La croissance des exportations et la progression des ventes d’électricité ont permis à Hydro-Québec de boucler son deuxième trimestre avec un profit net de 464 millions, en hausse de 20 % par rapport à la même période l’an dernier.
La société d’État a bénéficié d’un coup de pouce de dame Nature, puisque les températures moins douces ont fait bondir la demande en électricité, principalement dans le secteur résidentiel. Les exportations d’électricité, qui ont atteint 381 millions au deuxième trimestre, ont également permis à Hydro-Québec d’engranger le bénéfice net rapporté vendredi. « On est fiers de ces résultats-là, mais l’année n’est pas terminée », a fait remarquer Lise Croteau, vice-présidente à la comptabilité et au contrôle, ajoutant que les performances de la société d’État sont toujours « fortement influencées par des événements climatiques » imprévisibles.
La hausse tarifaire de 2,4 % imposée le 1er avril dernier s’est traduite par une rentrée d’argent de 41 millions, a précisé Hydro-Québec - par contre, cela n’a pas d’influence directe sur le résultat net, a tenu à préciser Mme Croteau. « L’augmentation tarifaire que l’on obtient de la Régie de l’énergie, c’est pour offrir le coût du service de transport et de distribution d’électricité. Ce n’est pas sur cette base-là qu’on a une rentabilité », a-t-elle dit.
Les recettes engrangées par les ajustements ont servi à acheter de l’électricité - dans les six premiers mois de l’année, ces achats ont augmenté de 216 millions. « Ces achats-là doivent être financés par la hausse, a signalé Mme Croteau. La hausse, c’était essentiellement pour les approvisionnements d’électricité du distributeur. »
Les clients d’Hydro-Québec pourraient bien encaisser une nouvelle hausse des tarifs en avril prochain, car la société d’État a demandé à la Régie de l’énergie une majoration de 3,4 % du compte d’électricité.
Les résultats positifs du deuxième trimestre n’auront aucune influence sur la décision prochaine de la Régie, qui doit indiquer au début de 2014 si elle accède à cette requête. « On a déposé le dossier en août 2013, alors c’est un événement qui survient après le [deuxième] trimestre », a indiqué Mme Croteau.
La société d’État a justifié cette nouvelle demande de hausse par le choix du gouvernement Marois de continuer à développer la filière éolienne en Gaspésie, et d’indexer le prix de l’électricité patrimoniale à compter de l’an prochain.
Si la Régie de l’énergie donne le feu vert à Hydro-Québec, cela se traduira par une augmentation approximative de 50 $ par année pour une petite maison, et d’une centaine de dollars pour une grande maison.
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