Ne serait-il pas souhaitable d'établir un âge maximal pour exercer des fonctions de direction de haut niveau, tel que président d'un pays, premier ministre d'une province, maire, pape ou prélat, juge à la Cour suprême, directeur de méga-corporation ou de société d'état comme Hydro-Québec?
On pourrait suggérer un âge maximal de 70 ans à la fin du mandat. Ainsi, si on se présente aux élections pour un mandat de 4 ans, il faudrait avoir 66 ans maximum au départ. Là où on a droit à 2 mandats, ce serait 62 ans si on envisage de se présenter pour cette durée (62 + 4 + 4 = 70).
Passé l'âge de 70 ans, des pertes cognitives commencent à apparaître peu à peu au quotidien. Le degré et la rapidité varie selon la personne. Cela fait partie du processus normal de vieillissement. Il existe des tests médicaux précis pour évaluer le degré de ces pertes aboutissant irrémédiablement à la sénilité et la démence. C'est ce qui nous attend tous, mais nous n'avons pas tous à diriger le monde dans cet état.
Ces tests de dépistage psychologiques devraient être obligatoires et être administrés annuellement à partir de 65 ans pour les postes haut placés.
Les responsabilités des dirigeants importants sont beaucoup trop élevées pour que des gens aux facultés intellectuelles déclinantes restent en fonction. Parfois, ces personnes ne s'en rendent pas compte tout de suite elles-mêmes, de là la nécessité d'un examen ponctuel.
Leur entourage doit être mis à contribution et être en mesure de signaler aux autorités compétentes les premiers signes de déclin remarqués.
4 exemples explicites de cas:
1- La situation actuelle du président américain Joe Biden vient tout de suite à l'esprit. Les médias tiennent un décompte de ses chutes, et de ses erreurs factuelles par inadvertance ou dues à sa mémoire défaillante.
2- Qu'on se rappelle encore le pape Jean-Paul II, qu'on avait connu habile skieur dans les Alpes. Quel contraste alors de le voir prostré de douleur en fin de vie et faisant tant pitié à voir, malgré le fait qu'on comprenait que comme le Christ il avait choisi et accepté de porter sa croix héroïquement jusqu'à la fin.
3- Son successeur, le pape Benoît XVI, a eu pour sa part la sagesse de prendre sa retraite lorsque le poids des années et de sa charge de travail se sont avérés trop lourds à supporter. Personne ne lui en a fait de reproches.
4- Il paraîtrait qu'une semaine à peine après le terme de son second mandat, le président Ronald Reagan avait atteint un degré de confusion si prononcé qu'il ne reconnaissait plus sa propre femme, tellement l'Alzheimer était rendu à un stade avancé. Son parti avait réussi à camoufler adroitement la chose depuis des mois afin de garder le pouvoir jusqu'à la fin.
Ci-dessus: réunion du G7 au Japon en mai 2023
On peut avoir plus de 70 ans et être encore capable de gérer longtemps son quotidien au niveau individuel et familial, mais gérer l'Église ou le pays le plus puissant au monde est une autre paire de manches. Les risques de bourdes graves, de faux pas, sont trop élevés. Des balises s’avèrent donc indispensables.
Pensons aux conséquences désastreuses qui pourraient se produire si on ne fait rien. Dans les postes de haut niveau, il importe de pouvoir garder les idées claires sans somnolence, de conserver son acuité de jugement, une capacité de concentration soutenue, la promptitude à évaluer les situations et à juger les solutions proposées sans défaillance.
Pour toutes ces raisons, fixer un âge maximal limite devient de plus en plus indiqué dans un monde changeant et imprévisible qui se complexifie, en même temps que l'espérance de vie s'allonge.
Ayons tous la sagesse de profiter d'une retraite bien méritée lorsque le moment sera venu.
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1 commentaire
François Champoux Répondre
13 novembre 2023Avec tout ça, la société parfaite est sur le point d'apparaître; patience...