Gracieuseté des manipulateurs de l'information

L'élection de Couillard consacre l'immoralité politique dans laquelle les Québécois baignent depuis les années Charest

Feue la presse libre

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{{L’hyppopotamesque victoire libérale}}

Que penser d’un peuple qui, après avoir été gouverné pendant près de dix ans par un parti corrompu, lui redonne le pouvoir? Si une personne trahit votre confiance, vous escroque même, le gros bon sens ne vous commande-t-il pas de ne plus l’inviter à votre table?

Pourtant, les Québécois ont fait le contraire en confiant pour quatre ans les clés de leur avenir à un parti qui est loin d’être à l’abri de tout soupçon, comme la commission Charbonneau nous l’apprend chaque jour. Et à un premier ministre qui a placé 600 000 dollars dans le paradis fiscal de l’île de Jersey, échappant ainsi à l’impôt, en plus de s’être associé au sulfureux Arthur Porter, qui s’est mis au vert après avoir été accusé de fraude et de corruption. Philippe Couillard a eu beau se laver les mains de ces allégations, le doute persistera toujours. En matière de transparence et d’intégrité, il vaudra mieux l’avoir à l’œil.

Que faut-il donc conclure du comportement politique bizarre des Québécois? Toute autre considération mise à part, comme par exemple la couverture de presse trash, superficielle, partisane à l’excès, ou la campagne pitoyable d’un mauvais gouvernement dirigé par une mauvaise chef qui a multiplié les erreurs (dont celle de ne pas avoir tenu les élections en décembre 2013, alors qu’elle disposait du momentum), faut-il conclure que notre peuple est malade? Ou qu’il est lui-même pétri d’une éthique si douteuse qu’il se fiche d’être gouverné par des filous, pourvu qu’il en retire quelques miettes? Comme si élire un parti intègre ou corrompu, c’était du pareil au même ?

Devant l’hyppopotamesque victoire libérale, je résiste difficilement à l’envie de m’écrier avec Bertolt Brecht, l’auteur de L’Opéra de quat’sous : faut-il changer de peuple? M’en choisir un plus à mon goût, moral, intelligent, moins pissou, plus solide et plus mature qui voterait avec sa tête, plutôt qu’avec ses pieds? Bien sûr que non, disons que j’ai l’ironie un peu amère depuis le 7 avril…

Comme l’a observé Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur chamboulé lui aussi par la percée spectaculaire de l’extrême droite de Marine Le Pen, aux récentes élections municipales françaises, lorsque les peuples nous semblent déraper, ce ne sont pas eux qu’il faut blâmer. Mais ceux qui les gouvernent, les trompent, les détroussent.

Et j’ajouterais aussi ceux qui les informent. Courant en démocratie, le « c’est la faute aux journalistes » retentit déjà chez nous. Je ne suis pas le seul à penser qu’il faudrait une sorte de commission Charbonneau des médias pour réfléchir au comportement souvent biaisé de nos journalistes durant la campagne électorale, et même avant. Car, et c’est là sans doute un legs de la foutue fracture de génération, l’hostilité déclarée des commentateurs et blogueurs postboomers envers le PQ et Pauline Marois, hostilité visible à l’œil nu durant la campagne, avait pris racine dès la victoire péquiste de septembre 2012.

Lors du premier post mortem qui a suivi la déconfiture du gouvernement Marois, qu’on aurait dit programmée par des conseillers parfaitement nuls, Dominique Payette, candidate péquiste défaite dans Charlesbourg et grande connaisseuse de l’univers médiatique, en avait long à dire. Non seulement sur la responsabilité des journalistes dans la défaite de son parti, mais encore et surtout au sujet des infâmes radios poubelle de la Ville de Québec qui ont fini, avec les années, par y engendrer une sous-culture politique axée avant tout sur la démagogie, le populisme et la bêtise.

