policières, et celui du trafic d’influence à Hydro-Québec dont certains éléments ont déjà filtré à quelques reprises

C'est à tout cela que Robert Lafrenière, le patron de l'UPAC, faisait allusion dans une entrevue qu'il accordait au Journal de Montréal à quelques jours de Noël il y a à peine six mois, lorsqu'il se déclarait « estomaqué » par tant de corruption.

Le fédéralisme étant la meilleure garantie du maintien de l’ordre établi, il est ensuite essentiel de convaincre les Québécois de leur impuissance à le renverser car l’Empire n’y survivrait pas, pas plus d’ailleurs qu’aucune autre des sangsues du même acabit qui parasitent l’économie mondiale et qui achèvent de confisquer à leur profit tous les gains réalisés depuis la Grande Dépression de 1929. La décimation des classes moyennes dans les pays autrefois qualifiés de « développés » en constitue, entre autres, une preuve irréfutable.

Ceux d’entre vous qui auraient des doutes sur les intentions de La Presse et de l’empire qui le contrôlent feraient bien de méditer la conclusion inquiète d’un éditorial récent d’André Pratte en réaction à la victoire éclatante des souverainistes français et britanniques aux élections européennes :

« Le malaise européen cacherait-il une crise plus profonde, menaçant la démocratie libérale elle-même ? L'avenir de l'Occident est peut-être plus sombre qu'on ne le croit. »

En fait, Pratte et ses patrons savent parfaitement que leur modèle a du plomb dans l’aile, et ils cherchent par tous les moyens à empêcher que les vents contraires qui soufflent sur l’Europe ne parviennent jusqu’ici. Lorsqu’ils comprendront que ces vents tirent leur puissance de l’effondrement de la croissance américaine et de l'empire dont elle a favorisé l'érection, ils comprendront du même coup que les perspectives du fédéralisme canadien sont au moins tout aussi sombres que celles de l’Occident.

S’il y a aujourd’hui matière à angoisses existentielles, c’est dans le camp fédéraliste qu’on la trouve.

Il est donc particulièrement affligeant de voir certaines têtes d’affiche du mouvement indépendantiste tomber dans le panneau de leurs manœuvres et se laisser aller à des interrogations existentielles sans fondement.

Rien de plus normal à ce que les jeunes n’aient pas la même ferveur pour la cause que leurs aînés. Depuis 1995, rien n’a été fait pour entretenir la flamme. Ceux qui auraient dû parler se sont tus, et ceux qui ont parlé l’ont fait pour dénigrer l’option en l’affligeant de tous les maux et en jouant d’intimidation et de culpabilisation. Comme les indépendantistes avaient sous-traité l’option au PQ, elle a périclité dans l’opinion, et particulièrement chez les jeunes, sollicités par tant d’autres projets beaucoup plus dynamiques.

Il y a donc tout un rattrapage à faire, surtout que nous nous sommes nous-mêmes tirés dans le pied en ne percevant pas dès les premières années de pouvoir du PQ l’importance de l’éducation et de la rigueur dans la transmission des valeurs, de la culture et de l’identité qui font de nous des Québécois et rien d’autre. Dans la foulée de Mai 1968, le laisser-aller s’est installé et nous en récoltons les fruits amers aujourd’hui.

Inutile toutefois de nous culpabiliser outre mesure. La France, pour ne s’en tenir qu’à son cas, est tombée dans le même panneau, sous les mêmes influences, et elle est aujourd’hui confrontée à la même exigence de redressement.

Le temps presse. Le sentiment d’urgence qui doit nous animer entraînera à coup sûr la jeunesse dans sa foulée. Rien n’est plus contagieux que le dynamisme de ceux qui savent où ils s’en vont et qui y marchent d’un pas résolu.

Voir Corneille, Le Cid, acte IV, scène 3 :

Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient leur courage ! ...


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14 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juin 2014

    @ F.D.,
    Grenouilles de tous étangs, battons-nous à mains nues!
    Canadians, nous n'avons pas dit notre dernier mot!
    Le héron plq moins futé que la grenouille séparatisss...
    Moins facile à avaler qu'une couleuvre.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2014

    Une image à conserver et à diffuser.
    http://fr.sott.net/image/image/108/never-give_up.jpg

    Si un volontaire peut franciser la légende, bienvenue.

