Il faut rendre les Français à la France

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...Et le Québec aux Québécois !

Tout le monde est d’accord : la déchéance de nationalité est une mesure purement symbolique, qui ne sera appliquée qu’à très peu d’individus. Les traités internationaux, les règlements de l’espace Schengen et les autres conditions prévues dans le texte réduiront encore son champ d’application. S’agit-il donc d’un simple coup de communication politique de François Hollande ? Sans aucun doute…


Pour autant, en ouvrant ce débat, François Hollande a inconsciemment touché le cœur du problème actuel. La montée du terrorisme, de l’islamisme, les attentats soulignent, s’il le fallait encore, combien la nationalité est aujourd’hui en crise. Aussi, le débat autour de la déchéance de nationalité renvoie à une question fondamentale : qu’est-ce qu’être français ? Que signifie appartenir à une nation ? Qu’est-ce qu’être fils d’un peuple ? Voilà une question taboue !


Mettre au goût du jour la question de la déchéance de nationalité revient à ouvrir enfin les yeux : il y a, sur notre sol national, de nombreux individus qui sont administrativement français, mais qui se refusent de partager l’héritage national et le destin commun. Pire : qui les combattent.


Pendant des années, et pour le bon plaisir des utopistes et idéologues mondialistes, la France a accueilli des populations de travailleurs « bon marché » venant des quatre coins du monde. Pendant des années, la France leur a donné des papiers d’identité pour en faire de parfaits consommateurs ou de simples électeurs. Mais elle a oublié d’en faire de vrais Français, membres de notre nation et de notre communauté de destin.


Sans le savoir, François Hollande a donc eu un geste prophétique. Il a ouvert enfin le vrai débat, en dehors duquel tout est gesticulation superficielle. Il a ouvert la voie à la remise en cause d’un certain nombre de prétendues « nationalités françaises » qui ne sont, en fait, que des appartenances administratives. Ce geste posé, il va maintenant falloir aller plus loin en refondant le Code de la nationalité.


La nation française est généreuse. Là n’est pas la question. Mais nul ne peut contester, désormais, la nécessité de vouloir être réellement français pour obtenir la nationalité française. Or, par la magie du « droit du sol », certains se voient imposer une nationalité qu’ils ne souhaitent pas. Ceux qui veulent refuser la France devraient en avoir le pouvoir !


Au fond, devenir français, c’est aimer la France. Or, aimer, c’est préférer, et préférer, c’est renoncer. La nationalité implique ainsi de renoncer à tout autre attachement national, car le lien national est exclusif. La double nationalité ne saurait être tolérée sur plus d’une génération. Lorsqu’on voit des « Français de papiers » agiter leurs drapeaux algériens lors des matchs de football France-Algérie, on mesure ce qu’est devenu le sentiment national !


Si la France veut résoudre les crises qui la traversent, elle doit d’abord retrouver son identité et ses racines. On ne saurait intégrer personne au vide identitaire, consumériste et mondialisé. Chaque Français doit pouvoir s’identifier à la nation française à travers son histoire, ses familles, ses entreprises ou ses provinces. Refuser aux jeunes Français cette identité, c’est les condamner à aller chercher ailleurs des identifications de substitution. L’État français doit savoir donner aux Français les moyens concrets d’aimer la France. Seule une France réconciliée avec elle-même pourra à nouveau rayonner dans le monde. Il faut rendre les Français à la France !



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