Ma belle cité antique que j’ai quittée à 25 ans, je ne la reconnais plus! Ses vieilles pierres, sa patine des siècles passés, sa culture, sa différence et sa beauté ploient maintenant sous le clinquant, le fulgurant, les paillettes, le bruyant d’une Grande-Allée dévoyée en bistro à ciel ouvert, les moches édifices en hauteur qui jurent dans le paysage. Encore un peu, on se croirait à Disneyland! Ma Vieille Capitale a perdu son cachet d’authentique ville française et raffinée dont l’âme ancestrale se retrouvait dans toutes ses pensées et ses œuvres, comme diraient les poètes.

Bon, assez de daddy nostalgie! Retour à nos moutons, en l’occurrence l’attitude de la presse durant la dernière campagne électorale. Je ne peux m’empêcher de penser à Marc-François Bernier, ex-journaliste devenu prof en communication à l’Université d’Ottawa. Il a écrit tout un livre pour ravaler les journalistes de La Presse, du Journal de Montréal et de Radio-Canada, qu’il a longuement interrogés, à des « mercenaires » soumis aveuglément aux diktats de leur employeur dont ils défendent bec et ongles la ligne politique et les intérêts.

Jugement qui nous conduit en droite ligne au verdict aussi sévère d’un autre journaliste, Français celui-là. Il s’agit de Jean-Louis Servan-Schreiber. Dans son livre, Les riches ont gagné, il écrit que les riches ont gagné la guerre contre tous. Contre les États, les politiciens et… les médias qu’ils possèdent et influencent (comme les Desmarais et Péladeau chez nous) en laissant leurs braves petits soldats de la plume ou du gosier pérorer sur une liberté d’expression toute théorique, sachant bien que le pouvoir d’informer est tombé dans leurs mains. Feu la presse libre? On pourrait le croire. Heureusement, comme le remarque Servan-Scheiber, il reste des poches de résistance sur lesquelles l’argent n’a pas encore fait main basse pour mieux les bâillonner.

En guise de conclusion, disons que, s’il est vrai qu’il faut plancher, comme s’y astreint la commission Charbonneau, sur l’éthique élastique de nos politiciens, ne conviendrait-il pas d’en faire autant avec celle de nos informateurs qui ont manipulé une bonne partie de l’électorat québécois francophone durant les dernières élections? Car, pensons-y un instant, est-il normal de vouloir être dirigés durant quatre longues années par un premier ministre entouré de la « vieille gang » infatigable de Jean Charest et dont les placards regorgeaient, hier encore, de cadavres tout remuants?

Parfois, je me demande si la dégelée péquiste est si surprenante. Qu’attendre d’autre, en effet, d’un peuple qui, à deux reprises, aux référendums de 1980 et 1995, a choisi en toute connaissance de cause de renoncer à se diriger lui-même, préférant laisser le Canada anglais majoritaire lui dicter sa conduite? Et décider à sa place de ce qu’il deviendra en attendant de disparaître petit à petit dans la nuit des temps en baragouinant un franglais pareil à celui des Louisianais ou des Acadiens?

Je ne suis pas psychologue, encore moins psychiatre, mais il me semble qu’il y a un lien entre ces renoncements névrotiques à gérer sa propre tirelire et à se gouverner soi-même, quand on le peut, et le comportement électoral échevelé des Québécois francophones depuis quelques années. Votant tantôt à gauche, tantôt à droite, tantôt fédéraliste, tantôt souverainiste, tantôt libéral, tantôt péquiste, tantôt adéquiste, tantôt caquiste. Peuple mêlé sans doute, mais à moins que ce soit cela, la mystérieuse sagesse populaire?