  • Jean Lespérance Répondre

    5 juin 2014

    Pour bien se comprendre, il faut s'entendre sur le sens qu'on donne aux mots.
    On a galvaudé les mots souveraineté et indépendance. On peut être indépendants sans être souverains et être souverains sans être indépendants. Nous sommes libres de nos choix dans la mesure où nous avons la capacité de les assumer, où nous avons les pouvoirs financiers de les mettre à exécution. Or tenter de faire croire que la souveraineté politique est l'équivalent d'une souveraineté économique et financière est une grave erreur, un piège à cons dans lequel plusieurs sont tombés.
    En nous étranglant économiquement et financièrement, il n'y a pas de souveraineté possible, les fédéralistes l'ont bien compris. Les Harper et compagnies ne le font pas dans un but d'unité canadienne mais dans un but de larbinisme envers la finance, (banques et institutions financières) et les oligarques, (Desmarais, Albert Frère, Olivier Sarkozy et autres).
    Tant et aussi longtemps que les québécois ne comprendront pas le jeu des fédéralistes apatrides, ils ne deviendront jamais souverains, économiquement, financièrement, politiquement. En nous acculant à la faillite, Ottawa espère faire de nous des quêteux, des mendiants.
    Quand il y aura une crise financière et que l'assiette fédéraliste sera vide, l'indépendance sera à notre portée, mais la souveraineté, elle, la vraie, devra attendre.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2014

    Conseil : voir
    https://www.t411.me/torrents/the-century-of-the-self-adam-curtis
    http://en.wikipedia.org/wiki/The_Century_of_the_Self
    Télécharger-le !
    Je l'ai eu de Youtube en anglais. Mais il fut effacé.
    Aussi, de Chomski auquel Richard Le Hir fair référence,
    http://www.youtube.com/watch?v=PQhEBCWMe44
    d'abord lumineux, mais suite aux lectures pénibles des livres de Chomski, il n'est pas capable de vraiment pointer l'élite manipulatrice.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2014

    Bonjour M. Le Hir, et lecteurs,
    Le thème du conditionnement de l'opinion publique par une certaine presse écrite, radiophonique et médiatique a déjà fait l'objet d'une brève analyse sous un paragraphe du texte préliminaire '' La langue (et la culture) au coeur de la Souveraineté'', mai 2014.
    Bien votre
    MP

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2014

    Ce qui me frappe dans ce sondage est l'évidence quant au déficit d'éducation et de culture des groupes qui disent s'identifier au non.
    On comprend pourquoi les partis politiques qui n'ont comme angle d'attaque que l'écomonie ont intérêt à créer des citoyens ignorants.
    L'identité culturelle, surtout la sociale-démocrate instaurée par le révolution tranquille, est l'ennemi du capitalisme. Ce capitalisme a avantage à lessiver toute identité nationale afin d'obtenir une population qui ne s'identifie qu'à une seule entité, l'argent...

  • Georges Le Gal Répondre

    4 juin 2014

    Merci encore une fois M. Le Hir,
    Je suis tout à fait d'accord avec votre analyse.
    Le leadership pour l'indépendance du Québec doit devenir déterminé, dynamique et plein d'espoir; le leadership doit se renouveler, se rajeunir, abandonner le mon souveraineté pour n'adopter que le mot indépendance.
    Tous les organismes indépendantistes doivent être dans le coup, tous les militants et pas seulement les partis politiques, même si ceux-ci sont importants, voire essentiel.
    Enfin, comme vous le dites si bien, les indépendantistes doivent lire les journaux fédéralistes en comprenant que c'est en grande partie de la propagande et surtout pas se laisser démobiliser. Au contraire!
    Merci.
    Georges Le Gal

  • André Lacombe-Gosselin Répondre

    4 juin 2014

    Je recommande tous les vidéos de Jean-Jacques Nantel sur ou sur en particulier le # 10 sur le gros mensonge de la péréquation dont nous "profiterions (trop) largement" au Québec grâce aux "générosités albertaines"
    Prenez le temps de bien les comprendre pour agir en conséquence comme Québécois.

