Journée du hijab: subversion du vivre-ensemble

D0e4f05db5be00c842a86ade1c1f15a5

L'islamisation de l'Occident sous couvert d' « ouverture à l'autre »

Le 1er février, c’était la Journée mondiale du hijab. Dans plus de 140 villes, des non-musulmanes étaient invitées à se mettre un foulard sur leur tête pendant quelques heures pour mieux comprendre la réalité des musulmanes qui le portent.


Cette manie de faire la promotion de l’islam orthodoxe à chaque occasion qui se présente me hérisse. Je n’ai jamais vu une journée de la kippa, de la perruque hassidique, du turban sikh ou du port de la croix. Et vous ?


Mais l’islam aime pousser la dawa, un mot arabe qui veut dire ‘invitation’ et un concept qui invite les non-musulmans à entendre le message de l’islam (Wikipédia).


En d’autres mots, dawa veut dire prosélytisme.


Et les Iraniennes ?


Cette journée du hijab se tient au moment même où de braves Iraniennes manifestent cheveux au vent pour le droit de ne pas se couvrir la tête en public, au péril d’être persécutées et emprisonnées.


Nos Dalila Awada, - le nom de la poster girl du hijab au Québec - accepteraient-elles d’enlever leur foulard pendant une journée en soutien aux Iraniennes ? Après tout, elles militent chacunes pour la liberté non ? La liberté de porter le foulard et la liberté de ne pas le porter ?


Non, ce n’est pas la liberté de porter le foulard qu’elles défendent, mais le foulard lui-même. Et tout ce qu’il charrie.


Question d’égalité de droits diront certains. Foutaise ! Comment peut-on mettre sur un pied d’égalité le droit à la liberté et le droit d’être privé de liberté ?


Le hijab est un renoncement.


Mettre le hijab, une promesse à vie, c’est s’engager à se couvrir les bras et les jambes, le front, le cou et les oreilles. Mais pas seulement ça. Fini aussi les sorties en boîte avec des copines, les journées au soleil à la plage. C’est la prière cinq fois par jour. C’est manger halal en tout temps. Ne pas toucher un homme qui ne soit un proche parent. Boire un cosmo ? Vous n’y pensez pas. Et c’est surtout intérioriser le mensonge que le corps des femmes doit être caché. ‘Parce que c’est un diamant,’ disent les imams qui remettent la clé de la boîte à bijoux au mari le jour des noces.


J’ai vécu assez longtemps au sein d’une communauté religieuse intégriste pour savoir que personne ne fait librement le choix de la contrainte. Personne. Chacun se raconte sa petite histoire dans sa tête pour se justifier et se convaincre que c’est la bonne chose à faire. Les plus honnêtes disent qu'elles acceptent les contraintes mais qu'elles n'aiment pas ça.


Elles le font parce que c’est la norme, la tradition, parce que leur mère le faisait, parce qu'elles veulent bien paraître dans la communauté (surtout les converties), parce que c’est plus facile que d’en faire à sa tête, parce qu’on leur a mis dans la tête que ça fait plaisir à Dieu, parce que cela ‘libère’ des choix multiples qu’impose la vie moderne, etc. etc.


Une amie hassidique me disait toujours : ‘Tu vas voir, avec une perruque, tu n’auras jamais un ‘bad hair day’.Au moins, là, elle avait raison.


Oui mais moi je transpire de la tête. Je ne peux même pas supporter un chapeau en hiver !


Un égarement


Il m’a fallu des années pour comprendre que je m’étais laissée enfirouaper, que le discours religieux contraignant n’est que cela, une perte de liberté, une méthode infantilisante pour contrôler les ‘âmes’ en quête de vérité et d'absolu. 


Je ne militerai jamais pour interdire le port du foulard (ou de la perruque hassidique ou du turban ou de la kippa). Je crois à la liberté de religion. Mais de grâce, évitez-nous vos journées du hijab et autres activités de prosélytisme menées sous le couvert du vivre-ensemble.


Elles ne nous rapprochent pas. Au contraire