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17 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 avril 2014

    "Feue la presse libre" ??
    Feu la presse libre
    Invariable quand il précède l'article ou le poss. (Petit Larousse grd format, 100ième éd.)
    eh... pas de réviseurs ici.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 avril 2014

    .M.Pierre Godin
    La clientèle du Parti libéral du Québec est l'instrument de pouvoir d'une clientèle particulière, les anglophones, les allophones et malheureusement une partie des nôtres. Bref, l.électorat traditionnelle de ce parti. Il ne faut pas oublier que l'électorat francophone de souche québécoise, a toujours eu des attentes très élevées eu égard au Parti Québécois et à ses politiques sociales, culturelles et économiques, probablement à cause même de l'idée de faire du Québec,un pays à nous.
    Ce qui est normal en soi puisque nous nous reconnaissons davantage en ce parti pour y défendre l'intérêt collectif de la majorité, ce que l'on exige pas des autres formations politiques sur l'échiquier, parce que au fond, l'on sait qu'il ne faut pas compter sur eux pour défendre les intérêts de cette nation qui en a tant besoin, ne serait-ce parce qu'ils sont d’allégeance fédéraliste y compris Québec solidaire qui n'en a rien à foutre de l'indépendance du Québec.
    Ce que vous exprimez dans votre texte relativement à la presse écrite et parlée et votre référence à Mme Dominique Payette, je suis en accord avec ces propos exposés. Cela fait partie des raisons qui ont conclu à la défaite du Parti Québécois.
    Pourquoi n'aurions-nous pas nous aussi notre propre radio rappelant nos origines, notre histoire, notre identité et notre volonté de se donner un pays bien à nous, ne serait-ce que faire contre poids à toute cette radio-vidange peuplé d'animateurs immoraux qui ne font que répandre leur infecte cochonnerie et qui orientent l'opinion publique dans un sens où même leur auditoire applaudit, sous prétexte du droit à l'expression. Et que dire des opinions émises de cet auditoire qui ne répètent que les âneries entendues par ces animateurs dont la relève des J.F. Filion et André Arthur est assurée.
    Ce qui y est exprimé, ce ne sont pas des opinions, mais bien des propos alimentées par des préjugés de toute sorte par n'importe qui , n'importe quant et sur n'importe quoi dont la particularité est l'ignorance.
    Si seulement j'étais riche, nous l'aurions notre antenne. Nous pourrions faire tellement de grandes choses et surtout de discuter des avantages de se donner un pays.
    Quant au commentaire émis par M. Camille Dumoulin. je pense également que avez à tout le moins été influencé par cette presse lorsque vous exprimez «...où la campagne pitoyable d'un mauvais gouvernement dirigé par une mauvaise chef qui a multipliée les erreurs...»
    Ne m'en veuillez pas.
    Réjean Roy

  • Pierre Cloutier Répondre

    19 avril 2014

    Monsieur Godin,
    Entre vous et moi et la poignée de porte, peut-on sérieusement dire que les médias contrôlés par Québécor ont aidé le Parti Québécois?
    Si dans un avenir prévisible, PKP devient chef d'un nouveau PQ, indépendantiste et déterminé et les médias contrôlés par Québécor deviennent solidaires, on ne va certainement pas les empêcher, n'est-ce pas? Pas moi en tout cas.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2014

    Monsieur Carmichael
    Je me réexplique. Ce que je voulais dire, c'est qu'au sujet de l'éthique et de la morale, les Québécois n'ont pas de leçon à donner aux anglos et aux immigrants puisque qu'ils ont élu un parti corrompu jusqu'à l'os comme eux. Comprenez-vous?
    André Gignac 17/4/14

