Hausser l’immigration: «un défi accru», constate Québec

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Joli euphémisme !





Malgré la volonté exprimée par Philippe Couillard, hausser de façon importante le seuil d’immigration à court terme au Québec se traduirait par un fiasco.


C’est du moins ce qui ressort de la planification 2017-2019 dévoilée par le ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, jeudi, qui confirme le recul du gouvernement en la matière.


«Une progression plus importante du nombre de personnes immigrantes poserait des défis accrus sur le plan de leur intégration», indique le document gouvernemental.


Cela risquerait notamment de «mener à la remise en question par certaines personnes de l’apport de l’immigration à l’enrichissement et au développement du Québec», peut-on lire.


«On ne peut pas nier le facteur chômage des personnes immigrantes et reconnaissance, notamment, des compétences», a souligné en point de presse Mme Weil.


«Ce sont des obstacles importants, qu’il faut éliminer pour bien réussir l'immigration», a continué la ministre, qui mise sur sa réforme pour y arriver.


Il faudra cependant attendre quelques années avant que cette réforme de l’immigration ait son plein effet.


Pas avant 2019


Le nombre d'immigrants accueillis au Québec demeurera donc relativement stable au cours des prochaines années, se limitant au plus à une légère hausse, a confirmé la ministre.


Environ 50 000 immigrants adopteront le Québec comme nouvelle terre d’accueil cette année. Ce chiffre augmentera timidement à 51 000 en 2017 et demeurera inchangé en 2018.


Ce n’est qu’à compter de 2019 que la province se permettra une hausse dite «modérée» de son seuil d'immigration, qui atteindra alors 52 500.


«(En 2019), on est convaincus qu'on va être en très bonne position afin de pouvoir augmenter l'immigration, mais ce sera un autre gouvernement en 2018, qui prendra le relais», a analysé Kathleen Weil.


Selon l’Institut de la statistique du Québec, «ce n’est qu’à partir de 60 000 personnes immigrantes admises annuellement que le Québec éviterait un recul de sa population en âge de travailler», rapporte la planification déposée jeudi.


Alors que les partis d’opposition craignent pour la protection de la langue française advenant le rehaussement du seuil d’immigration à 60 000, la ministre Weil a laissé entendre que de nouvelles mesures seraient bientôt annoncées à ce chapitre. «La volonté c’est plus de francisation», s’est limité à dire la députée de Notre-Dame-de-Grâce.




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