Immigration francophone: La paranoïa diversitaire

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« Québec Solidaire, par sa bouche, a prouvé une fois de plus voir le racisme partout, comme si l’arrivée d’un plus grand nombre de francophones qualifiés au Québec était un acte de suprémacisme blanc de la part du chef de la CAQ. »

Tout au long de la semaine, le voyage diplomatique en France du premier ministre du Québec a fait les manchettes. Avant sa rencontre avec le président Macron, François Legault a déclaré au Devoir que, même s’il entendait toujours diminuer les seuils d’immigration de 20%, il souhaitait attirer au Québec davantage de Français, qui sont généralement qualifiés et qui parlent le français.


Sachant que le chef de la Coalition Avenir Québec déplore justement la trop grande proportion de nouveaux arrivants non qualifiés qui ne parlent pas la langue commune, on peut comprendre son raisonnement. Pourtant, il n’en fallait pas plus pour réveiller les preux chevaliers de l’inclusion qui, dans un article du HuffPost Québec, se sont efforcés d’amalgamer à « l’intolérance » et au racisme la volonté du gouvernement québécois de mieux contrôler l’immigration sur son territoire.


« Bons immigrants » et « mauvais immigrants » ?


Rachad Antonius, professeur de sociologie à l’UQAM, a lancé le bal avec une déclaration fracassante : « Les propos de M. Legault me mettent un peu mal à l’aise. C’est comme s’il y avait de bons immigrants et de mauvais immigrants. » Pourtant, M. Antonius sait-il que le système d’immigration canadien est conçu pour accepter davantage les candidats détenteurs de diplômes universitaires avec une connaissance des langues officielles?



Les propos de M. Legault me mettent un peu mal à l’aise. C’est comme s’il y avait de bons immigrants et de mauvais immigrants.




Eh oui, pour voir sa demande être acceptée, un immigrant économique doit remplir certains critères, comme quoi il y a déjà un tri parmi les individus qui font une demande pour immigrer au Québec. Est-ce pour autant un tri entre bonnes personnes et mauvaises personnes? Pas du tout, le but étant simplement de sélectionner des candidats qui sauront s’intégrer et trouver du travail. Venant d’un professeur au niveau universitaire, une telle déclaration est à la fois risible et gênante.


Qui veut battre son chien l’accuse de la rage


Au tour de Dominique Anglade, critique du Parti Libéral en immigration, de servir une bonne dose d’indignation et de mauvaise volonté aux Québécois : « Jamais, jamais François Legault a dit qu’il voulait plus d’immigrants. Il arrive en France et il dit qu’il veut plus d’immigrants français? Ça vient d’où? S’il veut rester cohérent, ça veut dire qu’il en prendrait moins d’ailleurs. D’où en prendrait-il moins? C’est à lui de répondre à la question. »


Faut-il vraiment expliquer à Mme Anglade que, dans l’optique où la méconnaissance du français des nouveaux arrivants a même été dénoncée par la vérificatrice générale du Québec, il est plutôt logique de vouloir attirer des gens dont la langue commune des Québécois est la langue maternelle?


Bien évidemment, un gouvernement ne peut interférer dans le processus de sélection pour exclure délibérément des ressortissants d’autres pays qui soumettraient une demande, puisque ce n’est pas le bureau du premier ministre qui choisit, un à un, les ressortissants étrangers qui s’établiront au Québec. Néanmoins, on peut deviner que si plus de Français sont candidats à l’immigration au Québec, leur niveau de qualification et leur maîtrise du français leur donneront une longueur d’avance dans le processus.


Québec Solidaire crie au racisme


Si M. Antonius et Mme Anglade ont déployé de grands efforts pour critiquer la déclaration de François Legault, la palme du procès d’intentions revient toutefois à Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec Solidaire en immigration. Invitant le premier ministre à reculer sur ses propos, le nouveau député de Laurier-Dorion a affirmé : « Ça a des relents d’une pensée d’une autre époque, où on était convaincu que l’immigration européenne caucasienne était à privilégier. Cela ne correspond plus à la pensée du Québec d’aujourd’hui et à la pensée, j’en suis convaincu, du gouvernement Legault. »


Sans grande subtilité, en affirmant que le premier ministre souhaitait voir plus de Français immigrer au Québec à cause de leur couleur de peau, M. Fontécilla a porté une accusation aussi infondée que grave. Québec Solidaire, par sa bouche, a prouvé une fois de plus voir le racisme partout, comme si l’arrivée d’un plus grand nombre de francophones qualifiés au Québec était un acte de suprémacisme blanc de la part du chef de la CAQ.



Ça a des relents d’une pensée d’une autre époque, où on était convaincu que l’immigration européenne caucasienne était à privilégier.




Évidemment, la gauche diversitaire, qui prie sur l’autel d’une immigration sans limite ni exigence, ne comprend pas qu’un premier ministre québécois puisse solliciter des immigrants francophones et qualifiés, alors que c’est à peine le cas pour 50% de ceux qui arrivent au Québec actuellement, selon la vérificatrice générale.


Dans leur grande croisade contre le racisme, ces chevaliers de la vertu n’hésitent pas à lancer des accusations infondées pour salir leurs adversaires. Après tout, ils sont du bon côté de leur vision binaire et moralisée de la politique, pas question de laisser les faits et le bon sens leur dicter quoi faire.


Pour une meilleure intégration


Alors qu’il est clair que l’intégration des nouveaux arrivants au Québec est un échec cuisant malgré les fausses promesses des libéraux d’agir en la matière, il était temps qu’un gouvernement agisse pour régler le problème et c’est ce que fait François Legault depuis son arrivée au pouvoir.


Plutôt que de s’en réjouir, les partis d’opposition ont préféré sombrer dans les accusations ridicules et infondées de racisme et « d’intolérance », le motus operandi de la gauche diversitaire dans sa guerre fantasmée contre le mal.


Heureusement, les Québécois ne sont pas dupes et sont parfaitement aptes à réaliser que d’accueillir davantage d’immigrants francophones et qualifiés n’a rien à voir avec la discrimination, c’est plutôt mettre toutes les chances de leur côté pour une intégration harmonieuse.