Investissements étrangers : des règles claires

C'est tellement gros que ça devient grossier

Encore un plaidoyer pro domo comme dirait Foglia, cette fois-ci en faveur de CITIC, société d'investissement chinoise au CA de laquelle siège André Desmarais, également président du CA de La Presse
ANDRÉ PRATTE
La Presse
Le gouvernement Harper devrait annoncer sous peu s'il autorise ou non l'achat de la pétrolière canadienne Nexen par la société d'État chinoise China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), au coût de 15 milliards. Du même coup, Ottawa devrait dévoiler les critères plus précis qui guideront désormais ses décisions en matière d'acquisition d'entreprises canadiennes par des investisseurs étrangers.
Les choix du gouvernement dans ce dossier sont cruciaux. La décision relative à la transaction CNOOC-Nexen aura un impact certain sur l'avenir des relations économiques entre la Chine et le Canada. Les nouvelles règles encadrant les investissements étrangers seront déterminantes pour le développement de l'économie canadienne.
Plusieurs groupes et personnes ont exprimé des inquiétudes au sujet de l'achat de Nexen par CNOOC. «On ne peut pas laisser notre pétrole aux Chinois», dit-on. Ces craintes sont exagérées. D'abord, Nexen est un joueur relativement mineur dans l'exploitation des sables bitumineux canadiens. Il en sera de même de CNOOC si la transaction se concrétise. Ensuite, CNOOC ne siphonnera pas le pétrole albertain vers la Chine. Elle fera comme n'importe quelle autre multinationale: elle le vendra sur le marché international. Les Canadiens ne perdront donc pas plus le contrôle de leur pétrole que si Esso ou Total achetait Nexen.
Pour ce qui est des règles sur l'investissement étranger, il est plus que temps que le gouvernement les clarifie. Le processus actuel, fondé sur des critères vagues et le secret, a toutes les apparences d'un système arbitraire. Le rejet de l'offre de BHP Billiton pour PotashCorp il y a deux ans, décision qui n'a jamais été clairement expliquée, a renforcé cette impression.
Les nouvelles règles devront préciser les attentes du Canada en ce qui a trait aux avantages que doit apporter l'acquisition d'une société canadienne par des intérêts étrangers, notamment quand l'acheteur appartient à un gouvernement. De plus, ces règles devront prévoir que le gouvernement publie les raisons de ses décisions. Il s'établira ainsi une jurisprudence qui servira de guide autant aux décideurs qu'aux investisseurs.
Le Canada a absolument besoin de capitaux étrangers pour développer son extraordinaire potentiel en ressources naturelles. Il lui faut aussi avoir accès aux marchés en croissance, notamment celui de la Chine. Par contre, il doit protéger sa souveraineté et établir des règles du jeu claires à cet égard. Les décisions prochaines du gouvernement devront trouver le point d'équilibre entre ces considérations aussi importantes les unes que les autres. «C'est une question délicate et nous n'avons pas le droit de nous tromper», a confié une source gouvernementale au Globe and Mail. On ne saurait mieux dire.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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