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2014

    @M.Gignac:
    Je répondais à cette phrase de votre commentaire: «Cessons de faire des projections sur les anglos et sur les immigrants et faisons notre propre examen de conscience collective. »
    Cesser de faire des projections sur les anglos et sur les immigrants serait comme nier la cause fondamentale de nos échecs. En se regroupant massivement tous du même bord, les non-francophones arrivent à prendre le contrôle de la province.
    Il faut faire comprendre aux francophones que c'est donc eux qui imposent leurs priorités et leurs valeurs. Par exemple, la majorité francophone veut mieux protéger la langue française et veut une charte des valeurs. Ben, ils n'en auront pas (ou n'en auront qu'une mascarade) parce qu'on permet aux autres de décider à notre place.
    Donc, quand vous dites «Cessons de faire des projections sur les anglos et sur les immigrants», je dis non! Au contraire, c'est ce qu'il faut faire avec le plus de boucan possible.
    Lorsqu'ils auront compris que les non-francophones sont des adversaires, ils vont mieux comprendre qu'il faut nous aussi se grouper massivement tous du même bord si on veut se faire un pays.
    Pour ce faire, ça va nous prendre un parti qui n'a pas peur de la chicane. Ça, c'est le grand défi que nous auront à surmonter.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2014

    @ M.Carmichael
    La question des blocs, je suis au courant de ça depuis longtemps. À monsieur Nantel, je parlais du sens éthique et moral de la corruption au Québec; svp relire mon commentaire.
    André Gignac 17/4/14

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2014

    @M. Gignac:
    Voici deux références qui démontrent que M. Nantel a parfaitement raison de dire haut et fort que ce sont les non francophones (anglos et immigrants) qui empêchent la majorité francophone de se doter d'un pays.
    - Pierre Allard - Un bloc non francophone monolithique
    - Pierre Serré de l'Action Nationale
    Le cas de D'arcy-McGee ne pourrait pas être plus limpide
    Alors que les non-francophiones forment un bloc, les francophones s'éparpillent dans toutes sortes de directions.
    Il est clair que le combat pour l'indépendance est un combat des non-francophones contre les francophones. Nous devrons maintenant le présenter ouvertement ainsi, et rappeler constamment que M. Parizeau avait mille fois raison.
    C'est sûr que les média vont de déchaîner contre nous, en nous taxant d'être divisifs (alors que c'est eux qui le sont), de xénophobie, d'inciter à la violence, et chercher quoi d'autres...
    Il faudra être prêt à faire face à la musique, et s'assumer. Depuis le temps qu'on nous accuse de chercher la chicane, il est temps de leur donner raison!

  • François Ricard Répondre

    17 avril 2014

    J'ai eu l'occasion de rencontrer des douzaines et des douzaines de gens durant la campagne électorale.
    À chaque fois que je posais la question: D'où vous vient votre information?"
    Dans 90 % des cas: " De TVA et LCN. Dumont- Lapierre- Larocque. Ils sont au courant de tout."
    Les gens que j'ai rencontrés étaient convaincus que:
    -l'élection n'était pas nécessaire. Le PQ n'aurait pas été défait sur son budget
    -le PQ n'a pas respecté sa loi sur les élections à date fixe
    -le PQ est aussi corrompu que le PLQ
    -Marois ne voulait pas qu'elle et son mari paraissent devant la commission de l'Assemblée nationale. Ils ont des choses à cacher.
    J'ai trouvé cette campagne très pénible.
    Y en a-t-il d'autres qui , comme moi, se sont impliqués et ont dû confronter pareilles circonstances? Ou était-ce un phénomène local?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2014

    @ Monsieur Nantel
    Les Québécois devraient aussi se poser des questions sur leur sens d'éthique et moral après avoir permis la réélection d'un parti corrompu et dont les scandales continueront encore à faire prochainement les manchettes des médias québécois. Cessons de faire des projections sur les anglos et sur les immigrants et faisons notre propre examen de conscience collective. C'est trop facile de lancer la pierre aux autres et de ne pas se regarder en pleine face. C'est une honte nationale cette réélection du PLQ pour les 4 prochaines années!
    André Gignac 17/4/1

