Il se passe des choooooses...

«Les indignés» dans le monde


À notre échelle locale, québécoise, le gouvernement Charest déconne et déçoit, Vanessa et Rich sont exclus du paradis de Star Académie, nos brutaux policiers tapent sur des masochistes venus se faire brutaliser dans une manif en faveur de la brutalité policière et la neige fond à toute vitesse sur les parterres des maisons bourgeoises de Laval. C'est la vie qui bat, quoi.
Pendant ce temps, le gouvernement américain émet 300 milliards de dette à long terme pour financer son plan de relance. Mais les citoyens américains ne veulent pas d'augmentation de taxes et les Chinois ont déjà annoncé qu'ils en avaient marre d'acheter des bons du trésor américains. Avant-hier donc, la Fed, la banque centale américaine, annonçait qu'elle allait imprimer des billets pour acheter l'émission de 300 milliards de dollars. L'euphémisme convenu pour cette opération qui affaiblit encore davantage le dollar américain, c'est «monétiser la dette».
L'État chinois, principal détenteur de bons du trésor américains, procède à une liquidation accélérée de ses dollars en se lançant dans des opérations d'achat des richesses minières et pétrolières pendant que leurs vieux dollars valent encore quelque chose. On évalue que cette opération de liquidation sera terminée d'ici un an.
Paul Jorion, qui a des lettres et de la culture, évalue que cette journée du 18 mars 2009, où l'État américain autorisa la monétisation de sa dette, «sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme». Je vous signale en passant que Jorion avait aussi prévu la crise des «subprimes».
La chute du capitalisme... Cela fait drôle de dire qu'Obama, Geithner et Bernanke, aidés par Bush et Paulson, ont réussi ce que tant de «marxistes-léninistes» dédiés au point de donner 5% de leurs maigres payes au «Parti» n'ont jamais accompli. Enfin, ce ne sera pas la première fois qu'on annonce la mort du capitalisme. Peut-être ne mourra-t-il pas, mais cela va brasser.
Moi ces temps-ci, vous le savez, je fais de la rénovation. Je pose des portes d'armoires, je tire des joints, je visse, je cloue, je sable, je peins. Je déteste faire cela. Mais j'ai appris à vivre en accomplissant des tâches manuelles. Au fond, c'est apaisant. La chute du capitalisme et de mon fonds de pension me semblent alors moins catastrophiques.
____________________________________________
photo: Economic Apocalyspe, par azrainman.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé