John James Charest serait-il le Lord Durham du 21e siècle?

Enseignement intensif de l'anglais en 6e année

On se souvient que le gouverneur Lord Durham après les événements de 1837-38 avait suggéré dans son rapport à Londres de rendre service aux Canadiens français d’alors en les assimilant.
Les historiens qui se pencheront sur notre époque pourront-ils dire que John James Charest suit son exemple? À la lumière de son « règne » à la tête du gouvernement du Québec et surtout de ses récentes décisions, John James Charest pourrait probablement hériter du titre de Lord Durham du 21e siècle.
En effet :
John James Charest obéit servilement à la Cour Suprême de l’autre nation, le Canada, Cour qui s’inspire de la Charte imposée à la nation québécoise. Il permet aux gens riches de se payer l’accès aux écoles anglophones en passant par des écoles passerelles privées (Loi 115).
Il y a quelques années, il nomme France Boucher comme présidente de l’Office québécois de la langue française (OQLF) et celle-ci cache les recherches démontrant que le français recule à Montréal. En ce début d’année 2011, il la remplace par Louise Marchand qui affirme vouloir diriger l’OQLF sous le signe de la transparence, mais ne voit pas que le français perd du terrain à Montréal.
Il est tout fier d’annoncer la construction du Mc Gill University Health Center, un mégahôpital engouffrant des milliards de dollars pour les 8 % d’anglophones de Montréal, une minorité « gras dur » qui agit en majorité; des milliards de dollars qui devraient plutôt servir à offrir des services de médecins de famille à l’ensemble de la population des régions. Il finance également les institutions postsecondaires de la minorité anglophone de façon scandaleusement disproportionnée alors que les écoles québécoises francophones manquent de ressources pour contrer le décrochage scolaire.

Il fait en sorte que les jeunes dans les écoles et au cégep ne connaissent pas leur histoire puisqu’elle n’est presque plus enseignée. Il pourra ensuite changer le « Québec, je me souviens » des plaques d’immatriculation par « Quebec, I don’t remember – Québec, je ne me souviens pas », le Québec étant devenue une province bilingue en voie d’assimilation.
Il augmente l’immigration à 50 000 par année, les concentre à Montréal, réduit le nombre de cours de francisation et refuse de mettre sur pied une vraie politique d’accueil et d’intégration des immigrants.
Il envoie son bon ami le « charmeur en chef » Lucien Bouchard dans la mêlée afin de pourfendre la volonté du Parti québécois d’instaurer la loi 101 au cégep alors que 40% des allophones qui ont fait leur école primaire et secondaire en français choisissent ensuite de fréquenter un cégep anglais à un moment charnière de la vie. Se joint aussi à la « meute », le frère Gérard Bouchard qui lui croit que la loi 101 actuelle est bien --- et bien suffisante, même si elle a été altérée par plus de 200 amendements de la Cour Suprême. En plus, le frère Gérard persiste à vouloir imposer au peuple ses « accommodements raisonnables », ces « accommodements politico-religieux vraiment pas raisonnables ».
Enfin, dans son discours inaugural, comme principale mesure pour renforcer la loi 101 au Québec, John James Charest annonce que tous les élèves de 6e année vivront six mois d’immersion en anglais, alors que trop souvent leur français est faible, que la plupart des nouveaux Québécois ne parlent pas le français à la maison, que le taux de décrochage scolaire est alarmant au secondaire, notamment à cause de la faiblesse du français et que nous ne sommes que 8 millions de Québécois dans une mer anglophone de 300 millions.
Oui, à la lumière de ses actions, les historiens qui se pencheront sur le « règne » de John James Charest, prime minister of the province of Quebec, y découvriront probablement le Lord Durham des années 2000!
Et en conclusion, selon moi, pour s’en sortir, il faut mettre le Cap sur l’indépendance .
Ce texte paraît également dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français. Pour s'abonner.


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5 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    12 mars 2011