  • Laurent Desbois Répondre

    4 juin 2014

    Voilà la vraie raison que Gesca Desmarais à congédié Pierre Allard et veut museler Le Droit de Gatineau!
    Choquant. Enrageant. Un défenseur de la langue française en Outaouais et dans l'Ontario francophone...
    « On ne peut pas dire la vérité à la télé (dans les journeaux), il y a trop de gens qui regardent! » -Coluche
    Le bilinguisme collectif, étape vers l'assimilation
    Pierre Allard, Éditorialiste au quotidien LeDroit, Gatineau (Québec),
    13 mars 2014
    http://pierreyallard.blogspot.ca/2014/03/le-bilinguisme-collectif-etape-vers.html?spref=fb
    Hors Québec, sauf quelques régions comme la péninsule acadienne ou quelques coins francophones de l'Ontario, la connaissance de l'anglais est imposée tant à l'école que partout dans la vraie vie.
    Le bilinguisme: une étape, pas une destination

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    http://blogues.journaldemontreal.com/joseelegault/politique-quebecoise/la-transition/
    Voilà mon commentaire suite au papier de Mme Legault de ce matin.
    Mireille Deschênes dit :
    4 juin 2014 à 9 h 13 min
    Depuis quelques jours vous écrivez des papiers qui décrivent assez bien les situations, les choix à faire, les joueurs et les intérêts.
    Nous sommes dans une pièce de théâtre, les eaux sont troubles, la non transparence règne en maître, il y a un travail chirurgical à l’œuvre dans toute les sphères de la société Québécoise. On tisse une toile d’araignée et ce que nous ne savons pas c’est qu’au moment où l’urgence arrivera pour éviter la mort, sera t’il trop tard?
    Pour le moment tout avance au pas de tortue pour éviter les dérapages comme celle de Nicolas Girard qui était tout sourire d’avoir eu l’intelligence de sortir le paquet au bon moment surtout de mettre en boîte devant tous un Poéti un peu trop grande langue pour ce qui est de sa collaboration et sa complicité pour embobiner les plus embobinables.
    Si le PQ avait fait les machettes comme le PLQ concernant la collusion et la corruption des caisses de chemises y auraient passées, étant donné que le PQ en a moins, bien on sort Guy Chevrette le plus souvent que les évènement le permettent, c’est hilarant et pas mal Elvis Gratton de sortir Chevrette à toute les sauces. J’ai hâte qu’on me passe à la ceic le « deal » du mari de Mme Marois. Il y a tellement de distorsions, de deux poids deux mesures, d’escroquerie, de basses besognes, de mensonges éhontés et si peu de gens pour le décrier, pour faire barrage, pour informer, pour éduquer, pour expliquer que la société est toute à l’envers et prête à avaler n’importe laquelle des couleuvres.
    Mr LeHir j'ai attendu votre article depuis un certain temps et voilà que je le lis avec tellement de plaisir et vous m'encouragez à chaque fois que vous écrivez.
    Et oui, la pièce est pathétique, seule inquiétude, est-ce que la population se rendra compte que la démolition a commencé et qu'il faut se méfier en 2015. Ne jamais oublier que Couillard avait dans ses cartons de signer la constitution et la date pour le faire. Je crois que les Québécois doivent prévenir le coût et s'organiser avant.
    Merci Mr LeHir.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 juin 2014

