Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, déclare la guerre à la formule de salutation « Bonjour-Hi! » qui pullule dans les commerces québécois. Il réfléchit à la possibilité de légiférer afin de contraindre les commerçants à saluer leur clientèle en français.
À cet effet, la proportion de commerces offrant un accueil uniquement en français a décru fortement en cinq ans, passant de 84 % en 2010 à 75 % en 2017, selon une étude de l’Office québécois de la langue française. Le taux d’accueil exclusivement en anglais a grimpé (de 12 % à 17 %), tandis que le taux d’accueil à la fois en français et en anglais a bondi (de 4 % à 8 %).
Or, phénomène beaucoup plus crucial à mes yeux, selon les données du recensement 2016 de Statistique Canada, le français recule au Québec, tant comme langue maternelle que comme langue d’usage, une tendance à la baisse, qui s’accentue à chaque recensement.
Le recul de la langue de Molière dans la province s’est fait au profit de l’anglais comme langue d’usage, en hausse de près d’un point de pourcentage depuis le dernier recensement 2011. En 2016, 14,4 % de la population québécoise déclarait être plus à l’aise en anglais lorsqu’elle devait choisir entre les deux langues officielles.
Face à un constat aussi inquiétant, j’espère de tout cœur que le ministre responsable de la Langue française ira au-delà de ses inquiétudes eu égard au « Bonjour-Hi! » et qu’il fera en sorte que l’éléphant n’accouche pas d’une souris!...
Une volte-face malheureuse
Le vendredi 4 octobre, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, déclarait la guerre à la formule de salutation « Bonjour-Hi! » qui pullule dans les commerces québécois, alléguant qu’il réfléchissait à la possibilité de légiférer afin de contraindre les commerçants à saluer leur clientèle en français.
En guise d’argumentaire, le ministre avançait que la proportion de commerces offrant un accueil uniquement en français a décru fortement en cinq ans, passant de 84 % en 2010 à 75 % en 2017, selon une étude de l’Office québécois de la langue française et que le taux d’accueil exclusivement en anglais avait grimpé (de 12 % à 17 %), tandis que le taux d’accueil à la fois en français et en anglais avait bondi (de 4 % à 8 %).
Or, trois jours plus tard, le discours a tout à coup changé… le ministre responsable de la Langue française n’envisage plus la mise en place de mesures coercitives pour faire du français la seule langue d’accueil au Québec mais préfère parler de mesures "incitatives" pour "accompagner les entreprises".
Une volte-face malheureuse à propos d'une occasion unique pour Simon Jolin-Barrette d’ouvrir la voie à une série de mesures "coercitives" pavant la route à la défense et la protection de la langue française au Québec qui, selon les données du recensement 2016 de Statistique Canada, recule, autant comme langue maternelle que comme langue d’usage, une tendance à la baisse qui s’accentue à chaque recensement.
Finalement, l'éléphant aura accouché d'une souris... Les jongleries de la CAQ sur la protection de la langue française
Les jongleries de la CAQ sur la protection de la langue française
Henri Marineau, Québec
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