Indépendance: les actifs fédéraux dans la mire du PQ

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«Ça nous appartient»





Même s'il se donne trois ans pour définir le projet d'indépendance du Québec, Pierre Karl Péladeau prévoit qu'un Québec souverain réclamerait sa part des actifs fédéraux.


Les Québécois qui veulent savoir si un Québec aura son armée, sa monnaie, quelle sera sa part de la dette fédérale devront attendre. L'Institut de recherches scientifiques appliquées sur l'indépendance promis par le chef du Parti québécois apportera les réponses d'ici le prochain rendez-vous électoral provincial prévu pour 2018, a promis mardi M. Péladeau à l'entrée du caucus présessionnel des députés du PQ qui se tient jusqu'à mercredi à Rimouski.


Dans un point de presse tenu la veille sur le quai de Rimouski, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe semblait plus avancé dans sa définition d'un Québec indépendant. Il a promis une garde côtière francophone avec des bases à Rimouski, Gaspé et aux Îles-de-la-Madeleine. La réflexion souverainiste devra préciser le sort qui attend toutes les infratructures fédérales en cas d'indépendance, a reconnu Pierre Karl Péladeau qui a évoqué les CF-18, les ponts, les aéroports et les bureaux de poste.


«Ça nous appartient»


À son avis, ces infrastructures ont surtout été financées par les Québécois. «Ce sont des contributions faites par le Québec tout au long de la Confédération, ce sont des centaines de milliards $, ça nous appartient (...) C'est surtout le Québec qui a financé le développement de la fédération canadienne», a soutenu le chef du Parti québécois.


Les réponses aux questions laissées en suspend viendront, a-t-il promis. «On aura, au moment opportun, le devoir et l'obligation de consacrer nos énergies pour faire une analyse détaillée en ce qui concerne la dette fédérale. Nous avons trois ans pour parfaire notre programme pour faire en sorte de démontrer les bienfaits et les bénéfices de l'indépendance.


«Le Parti québécois va réponde à toutes les questions qui sont susceptibles d'être posées, parce qu'elles doivent être posées et nous devons apporter une réponse», a promis M. Péladeau.


Les ténors souverainistes ont fait défaut de promouvoir leur projet depuis le dernier référendum tenu en 1995, regrette le chef péquiste. «J'avoue que depuis 1995, nous n'avons pas énormément parlé d'indépendance du Québec. Le but de l'Institut est de faire en sorte, à l'image de l'exercice fait en Catalogne et en Écosse, que nous puissions entretenir avec les citoyens un dialogue puisque nous n'en avons pas parlé.»


L'Institut de recherches scientifiques et appliquées sur l'indépendance n'a pas encore été mis sur pied.


Fiducie


Par ailleurs, Pierre Karl Péladeau a reconnu que la fiducie sans droit de regard où il entend placer les actions qu'il détient chez Québécor n'a toujours pas été créée. «J'y travaille, nous sommes en été, beaucoup de gens sont encore en vacances, c'est une affaire compliquée. Parce qu'il s'agit d'une entreprise publique (cotée en bourse), nous voulons nous assurer qu'il n'y aura aucun préjudice pour personne.»


Pour sa part, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe a rendu visite aux députés du PQ en milieu d'avant-midi avant de s'envoler vers la Côte-Nord.




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