J’ai commenté la semaine dernière, et plutôt en bons termes, l’étude de l’Institut économique de Montréal signée par Claude Garcia, l’ancien président de la filiale canadienne de la Standard Life. J’ai oublié quelques petits détails qui donnent à cette étude une toute autre couleur…
On me faisait en effet remarquer que Claude Garcia était lui-même membre d’un conseil d’administration d’une société d’État. Un mandataire de l’État ne devrait-il pas avoir une certaine réserve face à la gestion d’une autre société d’État ?
Claude Garcia est en effet membre du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Je ne veux pas porter de jugement définitif sur la performance de la Caisse avant que les résultats officiels ne soient dévoilés, mais personnellement j’aurais une petite gêne avant de m’acharner sur la gestion d’une autre société d’État.
Non seulement Claude Garcia est sur le conseil de la Caisse, mais il préside son comité de vérification. Claude Garcia était donc le témoin privilégié et devait être le chien de garde de l’État et des déposants face aux agissements des dirigeants de la Caisse. Il a peut-être joué un rôle exemplaire au conseil, je n’en sais rien. Mais à sa place, j’aurais plutôt tendance à me faire très discret par les temps qui courent.
Claude Garcia ne doute manifestement de rien et l’Institut économique de Montréal me paraît, dans les circonstances, plutôt imprudent.
Hydro, la Caisse et Claude Garcia
Claude Garcia est en effet membre du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.
«Les indignés» dans le monde
Pierre Duhamel9 articles
Un journaliste économique depuis 30 ans et un des grands experts en économie au Québec.
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