CORRUPTION POLITIQUE

Et de une!

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«L'UPAC et le DPCP ne satisferont pas les attentes élevées de la population s’ils s’arrêtent maintenant»

L’arrestation de l’ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau par l’UPAC marque un pas dans la bonne direction. La police et la Couronne ont cependant un devoir de suite.
La lutte contre la corruption politique au provincial est une histoire de rendez-vous manqués, d’enquêtes bâclées et de soupçons accueillis dans l’indifférence du monde politique et policier. C’est pourquoi l’arrestation de l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau et de six coaccusés marque un tournant.

L’Unité permanente anticorruption (UPAC) est remontée jusqu’aux têtes dirigeantes présumées d’un réseau de « copineurs » professionnels qui auraient joyeusement mêlé le financement du Parti libéral du Québec (PLQ), la majoration de subventions du ministère des Affaires municipales pour les usines d’eau en Gaspésie (la région de Mme Normandeau) et l’octroi des contrats à la firme favorite de la ministre, Roche.

Mme Normandeau, la numéro 2 du gouvernement Charest, son chef de cabinet, Bruno Lortie, le spécialiste du développement des affaires chez Roche, Marc-Yvan Côté, le président de la firme, Mario W. Martel, sa vice-présidente, France Michaud, et l’ancien maire de Gaspé François Roussy figurent parmi les accusés.

On peut difficilement reprocher à l’UPAC d’avoir négligé des preuves ou des témoins importants dans cette histoire, ni au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) d’avoir manqué de courage. Longtemps taxés de sclérose, d’impuissance et de frilosité lorsque venait le temps d’examiner la conduite des politiciens provinciaux, l’UPAC et le DPCP ont enfin démontré, par l’exemple, que « personne n’est à l’abri » dans les enquêtes sur la corruption politique. Personne, y compris les politiciens provinciaux. Il était temps.


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