Interdit aux féministes de droite

«Le 8 mars sert à rappeler que la gauche, y compris la gauche islamo-facho, contrôle désormais l’agenda féministe au Québec»





Il faut se rendre à l’évidence: le féminisme officiel ne croit pas à l’égalité pour toutes. Seules les femmes de gauche ont droit à sa bienveillance.


J’ai déjà aimé cette Journée internationale des femmes qui donnait la chance à des femmes de tous horizons de se rassembler pour célébrer leurs victoires, évaluer le chemin à parcourir et prendre un coup entre filles.


Le 8 mars sert à rappeler que la gauche, y compris la gauche islamo-facho, contrôle désormais l’agenda féministe au Québec.


Pensée unique


En 2016, l’émission Médium Large, à Ici Première, présentait une discussion hebdomadaire entre deux fémi­nistes connues, Aurélie Lanctôt, auteure du brûlot Les libéraux n’aiment pas les femmes, et Francine Pelletier, cofondatrice du légendaire magazine féministe La vie en rose et chroniqueuse au Devoir.


Des clones idéologiques


Un jour, je suis tombée sur un de leurs débats, cette fois au sujet des femmes qui réussissent en affaires et qui gagnent beaucoup d’argent. Pensez-vous qu’elles se réjouissaient de leurs succès? Je pourrais résumer ainsi leur propos: un requin néolibéral femelle demeure un requin néolibéral.


Il n’y avait personne pour «challenger» cette étrange posture mentale quand on sait que le féminisme a toujours prôné l’indépendance financière des femmes. J’aurais bien aimé entendre, par exemple, une Cora Tsouflidou qui, ayant quitté un mari violent, est partie avec rien, du fond de la Gaspésie, avec trois enfants à faire vivre, et a bâti un empire de la restauration. Aujourd’hui, elle aide des jeunes femmes à devenir elles aussi de «méchan­tes» entrepreneures.


Intimidation sur internet


On a parlé la semaine dernière de l’intimidation, inacceptable dans tous les cas, subie par des jeunes chroniqueuses, de gauche, sur les réseaux sociaux. Deux ont démissionné, un choix qui attriste la féministe senior que je suis, mais c’est leur décision.


Mais pourquoi personne n’a parlé de l’intimidation dont sont aussi victimes les chroniqueuses plus à droite?


En 2015, au lieu de battre en retraite face aux dégueulasseries de Gab Roy sur internet, Sophie Durocher a porté plainte pour harcèlement. L’ex-blogueur a plaidé coupable et a été condamné. J’attends encore les applau­dissements.


Quand je me fais dire par un internaute qu’il a hâte de me voir, avec tous les juifs du Québec, prendre le chemin de fours qui seront bientôt installés sur la place des Festivals, avec plein de likes, Le Devoir ne fait pas sa une avec ça.


Quand des imbéciles, en réponse à ses chroniques, utilisent leur version de la vie personnelle de Denise Bombardier pour la «mettre à sa place», je me console en pensant que ces crétins ont conscience de ne pas avoir le coffre pour se mesurer à ses idées.


L’autre diversité


Je trouve aussi abject qu’une meute se soit attaquée à Michèle Ouimet, de La Presse, parce qu’elle met en doute l’existence d’une culture du viol au Québec. Même cette féministe qui a vu le monde, et qu’on ne pourrait accu­ser de frayer avec la droite, n’échappe pas aux flèches empoisonnées des guerrières de la pensée unique.


Reconnaître la diversité, mesdames, ce n’est pas seulement défendre les musulmanes qui portent le voile.




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