    État du Français au Manitoba!!!!
    Salut Laurent,
    Hier, j'ai reçu confirmation que la clinique francophone de santé de Saint-Boniface (affiliée à l'hôpital de Saint-Boniface) n'a *pas* de docteurs!! Il n'y a que quelques infirmières. Les services de santé y sont donc extrêmement limitée. Essentiellement les infirmières sont là pour traduire quand des patients unilingues francophones ont besoin de consulter un docteur ou un spécialiste unilingue anglophone de l'hôpital. Puisque la très large majorité des francophones sont bilingues, ils ne vont pas perdre leur temps à chercher une infirmière de la clinique pour traduction. À mon avis, la clinique n'est là que pour donner l'impression que l'hôpital offre tous les services en français. L'hôpital est clairement solidement unilingue anglophone, cependant.
    En plus, la clinique n'est pas "walk-in" ce qui veut dire que si je suis malade, je ne peut pas me faire soigner à la cette clinique francophone à moins que je suis déjà un patient de l'hôpital. D'ailleurs, c'est précisément ce qui m'est arrivé il y a 5 ans. Ceci supporte bien mon idée que la clinique n'est là que s'il y a un patient francophone qui ne sait pas l'anglais. Essentiellement, la clinique a pour but principale de traduction. Il y a deux langues officielles au Canada: l'anglais et sa traduction!
    Je sais bien de quoi je parle car j'ai des problèmes de santé depuis 6 ans, et j'ai souvent eu besoin de me rendre à cet hôpital à l'urgence. C'est anglais. Si je veux une infirmière francophone, je devrai attendre. Mais quand c'est un cas d'urgence, je ne suis pas intéressé à attendre. J'accepte le service en anglais.
    La politique du bilinguisme officielle du Canada est carrément une **fraude** qui ne favorise que les anglo-québécois.
    Je t'encourage d'envoyer mon message à quiconque qui veut savoir la vérité.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mars 2011

    Certainement que JJCharest est un ''digne'' successeur de Lord Durham.Cependant il a de multiples collabos portant des noms bien d'ici comme celui de Stephan Gendron,maire de Huntingdon.
    Je vous invite à écouter l'entrevue d'hier(11-03-2011)avec Paul Arcand,où à 2 minutes 30 secondes,il nous explique qu'il planifie l'invitation avec avantages fiscaux appréciables,de personnes du West-Island ainsi que de l'est de l'Ontario(qui selon lui avaient quittés le Québec après l'adoption de la loi 101).
    Puis il demandera au gouvernement de JJCharest d'assouplir l'application de la loi 101 sur son territoire.
    Il ne devrait faire face à une grosse opposition...
    Plus loin dans l'entrevue,à 4 minutes 46,il traitera le conseiller André Drouin d'Hérouxville de ''leader attardé'' et de ''raisin-pas-éduqué''pour avoir écrit le code de vie d'Hérouxville .
    Stéphane Gendron ; Maire de Huntingdon
    Avec : Paul Arcand
    Émission : Puisqu'il faut se lever | Mis en ligne le vendredi 11 mars 2011 | Durée : 5:34
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=93840
    Alors avec des québécois francophones comme çà,on a même plus besoin d'ennemis extérieurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2011

    Monsieur Le Gal
    Pour commencer, Sir John James Charest n'est même pas un Québécois. Pas surprenant qu'il gave la minorité du West Island avec des subventions démesurées pour l'université McGill et pour le projet du méga hôpital CHUM avec l'argent des contribuables québécois. En plus de Charest qui applique les modalités du rapport Durham, il y a aussi la collaboration du PQ Marois qui a donné toute la latitude à Charest pour le projet de loi 115 (les écoles passerelles), l'enseignement de l'anglais aux jeunes Québécois en 1ère année du primaire, le non-enseignement de notre histoire nationale dans les écoles, qui serait pour l'immersion en anglais, en 6è année, pour les étudiants québécois et la venue de 55 000 nouveaux immigrants annuellement etc.
    Ce sont tous des minables p'tits provincialistes fédéralistes qui travaillent contre la nation québécoise et nous en redémandons plus encore (masochisme collectif ???) Le peuple québécois est très malade et à moins d'un redressement urgent de la situation, nous nous dirigeons rapidement vers une louisianisation du Québec. Un peuple qui ne bouge plus est un peuple mort! À la prochaine élection, je voterai pour le PI (Parti Indépendantiste) qui est le seul parti consacré strictement à l'indépendance du Québec. Il y a longtemps que j'ai perdu mes illusions avec le PQ qui est devenu un parti de garage sans colonne vertébrale surtout depuis que Marois en est devenue la chef. Pas fort! Pas fort!
    André Gignac indépendantiste convaincu!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2011

    L'indépendance, bien d'accord! Mais le PQ s'est joliement tité dans le pied en suggérant lui aussi de l'anglais intensif et des sessions de cégep en anglais pour ceux et celles qui le désiraient...Ce n,est pas le PQ pour lequel j'aurais voulu voter...Moi c'est un Québec FRAN¨CAIS que je veux, pas anglomane désolé!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2011

    Il est effectivement le Lord Durham du 21e siècle, mais contrairement à 1838, je crois que les Québécois sont prêts à être assimilés.
    La preuve, personne dans les rues, et tout le monde ne veut que du pain et des jeux. Quelle sera la différence, manger son pain et et regarder son hockey en angalis...
    Triste, mais c'est le constat que de plus en plus de monde, même engagés et politisés, se font.
    Défaitisme? Non. Réalisme. Qu'on le veuille ou non, la majortité des Québécois, c'est à ça que ça ressemble http://ecoeurement.com/wp-content/uploads/2011/03/troisquebecoisdelasagesse.bmp