Jour férié autochtone

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La pleurniche victimaire des groupes minoritaires devient insupportable

Le gouvernement Trudeau s’apprêterait à décréter un nouveau jour férié au Canada. Cette fois, il ne s’agit pas de marquer un événement heureux. Au contraire. Dans notre démocratie émotionnelle si chère au premier ministre Justin Trudeau, ce jour férié commémorera le drame des victimes des pensionnats autochtones.


Si cette proposition extraite du rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation est entérinée par le gouvernement, nous allons institutionnaliser dans le Canada de demain la victimisation systématique.


Il va falloir alors décréter un jour férié pour commémorer la violence conjugale, le mauvais traitement des enfants blancs, les victimes des pédophiles et des harceleurs.


Un jour férié a toujours été, jusqu’à maintenant, un moment d’allégresse et de bons souvenirs : la fête nationale du 24 juin, des fêtes religieuses comme Noël et Pâques, le jour de l’Action de grâce et, bien sûr, le 1er juillet, la fête du Canada.


Réjouissances


Un jour férié n’est pas une journée de deuil, mais plutôt de réjouissances. Pourquoi ne pas créer plutôt une journée des Autochtones afin que tous les Canadiens honorent les premiers habitants de ce pays ?


Le premier ministre Couillard a indiqué qu’il attendrait l’annonce finale du gouvernement fédéral avant de se prononcer sur ce nouvel exemple de la politique expiatoire des Blancs culpabilisés. Or, monsieur Couillard n’aura sans doute pas à prendre position si l’on se fie aux sondages qui annoncent la défaite du PLQ le 1er octobre prochain.


Le plus dérangeant et le plus inquiétant dans cette approche, qui consiste à considérer les Autochtones comme des victimes et à leur accorder des « victoires » aussi symboliques et hypocrites qu’un jour férié, c’est qu’elle provoque des réactions négatives, notamment au Québec. Le gouvernement Trudeau ne peut pas ignorer qu’il jette ainsi de l’huile sur le feu. Sans doute le premier ministre estime-t-il, dans son for intérieur, comme son père jadis, que les Québécois francophones sont racistes envers les Autochtones comme à l’égard de tous les immigrants, les musulmans en tête.


Énervement


C’est bien connu, même l’expression du nationalisme québécois inoffensif le fait tiquer et l’irrite au plus haut point. Dans le contexte actuel, Justin Trudeau se prépare à braver la tempête si François Legault est élu premier ministre, car ce dernier demeure un nationaliste. Le traitera-t-il de raciste ?


Des propositions telles que celle du jour férié pour les victimes des pensionnats autochtones est inacceptable et n’améliorera en aucune façon le sort des Premières Nations.


Cet été de toutes les censures a exacerbé les esprits et a antagonisé, il faut le dire, nos rapports avec les Autochtones, qui ont réussi à faire annuler des spectacles au nom de l’appropriation culturelle, ce concept américain plaqué sur la réalité québécoise, où existe aussi une affirmation identitaire.


La paix sociale a déjà été compromise par Philippe Couillard à cause de ses attaques contre le nationalisme du Québec. Justin Trudeau en remet avec ses épanchements envers les Autochtones. À quand un jour férié pour les Canadiens français « colonisés » et « nés pour un petit pain » du passé ?