À Los Altos, en Californie, au cœur de la Silicon Valley, la Waldorf School of the Peninsula reçoit les enfants des dirigeants de Google, Apple et Yahoo, entre autres. C’est une école à l’ancienne qui pourrait servir de modèle aujourd’hui.
Aucun ordinateur, aucun écran ne sont permis dans les classes. Et les professeurs réprouvent même l’utilisation de ces technologies à la maison.
Tous ces cracks du numérique choisissent donc de mettre leurs enfants à l’abri de ce qu’ils considèrent comme un frein à leur éducation de base. Car dans cette école, la philosophie de l’éducation repose sur la relation directe du maître à l’élève. Les enfants apprennent à lire selon la méthode qui permet depuis des siècles de transmettre cette habileté fondamentale. Avec un crayon, une feuille de papier et des mots écrits au tableau noir, les petits déchiffrent l’indéchiffrable. Ils lisent rapidement de vrais livres, qu’ils écornent comme tous les lecteurs passionnés. On leur enseigne les tables de multiplication comme nous les apprenions nous-mêmes dans nos écoles, c’est-à-dire en les mémorisant et en les récitant à haute voix comme une comptine.
Inhibition
Que des génies du 21e siècle que sont ces puissants ingénieurs programmateurs de l’industrie technologique mondiale considèrent que l’exposition des jeunes aux ordinateurs inhibe la pensée créatrice et déshumanise les enfants en réduisant l’interaction entre eux et les maîtres devrait faire réfléchir tout le monde. Surtout les spécialistes du Québec qui croient que l’ordinateur est la clé de l’éducation, alors qu’il n’est qu’un des moyens d’acquérir des connaissances.
La détérioration générale de la qualité de l’enseignement et son corollaire l’abaissement des notes de passage, la formation déficiente des maîtres en français écrit et parlé, et l’indifférence générale devant cet échec ne s’expliquent pas par l’absence de moyens technologiques.
Qui proclamera l’éducation une urgence nationale au Québec?
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