L'avion transportant les 113 Québécois coincés en Haïti atterrira à Montréal vers 20h50

773c1ca4a8db28cfceccdf7f5dfeaa06

Le Canada en retard...


PORT-AU-PRINCE, Haïti | L'avion transportant les 113 Québécois qui se trouvent coincés en Haïti depuis plusieurs jours atterrira à Montréal vers 20h50, a annoncé Air Transat samedi après-midi.   


• À lire aussi: Manifestation de solidarité envers le peuple haïtien à Montréal 


L’évacuation s'est amorcée samedi matin, autour de 9 h. «Deux hélicoptères viennent d’arriver, il y en a un qui s’apprête à partir», a raconté à TVA Nouvelles Normand Rosa, qui se trouvait sur place, lui aussi en attente d’un vol de retour à Montréal.    




 





  


Les touristes québécois ont été déplacés en hélicoptère depuis l'hôtel Royal Decameron, situé à 1 h 30 de la capitale Port-au-Prince, pour être conduits à l'Aéroport international Toussaint Louverture, où se trouvait l’envoyé spécial Félix Séguin pour suivre de près l'opération d'évacuation.    





  


De là, un vol nolisé d'Air Transat prévu en direction de Montréal est parti sur le coup de 13 h 25, samedi.    




L'avion transportant les 113 Québécois coincés en Haïti atterrira à Montréal vers 20h50

Photo Félix Séguin






L'avion transportant les 113 Québécois coincés en Haïti atterrira à Montréal vers 20h50

PHOTO COURTOISIE/Normand Rosa






Les Québécois évacués témoignent   


Les premiers Québécois évacués sont arrivés à 9 h 30 à l'aéroport, où des représentants des services consulaires les attendaient pour, entre autres, les enregistrer pour leur voyage de retour.    


  




 





  


«On a bien été traités, tout a été correct», se sont-ils entendus pour dire, reconnaissants de s'en tirer à si bon compte alors que les Haïtiens, eux, ne peuvent échapper à la crise dans laquelle leur pays est plongé.    


«C'est terrible», a convenu une femme.    


«On est avec eux autres», a renchéri un autre.    


Ces Québécois dont les vacances se sont prolongées plus longtemps que prévu n'avaient pas envie de se plaindre de leur situation et indiquaient s'être sentis en sécurité tout au long de leur séjour. «Ça n'a presque pas paru sur le site, finalement», a dit l’un d’eux.    


Vers 11 h 30, Air Transat annonçait qu'un de ses avions venait de quitter Montréal en direction d'Haïti. «Quelques sièges sont disponibles et seront assignés en priorité aux détenteurs de billets Air Transat, puis aux Canadiens et résidents du Canada présentement à Haïti et souhaitant rentrer au pays, sur une base "premier arrivé, premier servi"», a mentionné le transporteur aérien québécois sur Twitter.    


Sur l'heure du midi, l'opération d'évacuation se déroulait toujours rondement.    


La «Perle des Antilles» est secouée par de violentes contestations antigouvernementales. Au moins sept personnes ont perdu la vie depuis le début des affrontements la semaine dernière.    


L'ambassade du Canada à Port-au-Prince est fermée depuis mercredi, et Ottawa a d'ailleurs mis à jour son avis aux voyageurs, recommandant aux Canadiens d'éviter tout voyage en Haïti.   


Une nuit à l’abri des violences en Haïti    


Les habitants de Port-au-Prince restent pour la plupart confinés chez eux pour fuir les violences qui ont cours durant la nuit.    


  




 





  


«Les heures comptant entre 6 h et 10 h le matin sont les seules heures, à peu près, où les résidents de Port-au-Prince peuvent sortir de chez eux sans craindre d’être pris en souricière dans des manifestations ou, pire encore, y perdre la vie», a rapporté l’envoyé spécial de TVA Nouvelles en Haïti Félix Séguin, samedi matin.    


Difficile de trouver à manger   


Alors que perdure l’insurrection, il devient de plus en plus difficile de trouver à boire et à manger. Rappelons que le prix des denrées alimentaires de base a explosé.    


«On s’est acheté de l’eau pour être capables de s’approvisionner pendant notre séjour ici. Dix dollars la bouteille d’eau! Imaginez ce que c’est quand on a une monnaie qui se déprécie», a relaté Félix Séguin.    


Il n'y a toujours pas de trêve en vue dans ce petit pays que l’on surnomme «la Perle des Antilles», et dont le lustre est malheureusement assombri par les violentes manifestations qui s’y tiennent.