Félix Leclerc, simplement grand !

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Le grand homme à la force tranquille et aux convictions solidement enracinées dans la terre du Québec

Félix Leclerc nous a quittés il y a 25 ans le 8 août 1988. Mais je ne ferai pas ici de grands éclats en affirmant que ce grand de chez nous est vivant plus que jamais dans le coeur des Québécois et de bien des Français. Mais je peux sans doute me permettre de dire que l’oeuvre chansonnière de Félix Leclerc connaît un rayonnement international.

Tout comme Brassens, Ferré ou Brel, les chansons de Félix ont des échos aussi en Russie, en Afrique, au Liban, en Grèce, au Mexique, etc. Félix est considéré comme un grand de la chanson française, bien qu’il soit Québécois. Mais bon, c’est un peu normal quand on connaît un tant soit peu son histoire.

On dit de Félix qu’il est le père de la chanson québécoise. Mais, encore là, j’ajouterais ici que Leclerc est le père du renouveau de la chanson d’expression française, celui qui a contribué à sa modernité.

Au début des années 50, on ne voulait pas de sa poésie chantée et de sa grosse voix ici au Québec. Précurseur, authentique, il voulait chanter ses propres mots aux accents de la terre et de son univers intérieur. S’il n’avait pas été découvert par l’impresario français Jacques Canetti, de passage au Québec en 1950, on n’aurait peut-être jamais entendu parler de Félix, le chansonnier. Mais Félix l’animateur de radio, le dramaturge et le romancier avait déjà acquis des lettres de noblesse. Son roman Pieds nus dans l’aube, publié en 1946, est considéré comme un des livres marquants de notre littérature.

Félix a connu la misère des premiers spectacles donnés dans des sous-sols d’églises où presque personne ne venait l’entendre, sauf quelques irréductibles qui croyaient en lui. Mais le 22 décembre 1950, lorsqu’il se produisit à l’ABC de Paris, ce fut le triomphe. Les spectateurs étaient sous le choc. Un grand de la chanson française était né et c’était un Québécois. Les critiques furent dithyrambiques.

Félix devenait le héros que nous ne méritions pas au Québec. Le premier à aller en France pour se faire dire, là-bas, qu’il avait du génie, alors qu’ici on le traitait de « chanteur à la voix de beu ». Il fut un chef de file pour les Raymond Lévesque, Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Claude Léveilllée, Daniel Lavoie, etc.

De retour au Québec en 1953 et après avoir remporté le Grand Prix de la chanson française de l’Académie Charles Cros, Félix Leclerc fut accueilli cette fois en véritable héros. Dès lors, on se mit à vouloir connaître ses chansons et à les aimer.

Il a été le premier à se présenter seul sur une scène avec une simple guitare, sa voix chaude et un petit banc pour poser le pied. Une simplicité qui donnera naissance à l’une des oeuvres les plus marquantes de l’histoire de la chanson.



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