Vandalisme aux locaux de l'Association régionale des West Quebecers

Jean-Roch Villemaire avoue son méfait

Le français — la dynamique du déclin

Jean-Roch Villemaire a reconnu hier avoir enlevé les affiches unilingues anglaises de la candidate dans Lucerne Barbara Charlebois. Il a par la suite avoué être l'auteur des actes de vandalisme portés aux locaux de l'Association régionale des West Quebecers, organisme dont Mme Charlebois est la vice-présidente. ARCHIVES, LeDroit

Charles Thériault - Jean-Roch Villemaire avoue avoir commis un acte de vandalisme aux locaux de l'Association régionale des West Quebecers et avoir enlevé les affiches unilingues anglaises de la candidate Barbara Charlebois.
Hier, le militant indépendantiste avait d'abord nié tout lien avec la « Ligue de défense nationale » - qui dit être une réincarnation du Font de libération du Québec (FLQ) - mais il a ensuite admis être l'auteur des actes de vandalisme commis mardi soir.
Des journalistes avaient découvert que le courriel de la Ligue de défense nationale provenait de son adresse et le pressaient de questions ce sujet. Jean-Roch Villemaire admet donc avoir peinturé les lettres FLQ dans la fenêtre des locaux de l'organisme, tout comme il reconnaît avoir barbouillé l'affiche des West Quebecers.
Affiches unilingues
Plut tôt dans la journée, M. Villemaire avait déclaré avoir enlevé les affiches unilingues anglaises de la candidate Barbara Charlebois mais s'était dans un premier temps dissocié des actes de vandalisme. Les affiches unilingues anglaises de Mme Charlebois, candidate aux élections municipales, ont attiré l'attention depuis quelques jours. M. Villemaire lui avait lancé un ultimatum, mercredi, lui demandant de les retirer et il avait indiqué qu'il les enlèverait lui-même. Hier, il a déclaré en avoir enlevé une quinzaine sur la rue Principale.
De son côté, la police de Gatineau dit enquêter sur les actes de vandalisme à la suite d'une plainte des West Quebecers mais elle attend qu'une plainte soit logée à propos des affiches électorales, pour enquêter à ce sujet.
Jean-Roch Villemaire a aussi révélé que la Ligue de défense nationale est un groupe formé d'une dizaine de personnes. « Je suis le seul à m'afficher publiquement. Nous croyons que le FLQ et (l'ancien parti) Ralliement l'Indépendance Nationale (RIN) ont fait avancer la cause de l'indépendance du Québec au cours des années 1960. Le Parti Québécois, lui, ne fait rien. Moi, j'assume mon geste. Si la police m'interroge à ce sujet, je vais le répéter », a déclaré M. Villemaire.
Plainte
La principale intéressée, Barbara Charlebois, n'a pas retourné les appels du journaliste du Droit.
La directrice de l'Association régionale des West Quebecers, Cynthia Turpin, a refusé de commenter l'enlèvement des affiches de Mme Charlebois, une administratrice bénévole de l'organisation. Mais elle a été très surprise d'apprendre que Jean-Roch Villemaire avait avoué être l'auteur des gestes de vandalisme. « Nous avons porté plainte à la police comme il se doit et nous la laissons maintenant faire son travail comme il se doit », s'est contentée de déclarer Mme Turpin.
Le président d'Impératif Français, Jean-Paul Perreault, désapprouve le geste de M. Villemaire. « Impératif Français désapprouve tout geste illégal comme celui-là. Ça, ça ne va pas et il faut être clair à ce sujet. Mais c'est aussi la conséquence du silence du gouvernement du Québec qui autorise et encourage le non-respect de la langue française. Il ne prend pas ses responsabilités en ne forçant pas les candidats aux élections à s'afficher en français. La candidate qui a mis des affiches unilingues a posé un geste violent et méprisant envers sa communauté et je lui demande de s'excuser et de retirer elle-même ses affiches », a-t-il déclaré.


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