Hillary doit disparaître

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Il y en a qui commencent à comprendre

Je n’ai jamais beaucoup aimé Hillary Clinton. Je ne comprends pas pourquoi elle est restée avec un homme qui l’a humiliée à la face de la planète entière. Oui à l’ambition féminine, mais, dans mon échelle de valeurs, pas au prix de la dignité.


Si j’avais été américaine, j’aurais voté pour elle pour tirer la langue à Trump. Les failles morales d’Hillary, c’est de la petite bière, comparées à celles qui définissent l’être tordu, narcissique, menteur, revanchard, raciste, sexiste et pervers qu’est le président américain actuel.


Mais il a gagné. Trente États sur 50 ont voté pour lui. Nous finirons peut-être par savoir quel rôle les Russes ont joué dans cette victoire, mais l’élection ne sera pas remise en question pour autant.


Au mieux, il sera destitué. Mais j’en doute.


Le ressentiment Clintonien


Un an plus tard, Hillary continue de mettre en doute la légitimité de la victoire républicaine, cette fois dans une entrevue au magazine Mother Jones paru vendredi.


Plusieurs démocrates aimeraient qu’elle se taise. Mieux, qu’elle disparaisse. Ils s’arrachent les cheveux chaque fois qu’elle se plaint de la défaite de 2016. Le parti doit se réinventer à temps pour les élections de mi-mandat en 2018, mais sa présence continue dans le paysage médiatique abîme les chances des démocrates de reprendre le contrôle du Congrès.


Qui veut d’un parti de mauvais perdants ?


Derrière l’image


Par intérêt professionnel, j’ai lu Ça s’est passé comme ça, le compte-rendu de sa campagne présidentielle. J’ai trouvé ce livre à la limite du supportable, sauf pour le chapitre sur les femmes en politique qui respire l’authenticité.


Sans même s’en rendre compte, elle affiche dans cet ouvrage l’étendue de son élitisme. Si j’étais un électeur d’une petite ville pauvre de Pennsylvanie ou du Wisconsin, je lirais ce livre les dents serrées en me félicitant de ne pas avoir voté pour elle.


Le couple Clinton n’appartient plus à la classe moyenne depuis belle lurette. Ils ont oublié comment vivent les gens ordinaires même si elle répète ad nauseam à quel point elle se sent proche d’eux et de leurs préoccupations. Mais il y a quelque chose qui cloche.


Goûts de luxe


Difficile à avaler quand, dans son livre, elle multiplie les références à son mode de vie, ses maisons, son gymnase, son avion de campagne, ses suites à l’hôtel, les pantailleurs sur mesure que lui confectionne Ralph Lauren lui-même, les brownies à la farine de pois chiche qu’elle affectionne, etc. « Je n’ai pas conduit une auto moi-même depuis 25 ans », écrit-elle.


Quand je suis tombée sur son penchant pour les lattés au miel et à la lavande d’une boulangerie de l’Ohio, j’ai lancé le livre au plafond en hurlant « elle n’a rien compris ». Pourquoi écrit-elle cela ?


Trump est riche, mais il mange du steak bien cuit, du MacDo, du poulet PFK et boit du Coke diète. L’Américain moyen arrive à se reconnaître dans ce milliardaire fêlé, mais pas en Hillary.


Pour le bien des États-Unis et de la planète, Hillary Clinton doit tirer sa révérence, ou tout au moins, arrêter de tourner le fer dans la plaie de sa défaite en public.