    Vous dites bien:
    "Rien de plus normal à ce que les jeunes n’aient pas la même ferveur pour la cause que leurs aînés. Depuis 1995, rien n’a été fait pour entretenir la flamme. Ceux qui auraient dû parler se sont tus, et ceux qui ont parlé l’ont fait pour dénigrer l’option en l’affligeant de tous les maux et en jouant d’intimidation et de culpabilisation. Comme les indépendantistes avaient sous-traité l’option au PQ, elle a périclité dans l’opinion, et particulièrement chez les jeunes, sollicités par tant d’autres projets beaucoup plus dynamiques."
    Le PQ a laissé péricliter l'option!
    Tout est là: comme le Canada a laissé péricliter les voies ferrées... et le crash s'est produit.
    Nous avions compté sur l'exemple de la France pour convaincre notre population des conséquences des négligences religieuses, mais on en rigole... Nous comptons sur l'exemple de la France pour montrer la chute du fédéralisme, mais on ne lit pas.
    Et vous dites aussi:
    "Le temps presse. Le sentiment d’urgence qui doit nous animer entraînera à coup sûr la jeunesse dans sa foulée. Rien n’est plus contagieux que le dynamisme de ceux qui savent où ils s’en vont et qui y marchent d’un pas résolu."
    Or, ceux qui savaient se laissent embourber dans la rhétorique culpabilisante des "faux" vainqueurs grimpés sur l'amoncellement de leurs cadavres pour se montrer exemplaires (défaire tout ce qui fut amorcé et tripoter les chiffres). Ceux qui ont pu paraître marcher d'un pas résolu pendant 18 mois sont disparus, décapités, comme une fourmilière frappée d'un coup de botte.
    Qui entraînera la jeunesse dans sa foulée? Et même, les ex-aspirants empêcheront-ils les nouveaux indépendantistes de les confronter, voire même de procéder (les anglais diraient mettre de l'avant) à l'intérieur même de vrais partis indépendantistes qui recruteraient dans l'armée décimée ce qu'il reste de Corneille?:
    "Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
    Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, "

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    Excellent billet Monsieur Le Hir!
    Je m'informe depuis plusieurs années. Je lis l'actualité. Je la regarde et la scrute. Je la pondère. Hors, existe-il une bibliographie pour les néophytes sur le Québec, leur permettant de mieux comprendre ce qui s'y passe? Je m'y connais pas mal, mais obtenir l'attention de quelqu'un pendant 2 heures est très ardu. Si on pouvait lui dire: « Lis tel livre, après on en discutera tant que tu veux! », cela m'aiderait à introduire la personne vers la connaissance de sa patrie.
    Peut-être que la question pourrait paraître futile pour certains ou difficile à répondre, mais pour quelqu'un qui s'y intéresse, existe-il un ensemble de 5, 10 ou 20 livres permettant à quelqu'un de s'y informer? Il y a bien quelques historiens (Bédard, Tessier, etc.) qui ont dressé l'histoire du Québec et qui démontre les tractations des anglophones pour détruire les colons, mais il faut s'intéresser à l'histoire. Y existe-t-il un préambule intéressant? De plus, l'argument qu'il ne faut pas mêler hier à aujourd'hui est toujours véhiculé.
    Quel est le livre ayant le plus d'impact portant sur la cause souverainiste?
    Bien souvent, nous déplorons le manque d'intérêt depuis 1995 par un peu tout le monde, mais existe-t-il de quoi? Y a-t-il un bouquin qui soulève la passion ou qui enrage?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    Un très bon livre assez ancien mais qui nous en apprend pas mal sur les modus operandi des propagateurs de propagande: Propaganda de Edward Bernay
    En version original:
    http://www.historyisaweapon.org/defcon1/bernprop.html
    Ou en version française:
    http://ledecouvreurdunet.com/wp-content/uploads/2013/10/Bernays_Edward_-_Propaganda_Fr.pdf
    Ainsi que ce mystérieux document qui ressemble a un faux mais qui contient de bien étrange renseignement
    Arme silencieuse pour guerre sans bruit
    http://screwy.skirrel.free.fr/documents/armesilencieuse.pdf

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2014

    Monsieur Le Hir,
    La question du Québec et sa quête d'indépendance constituent un maillon faible du système. Elle est percue comme une menace au suprémacisme anglo-saxon et à la stabilité du NWO en construction. Ceux qui s'intéressent à l'actualité mondiale le pressentent, le savent. Ceux qui lisent La Presse et le Le Devoir ne se qualifient pas à cet égard sur le plan des connaissances. Il faut désormais s'ouvrir au monde. Ce à quoi la lecture du Guardian, du New York Times ou du WP ne suffisent même pas. L'ouverture au monde impose de dépasser le camp euro-atlantiste et sa pensée unanime pour véritablement comparer, analyser et comprendre.