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2014

    @ M. Camille Dumoulin
    Il est impossible maintenant de pouvoir espérer gagner une élection avec toute la propagande et la désinformation mises en place par les fédéralistes. Nous nous sommes faits voler le référendum en 1995 et la dernière élection. La même chose se répètera à la prochaine élection à moins que nous délaissions la supposée démocratie capitaliste en laquelle je ne crois plus. Dans les conditions actuelles, vous êtes sûr de perdre votre vote et votre temps.
    La seule solution envisageable pour qu'il y ait équité dans l'information, ça prend une radicalisation du mouvement indépendantiste afin qu'il prenne le contrôle des médias en place, rien de moins, vous me suivez? L'indépendance ne se gagnera jamais avec les moyens actuels que nous avons. Si j'étais plus jeune, je vous garantis que je brasserais la cage en cr....!
    André Gignac 16/4/14

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    16 avril 2014

    On ne doit jamais reculer sur des principes moraux. Si le mouvement souverainiste est présentement dans le désarroi, c'est d'abord et avant tout parce qu'il n'a jamais cessé de reculer sur des principes moraux, notamment en refusant continuellement, par lâcheté morale, de dire la pure et simple vérité.
    Je ne jette pas la pierre à monsieur Godin, qui ne fait que répéter ce que rabâchent nos intellectuels par pure lâcheté morale, mais ce n'est pas le courageux peuple québécois de souche qui nous a fait perdre les deux référendums sur la souveraineté et la dernière élection, mais les groupes ethniques.
    Le comportement moral de ces derniers est en dessous de tout puisqu'ils ne cessent de parler contre le colonialisme, l'impérialisme et les vols des puissants alors qu'ils se joignent à eux à 95% pour les aider à écraser un peuple qui ne leur a jamais fait de mal. Les groupes ethniques québécois savaient lors de l'élection que le PLQ était corrompu jusqu'à l'os et ils l'ont quand même appuyé, encore une fois à 95%. C'est de l'immoralité complète. C'est MAL et il faut le dire et le répéter. On ne doit jamais reculer sur des principes moraux.
    Tant que les Québécois de souche ne commenceront pas à PARLER haut et fort comme la superpuissance morale qu'ils représentent (comme le montre leur histoire presque sans tache), les malfaisants qui défendent les intérêts de nos envahisseurs et de nos exploiteurs continueront à souiller notre société avec leurs crimes et leurs calomnies.
    La rénovation souverainiste doit commencer par un renouveau moral du discours. C'est à nous à donner des leçons de morale. Quand cela aura été fait, nous pourrons enfin expliquer de façon convaincante à la population, et notamment aux immigrants, que la souveraineté sera une affaire payante pour tous les Québécois, immigrants compris. C'est toujours payant de se débarrasser de voleurs et de parasites...
    D'ici là, continuons à accuser les Québécois de souche d'une lâcheté et d'une mollesse dont ils n'ont pas fait preuve, notamment lors du référendum de 1995 où 60% d'entre eux ont voté ¨oui¨ en dépit des menaces de guerre à peine voilées de nos fédéralistes.
    Commençons à penser et à parler comme des gagnants et nous gagnerons!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    Monsieur Godin,
    Je demeure dans la grande région de Québec, dans Bellechasse plus exactement, et j'ai eu l'occasion d'accompagner la candidate péquiste Linda Goupil durant quelques sorties. Celle-ci a mené une campagne à fond-de-train, sans s'accorder la moindre journée de repos. Elle a toute mon admiration et mon estime.
    J'essaie maintenant de demeurer les pieds sur terre et de garder l'espoir après ce que j'ai constaté sur le terrain. Une propagande était entretenue depuis 18 mois par les radios de Québec (93.3,98,1 et Radio-Beauce) qu'ils n'ont fait qu'accélérer, durant la campagne, en ajustant au quotidien leurs discours haineux contre un parti et surtout contre une femme. Je ne peux rapporter toutes les médisances et les grossièretés que j'ai entendues ou que je me suis fait rapporter, ceci étant impensable à concevoir pour des gens qui demeurent loin de la Capitale. Cela s'ajoute à tout ce que vous avez pu lire dans les journaux du Québec et voir à la télé où trônaient les "mercenaires soumis aux diktats de leur employeur"
    Même si vous avez l'air de comprendre le contexte, je pense que malheureusement la presse et autres médias vous ont vous aussi influencé. En effet pour écrire " la campagne pitoyable d'un mauvais gouvernement dirigé par un mauvais chef qui a multiplié les erreurs (dont celle de ne pas avoir tenu les élections en décembre 2013 alors qu'elle disposait du momentum)" , il faut vraiment avoir perdu la mémoire sur les 18 mois passés avec ce gouvernement minoritaire qui a fait de belles choses, soyez honnête, même si attaqué de toutes parts par les mêmes médias. Et ce n'est pas les auteurs de Vigile, dont vous êtes, que je vais renseigner sur les pouvoirs titanesques que nous avons à combattre.
    Ce que nous avons besoin maintenant, c'est de demeurer unis dans un but commun, de remercier ceux qui y ont travaillé avec courage et énergie pendant 19 mois et surtout de veiller car nos ennemis sont puissants et peuvent user de tous les stratagèmes pour "tuer" la nation québécoise.
    Camille Dumoulin

