Atteinte à la démocratie

Je suis moi-même...et démocrate

Prendre position contre l'extrémisme

Tribune libre

Je prends une chance d'écrire un mot alors que le "séisme" voulant porter atteinte à la démocratie fait rage. Je ne suis qu'une toute petite voix dans cette foule qui proteste, chahute et s'émoustille mais j'ai une voix, et je la fais entendre (nourri par le même principe d'élévation des consciences qui vous nourrit vous tous journalistes et mégaphones de tous acabits).

Lisant un récent article de Vincent Marissal dans la Presse intitulé «L'indignation, mais encore ?», la sémantique m'est apparue soudainement évidente...Non, ce n'est pas que de l'indignation à proprement parler. L'indignation c'est le produit tout naturel et personne ne peut s'en arroger l'inspiration en ces jours d'ignominies. L'âme (si tant est qu'on en ait une...je pense à ces monstres) de quiconque a été animée par cette émotion en réponse à l'horreur qui se déroule sous nos yeux. Non, ce n'est pas tant l'indignation dont je veux vous entretenir, mais de cette ponctuation (?) qui prend tout son sens aujourd'hui. L'interrogation est la pire des tyrannies puisqu'elle nous rappelle à nos impuissances. En particulier, lorsque nos propres chefs n'offrent rien en réponse, ou si peu. Ce point d’interrogation suggère un espace, un intermède qui n'est simplement qu'un espace-temps qui s'offre à nous tous, nous remettant en contact en pensée avec tant d'autres victimes dans l'histoire. Nous rejoignons alors cette fragile et épidermique souffrance des peuples qui réclament juste un peu de tranquillité, de paix.
Pour l'heure, nous déclamons notre douleur collective. Thérapeutique ?

Certainement...mais encore? Et après...retournerons-nous à notre métro-boulot-dodo sans en faire de cas, jusqu'au prochain "Charlie" meurtri ? Il y a "Charlie", mais aussi tous les autres qui ont été des sacrifices humains réduit à jamais au silence. Au fait, n'y aurait-il pas lieu de les inscrire sur cette longue liste d'un mémorial lors de la prochaine manifestation ? À tout le moins, une bannière devrait apparaître en lieu et place, tout ceux qui ont payé de leurs vies.

Je veux bien scander, «je suis Charlie», par solidarité humaine mais encore ?...après la blessures, il y aura bien un stigmate que tous nous porterons et qui, il faut bien se rendre à l'évidence, sera à nouveau frappé par on ne sait qu'elles extrémismes. Nous pouvons espérer abattre tout extrémisme chauvin et ravageur, mais celui qui semble-t-il demeure un mal nécessaire, c'est l'extrême douleur des démocraties.
Mais encore... ? Premier jalon, le prochain numéro de «Charlie Hebdo»; nous en convenons facilement. Mais encore...? Une charte ? Des lois ? D'autres manifs ? Peut-être.

J'estime que ceux qui ont le plus à dire, se terre et ne le devrait pas. Et sous le prétexte de n'avoir rien à y voir...on se tient à l'écart, voire même, on se fond dans le groupe (les autres citoyens) comme si de rien n'était. Mais au fond, ne faisons pas "comme si" ; nous l'entendons, le voyons et certains faits islamophobes le rappellent, il y a une faille entre ces communautés et la majorité. Cette perception qui insidieusement corrompt les rapports entre eux et "les autres" ne doit pas être ignoré, mais dénoncé unanimement et publiquement. La mouvance religieuse sous-jacente que suggère ces émules du Jihad devrait justement pousser ces chefs à réaffirmer leur distance. Ces jeunes zélés n'étaient-ils pas des membres fréquentant des mosquées? Qu'en est-il de leurs familles respectives? La mèche qui brûle entre nous...doit être arrosée et ça presse! On ne devrait pas ignorer l'étincelle qui court; comme dit l'adage, "pas de fumée sans feu". Imaginez l'incendie qui s'annonce!

Mais encore ? J'estime qu'il faille absolument (et dans les plus brefs délais) que les chefs et prédicateurs musulmans du pays tiennent une conférence de presse pour dénoncer publiquement (par voie de la télévision*) et unanimement leur désapprobation. De façon explicite et sans équivoque. Ce genre de prise de position aurait certainement le double effet 1-de rassurer la population gêner par leur silence ( et ainsi détendre les relations) 2-de rappeler leur jeunes à l'ordre.

Responsabilité globale...versus, responsabilité particulière ?
Je comprends que le pape ne réponde de tous les actes de barbaries dites inspirées par des extrémistes chrétiens, mais souvent il a réagi. Je comprends que Castro ne réagisse pas à tous les actes de barbaries qui se commettent au nom de l'anticapitalisme mais souvent il a réagi. Je comprends que ces même capitalistes ne réagissent pas à toutes ces actes de barbaries que certains des leurs commettent, mais souvent cela s'est produit. Et la liste pourrait être longue de toutes ces "entités" qui ont souvent réagi en situation de crise lorsque cela concernait les leurs. Pourquoi, ces chefs musulmans ne réagiraient-ils pas comme il se doit pour indiquer clairement leur dissociation idéologique. Que craignent-ils ?

Je propose que ces groupes signent au bas d'un énoncé, énoncé qui serait présenté à la face des québécois. Ils porteraient ainsi eux-même une part du risque d'être la cible de ces barbares, comme les autres. Qu'en est-il vraiment ? Couillard doit établir clairement les règles auxquelles ces groupes doivent adhérer, ça urge !
En particulier sur la question de la démocratie. Il a encore des jeunes de ces milieux qui sont conditionnés de façon malsaine. J'en ai pour exemple, un texte que j'ai trouvé que quelques clics (Centre Soufi de Mtl) et qui condamne ouvertement la démocratie !

Arrosons la mèche de ces intégrismes avec juste un peu d'eau pour voir. Invitons ces groupes religieux à contribuer activement à dissiper tout doute sur ces questions.

Bonne année...de paix et démocratie !

*j'ai écris à l'Association Musulmane du Québec demandant si une telle conférence de presse avait déjà été faite. Mme Lepage ne m'a fourni que 3 documents en hyperlien et qui n'étaient que des textes. Aucune conférence de presse de cette nature n'existerait donc? À moins que vous ayez connaissance d'une telle intervention des communautés musulmanes du pays, rien n'existe à ma connaissance.


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1 commentaire

  • Pierre Cloutier Répondre

    12 janvier 2015

    Nous le souhaitons tous et toutes, mais ils ne feront pas. Mme Lepage a été la première à pointer Charlie Hebdo du doigt en parlant de leur "fanatisme".
    Comment dialoguer avec ces gens? Très difficile, voire impossible. Ce n'est pas leur croyance en Allah - leur religion - c'est leur idéologie qui est comprise aussi dans le Coran qui est en cause.
    L'islam, le Coran, c'est à la foi une religion et une idéologie. Une religion pacifiste et une idéologie guerrière. Le chaud et le froid. En même temps.
    Une religion d'amour de tolérance et de paix d'un côté et une idéologie violente, barbare, discriminatoire et guerrière de l'autre.
    L'islam c'est de la schizophrénie à l'état pur. Tout et son contraire. En même temps.
    Le Coran est un fouillis, un brouillon, une auberge espagnole où tout le monde - les pacifistes comme les violents - y trouvent de quoi s'abreuver et manger.
    En plus, l'islam est en train de s'autodétruire elle-même. Mais, ils ne le voient pas, aveuglés par leur idéologie mortifère et meurtrière.
    Pierre Cloutier