Commission parlementaire sur l'avenir des médias

Gaffe aux GAFA

L’heure est venue de mettre les GAFA au pas 

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Tribune libre

La commission parlementaire de la culture et de l'éducation qui se penche sur l'avenir des médias mis à rude épreuve par la baisse constante des revenus publicitaires accaparés par les géants du web a amorcé ses travaux le lundi 26 août.


Par ailleurs, le Centre d’étude sur les médias a calculé qu’entre 2012 et 2017, les médias ont vu leurs revenus publicitaires diminuer de 29 %, alors qu’ils ont été multipliés par 2,2 sur les plateformes numériques des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) qui accaparaient, en 2017, 40 % du marché publicitaire.


Or, ces mêmes géants du web n’ont pas été invités par le gouvernement à participer aux travaux de la commission. Et pourtant, ces plateformes numériques sont exemptées des taxes fédérale et provinciale, une situation scandaleuse qui prive le manque à gagner des médias locaux de revenus que le versement des taxes imposées aux GAFA pourraient compenser tout au moins partiellement.


Dans toute cette histoire, je demeure perplexe quant aux motifs qui justifient l’absence des GAFA aux travaux de cette commission, et tout aussi perplexe sur l’absence de taxation de la part des deux paliers de gouvernements. Il semble régner un régime de terreur entre les géants du web et les gouvernements qui se plient devant une pratique inacceptable, voire éhontée, au détriment de la défense de nos médias régionaux… L’heure est venue de mettre les GAFA au pas, c’est une question de justice sociale envers l’ensemble des médias!  


Feux de forêt en Amazonie


J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les divers reportages présentés dans les médias eu égard aux centaines de feux forêt qui font rage depuis plusieurs jours dans la forêt amazonienne.


D’abord sous le choc devant l’ampleur de ces incendies, j’ai rapidement changé ma réaction lorsque j’ai appris la véritable origine de ces feux de forêt qui sont provoqués sciemment par les agriculteurs dans le but d’agrandir la superficie de leurs terres agricoles cultivées en grande partie pour la production du soja, et pour faciliter l’accès à des terres de pâturage pour leurs vaches et leurs bœufs.


La suite est encore tout aussi surprenante. En effet, les dirigeants du G7 ont laissé tomber une pluie de millions $ pour éteindre ces feux, quoique conscients qu’ils allaient être rallumés dans les jours qui suivent avec la bénédiction du président brésilien Jair Bolsonaro qui a été élu en grande partie grâce à l’appui de ces mêmes agriculteurs.


En termes clairs, les membres du G7 ont opté pour la façade alléguant « sauver » la forêt amazonienne aux yeux du monde au détriment d’une action commune visant à freiner ces comportements incendiaires de la part des agriculteurs… Quelle farce monumentale! 


En derniere heure...


Nous apprenons que le Brésil a opposé une fin de non-recevoir à l’aide d’urgence proposée par les pays du G7 tout en alléguant que les incendies en Amazonie étaient « sous contrôle »…


https://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/le-brésil-rejette-laide-du-g7-pour-combattre-les-incendies-en-amazonie/ar-AAGoxLT?ocid=spartandhp


https://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/le-brésil-exige-des-excuses-de-macron-avant-daccepter-laide-internationale/ar-AAGp9D8?ocid=spartandhp



Henri Marineau, Québec







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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Gaston Carmichael Répondre

    28 août 2019

    Dans toute cette histoire, je demeure perplexe quant aux motifs qui justifient l’absence des GAFA aux travaux de cette commission, et tout aussi perplexe sur l’absence de taxation de la part des deux paliers de gouvernements.


    La commission sur les média et la taxation des GAFA sont deux dossiers distincts.  Les GAFA ne publient pas de quotidiens, et ne sont donc pas touché par la crise de nos média.  Donc, leur absence à la commission des média est tout à fait normale.


    Taxer les GAFA, j'en suis.  Toutefois pourquoi lier ces revenus aux média?  Ces revenus seraient aussi très utiles en santé ou en éducation.



    À peu près tout le monde s'entend déjà que le problème des média est un manque de revenus.  On cherche comment on pourrait générer des revenus additionnels.  Si on arrive au consensus que le gouvernement doit s'impliquer directement dans le financement des média, le gouvernement devra le faire à même ses revenus de taxes et impôts.  Ça se termine là!



    Maintenant, si le gouvernement juge qu'il ne dispose pas de revenus suffisant pour assumer ses mission (santé, éducation, etc...), ce sera à lui de faire des choix.  Pas à la commission sur les média.



    Aussi, il faut trouver un modèle d'affaire viable.  Taxer les GAFA pour remettre ces revenus aux média assurerait sans doute la viabilité des média. Toutefois cela voudrait dire que les média deviendraient rapidement des organes de propagande gouvernementale.  Radio-Canada en est le meilleur exemple.