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    Monsieur Godin
    Ce qui me frappe, à première vue, suite à ces résultats désastreux de la dernière élection, c'est l'inconscience, l'incohérence et l'immaturité des Québécois. Les fuites en avant suite à cette dernière élection et celle, il y a quelques années, en faisant élire plusieurs députés NPD au fédéral, en sont la plus belle preuve. Et que penser de la peur d'un référendum pour ne pas faire de chicane? Celle-là, je la trouve forte! Les Québécois aimeraient-ils mieux disparaitre et se laisser assimiler pour ne pas faire de chicane? Franchement! Si le PQ depuis sa création ou sa fondation, avait expliqué tous les avantages de l'indépendance, les Québécois n'auraient pas peur du mot référendum et on n'entendrait pas parler du mot chicane. Nous l'aurions peut-être déjà notre pays. Lorsque Marois (bon débarras!) a dit publiquement qu'il n'y aurait pas de référendum durant le premier et le deuxième mandat mais seulement lorsque les Québécois seraient prêts, les deux bras m'ont tombé. Elle dénotait par ces paroles qu'elle ne nous faisait pas confiance, qu'elle nous traitait pratiquement comme des personnes immatures.
    Le gros problème avec les dirigeants du PQ, c'est que ce parti a toujours projeté l'image d'un parti de bons gars afin de maintenir une bonne image dans la population et pour protéger leur carriérisme dans ce mini gouvernement provincial. Arrive PKP qui prononce le mot indépendance avec le poing en l'air; la chef et ses députés sont quasiment rentrés sous le plancher. Nous ne ferons jamais l'indépendance avec un parti de bons gars qui, premièrement, joue continuellement sur deux fronts en même temps soit celui du maintien du statu quo actuel dans le Canada et l'autre qui est celui de la souveraineté (quel mot sans résonance!). Il faut cesser de jouer avec cette ambivalence et poser des gestes de rupture avec Ottawa. Il faut se brancher une fois pour toute! TOUTE NOTRE ACTION POLITIQUE DOIT ÊTRE CENTRÉE STRICTEMENT SUR LE QUÉBEC.
    Les députés du PQ auront bientôt une chance de démontrer par un geste de rupture avec Ottawa, leur refus de prêter serment à la reine, vont-ils poser ce geste? J'en doute, colonisés comme ils le sont! Et durant les quatre prochaines années, nous n'avons pas fini de nous faire écoeurer par le gouvernement fédéral. Ce matin, je lisais sans un quotidien, qu'Ottawa autorisait le port du kirpan dans ses ambassades à l'étranger. Ça va sûrement donner des idées à Couillard. Voyez-vous où ça nous mène cette incapacité de nous prendre en main? Et ça ne fait que commencer. Nous avons besoin d'un bon coup de pied au c..! Ça presse!
    André Gignac 15/4/14

