Jimmy Carter demande au Canada d'exiger un retrait israélien

17. Actualité archives 2007


par Keith Leslie

Le Canada doit adopter une position forte et exiger d'Israël un retrait des territoires occupés, parce que seul un tel retrait permettra un retour durable de la paix au Proche-Orient, estime l'ancien président américain Jimmy Carter.
Lors d'une entrevue accordée lundi à la Presse Canadienne, M. Carter a demandé au Canada d'appuyer la «feuille de route vers la paix», qui exige un retrait total et est au coeur de la résolution 242 des Nations unies.
«J'attends toujours cette prise de position forte du Canada, a-t-il déclaré de New York. Le (débat) est pratiquement absent dans notre pays et d'une certaine manière, il est aussi absent au Canada.»
M. Carter se dit toutefois encouragé par le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche dans la bande de Gaza, et par la position conciliatoire adoptée par le premier ministre israélien, Ehoud Olmert.
M. Olmert a notamment déclaré que les Palestiniens pourront créer leur propre État dans la bande de Gaza et en Cisjordanie s'ils renoncent à la violence et reprennent les pourparlers de paix avec Israël.
Dans son ouvrage le plus récent, «Palestine, Peace Not Apartheid», M. Carter critique vertement Israël, qui continue à confisquer et à coloniser les terres palestiniennes avec l'accord tacite de l'administration Bush.
«La politique israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en est une d'apartheid, a-t-il dit. C'est l'assujettissement d'un peuple à qui on refuse ses droits, son isolation obligatoire de toute interaction avec les Israéliens.»
Son livre reproche aussi à Washington de ne pas avoir critiqué Israël lorsque cela aurait été pertinent de le faire, provoquant du même coup des actes de violence à l'encontre des États-Unis au Moyen-Orient.
M. Carter explique que son livre veut provoquer aux États-Unis un débat au sujet du refus d'Israël de se plier aux résolutions de l'ONU demandant son retrait.
L'ouvrage porte aussi sur le refus du président George W. Bush de jouer un rôle actif dans le processus de paix au Proche-Orient, dit-il.
«C'est la première fois dans l'histoire d'Israël qu'il n'y a pas, aux États-Unis, d'effort présidentiel pour aider Israël à vivre en paix avec ses voisins.»


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