Francisation des immigrants: les faits

Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue


Laura-Julie Perreault - Le controversé projet de loi sur l'identité proposé par Pauline Marois remet en cause les progrès de la francisation auprès des nouveaux arrivants au Québec. Cependant, les plus récentes statistiques, elles, suggèrent que la langue de Gilles Vigneault n'a jamais été aussi parlée par les nouveaux gens du pays.



- L'an dernier, 57% des 44 000 immigrants sélectionnés pouvaient s'exprimer en français avant d'atterrir dans leur nouvelle société d'accueil. En 1997, seulement 35% des immigrants connaissaient déjà le français à leur arrivée au Québec. Ces chiffres étaient comparables au début des années 80. Entre 1980 et 1984, 38% des nouveaux venus connaissaient le français ou étaient bilingues.
Ce changement s'explique notamment par le fait que depuis 1996, la grille de sélection des immigrants du ministère de l'Immigration du Québec accorde plus d'importance à la connaissance préalable du français.
- Les plus récentes statistiques de Statistique Canada indiquent qu'en 2001, 74% des nouveaux arrivants allophones pouvaient converser en français. Avant l'adoption de la loi 101 en 1977, ce pourcentage était de 47%. De nouvelles statistiques, issues du recensement de 2006, seront disponibles en décembre.
- En 2006-2007, 9748 néo-Québécois, établis depuis moins de cinq ans, ont suivi des cours de francisation à temps plein. Ces cours, donnés dans les universités, les cégeps, les commissions scolaires et les organismes communautaires, durent 33 semaines, à raison de 30 heures par semaine. Les immigrants qui s'y inscrivent reçoivent une allocation de 105$ par semaine. En 2000-2001, 6845 personnes étaient inscrites à ces mêmes cours. En 2003-2004, ils étaient 10 334, un record.
- En 2006-2007, 10 398 personnes ont suivi des cours de francisation à temps partiel. En 2000-2001, ils étaient 7288.
- Le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles consacre plus de 50 millions à la francisation chaque année.
- Plusieurs experts déplorent cependant le manque de suivi des néo-Québécois après la fin des cours de francisation.
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