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    Les québécois sont endettés et ils ont peur de la chicane. Dû à leur endettement, ils votent Libéraux qui promettent la croissance économique, malgré la Commission Charbonneau. Ils votent Libéraux aussi parce qu'ils veulent la stabilité, alors que le PQ, pour qui je sympathise, a des troupes qui sont souvent divisées, sujet donc à l'instabilité.
    En passant, soyez patient, le soap n'est pas fini, le PQ et la CAQ sont eux aussi concernés par la Commission Charbonneau. C'est ce que nous saurons peut-être demain, dirait le capitaine Bonhomme.
    En bref, les Libéraux tiennent la population en otage à cause de leur endettement et de la sempiternelle promesse de croissance qu'ils leur font chaque fois. Un autre motif, les Libéraux sont plus solidaire ENSEMBLE parce qu'ils pensent d'abord au CASH. La population dans tout ça, avec nos règles démocratiques dépassées, sur la base de quoi vote-t-elle et à quoi pense-t-elle tout le temps?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2014

    En 1995, les québécois francophones ont voté OUI dans une proportion de 60%. Et le 7 avril dernier le Parti libéral n'a sûrement pas obtenu plus du tiers du vote francophone.

  • André La Boissonnière Répondre

    14 avril 2014

    Monsieur Pierre Godin, mes respects
    N.B. - Voici ce que je transmettais aux censeurs de VIGILE avant le 7 avril 2014 mais qu’ils n’ont osé publié ! En plein dans le mile votre texte de ce jour où vous martelez en tête notre peuple qui agit dans l’autodestruction plutôt que dans la rébellion ou le renversement de l’ordre établi par nos bourreaux colonialistes. Il y a un début de réponse dans mon texte d’ici que je reprends pour el plus grand nombre, espérant servir mon peuple qui en a grand besoin pour éviter sa disparition. D’autant que vous n’êtes ni psychologue ni psychiatre mais déjà cet éminent psychiatre Fanon a agi !
    ________________________________________
    VIGILIENNES, VIGILIENS
    Un remède de cheval, vous dis-je que ça prend au peuple québécois pour se décoloniser d’un passé qui le fragilise, le soumet à toutes les peurs jusqu’à le tuer en preuve la campagne électorale en cours prenant fin ce 7 avril 2014 fait encore son œuvre en aggravant notre maladie individuelle et collective. Le médecin psychiatre Frantz Fanon * dans un essai unique en son genre : Les damnés de la terre (1961) a donné en héritage aux peuples colonisés de la terre l’idée de la guérison. Je vous donne en résumé un court aperçu de ses propos. Ce livre est sur ma table de chevet.
    D’un, le Dr Fanon était médecin-psychiatre quand - à l’article de la mort annoncée - il a rédigé ce testament. Deux, il a participé de son vivant à la libération de l’Algérie sous l’influence d’Aimé Césaire qu’il a même dépassé au plan de la compréhension de cette maladie du colonisé qui en souffre à mourir ou de s’en délivrer. Fanon va même jusqu’à exposer aussi avec une certaine prémonition les contradictions inhérentes à l’exercice du pouvoir dans l’ère postcoloniale en Afrique. Peut-on se surprendre au Québec de ce qui nous arrive à répétition dans l’exercice du mince pouvoir qu’est le nôtre à l’occasion ?
    Pour Fanon, c’est bien plutôt la colonisation qui entraîne une dépersonnalisation, qui fait de l’homme colonisé un être « infantilisé, opprimé, rejeté, déshumanisé, acculturé, aliéné », propre à être pris en charge par l’autorité colonisatrice (ici le Canada anglo-saxon).
    Grâce à Dieu, ce mardi 8 avril 2014, nous n’aurons pas à attendre quatre (4) années encore pour nous mettre au travail de notre décolonisation en promouvant notre libération nationale, notre indépendance politique et nationale pour que les Québécois aient un pays par devant. Voyons le bon côté des choses. Cet aspect fort positif de ce lendemain de veille - un peu carabiné - peut nous délivrer de la promesse honteuse du Parti québécois du refus de tout Référendum et pire d’user d’argent public aux fins d’éduquer le peuple sur la nécessité du Pays du Québec.
    En prime, plus besoin de diviser les Québécois entre eux quant à cette simple question identitaire sur les signes ostentatoires dans le domaine public. On a mis la charrue devant les bœufs. L’indépendance a priori et les valeurs s’imposeront d’elles-mêmes par la suite.
    Le Québec en ce lendemain de vérité nationale l’aura échappé belle. Ne trouvez-vous pas que c’est un énorme service que nous rend cette élection ? Pas le fait simple de l’élection d’un gouvernement corrompu libéral. Le PQ/Pauline Marois nous demandait à tous et toutes d’attendre un autre quatre (4) ans avant de remettre sur son rail NOTRE projet d’indépendance ? Cette farce a assez durée. Depuis 1995, NIET !
    À mon humble avis, le peuple québécois a vu juste dans cette méprise royale d’abus de pouvoir de gens qui ne comprennent rien de la vraie nature de cette force tranquille d’origine gauloise en terres d’Amérique. Notre peuple commande de tasser ces faiseurs d’illusions en manque d’authenticité, de droiture et de FRANC parler. Ces gens aspirant à un rôle si important qu’ils ne savent pas ce qu’est la parlure québécoise. Ils n’ont aucun mérite quant à l’emploi convoité. Pour autant cela n’enlève rien à leur qualité personnelle, au contraire.
    Il y a encore plus intéressant quant à cette défaite prévisible du PQ au matin du 8 avril 2014, elle sera accompagnée - n’ayez crainte braves gens - de la déconfiture plus vite qu’on ne peut le croire de tous ces forcenés opposants de notre libération nationale alors que leurs magouilles, entourloupettes et offenses à répétition participeront au retour au bercail de nos gaulois en un nombre plus grand que jamais au terme de ce combat de libération. Laisser tous ces magouilleurs malhonnêtes de leur état au pouvoir c’est le piège par excellence qui va accélérer ce retour du sablier des vrais patriotes au service de l’État.
    En conséquence, noble peuple québécois je prédis ici même tel que déjà écrit dans le ciel québécois depuis des lustres et comme je le disais souvent dans le passé que Pierre Karl Péladeau a ce rendez-vous unique avec l’Histoire des gaulois d’Amérique que nous sommes et il prendra la tête de ce mouvement que le peuple lui commandera de conduire à bon port. Il se pourrait d’une métamorphose du PQ advienne en faisant renaître un véritable mouvement qu’a toujours rêvé René Lévesque et qui aura pour nom OPTION QUÉBEC. Il s’agit avant tout et au sommet de de nos priorités de la libération nationale du Québec pour nous sortir du joug colonial anglo-saxon qui NOUS a affublé de cette maladie du colonisé pendant trop longtemps.
    À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! Toute victoire sans combat, sans engagement personnel, sans prise de risques ne saurait être une victoire.
    PKP nous trace la route... à nous de lui répondre PRÉSENT. N’ayez crainte Monsieur Godin, le peuple québécois n’est pas né de la dernière pluie il saura rebondir, le cas échéant.
    ECCE HOMO !
    * http://fr.wikipedia.org/wiki/Frantz_Fanon

  • Marcel Bernier Répondre

    14 avril 2014

    La propagande et la désinformation, c'est un petit jeu qui se joue à deux!
    Si nos adversaires et nos ennemis politiques s'arrogent le droit d'utiliser toutes les techniques de manipulation de masse, à leur disposition, pour arriver à leurs fins, je ne vois pas pourquoi nous ne leur servirions pas la même médecine, nonobstant le fait que nos stratégies et nos tactiques seraient utilisées aux fins de notre émancipation nationale. Aux grands maux, les grands moyens!